2010
(soyons fous!)
Par
Thérèse ZRIHEN-DVIR
pour : http://lessakele.over-blog.fr et http://aschkel.over-blog.com
Les illustrations sont tirées du site : http://www.modia.org/
La nouvelle année civile se profile juste au tournant. Elle resplendit comme une jeune déesse qui sort de son coquillage, sur une plage encore déserte, caressée par ces vagues qui l'ont bercée jusqu'à l'heure de son réveil. Elle possède la nacre d'une perle fine et sa blancheur moirée scintille timidement comme si elle voulait défier les brumes d'une nouvelle aube. Elle garde encore ses yeux mi-clos et esquisse un sourire prometteur ou moqueur devant nos espoirs illimités.
Plus bas, dans l'ombre, sur cette même plage, agonise l'année passée, couverte de son triste linceul, attendant que l'ange de la mort vienne moissonner sa vie. Oh, comme elle est hideuse et vieille, et combien son fardeau d'amertume, de douleurs, de tristesse, est lourd!
L'être humain nourrit toujours le vain espoir d'un meilleur lendemain et tout comme lui, tous les peuples sur cette planète font converger leurs regards vers les cieux, dans la foi que cette rosée fraîche du nouvel an, vienne effacer toutes leurs peines de l'année passée.
Si seulement, avait dit le poète, les hommes voulaient bien se donner la main, ils formeraient une ronde autour du monde….
Si au lieu de planter des graines de haine, on les changeait contre celles de la compassion, de l'amour et de la tolérance, ce lendemain plein d'espoir et de joie ne serait plus un rêve mais une réalité. Et les peuples qui, hier encore, aiguisaient leurs armes pour s'entretuer, deviendraient des frères devant un ennemi plus imposant, celui qui ne connaît ni la religion, ni la race, ni la couleur, ni les frontières, comme la famine, les épidémies et les coups du sort.
Je veux tant croire que les êtres humains soient, en cette nouvelle année, capable de faire l'effort nécessaire pour traverser ces ponts qui nous séparent, pour étouffer et tuer dans l'œuf tous ces instincts bestiaux et démoniaques qui les poussent à se détruire.
En cette veille de nouvel an, je rêve d'un Palestinien et d'un Israélien vivant l'un aux côtés de l'autre, sans plus de place pour une haine stérile et pour des desseins vils.
J’aspire à un monde harmonieux, à des cœurs plus aimants, à des êtres humains qui verraient dans tous les habitants de cette planète leurs semblables, aux droits légitimes analogues.
Rêveuse!!! Bien sûr, mais que deviendrait le monde sans espoir, sans rêves, sans ces contes et cette fiction qui jalonnent notre vie de soninsensé ravissant, de ses miracles, de son bonheur même s'il n'est souvent qu'une utopie.
Permettons-nous cette escapade folle vers cet univers radieux et séduisant que cette nouvelle année, qui nous sourit tendrement, déploie à notre horizon.
BONNE ANNEE CIVILE
Thérèse Zrihen-Dvir.