Les dirigeants de ce monde, à commencer par Obama et le pape, connaissent en définitive assez mal la géographie et presque pas l'histoire, pour ne pas parler de l'Ancien Testament sous son aspect géopolitique; aussi, en toute modestie, j'ai décidé de leur simplifier la tache en leur proposant une carte de mon cru qui résoudra le casse tête qui consiste à dessiner sans cesse la carte du proche Proche-Orient.
Ce travail cartographique repose sur six postulats et sur la nécessité de convaincre quelques dirigeants arabes, qui risquent fort de ne pas apprécier mon tracé, qui heurte de plein fouet leur égo.
Les postulats sont les suivants
1- Le Hamas islamiste implanté à Gaza, inféodé à la fois aux Frères Musulmans égyptiens et à l'Iran chiite, n'acceptera jamais de reconnaître la verrue que constitue Israël, ni de se mettre en phase avec un Fatah mou, corrompu et jugé par trop pro occidental
2- Les arabes de Cisjordanie, lire les Territoires occupés, ou Yéhouda et Shomron, à chacun son jargon, n'ont aucune envie, les sondages le prouvent à foison, de se mettre sous l'autorité du Hamas (et, entre nous, ils ont bien raison)
3- Le pays des Philistins historique s'étendait jadis, à l'ouest, bien au delà de la frontière actuelle assignée à la bande de Gaza, pour atteindre le fleuve Al Harish, et au sud, plus en profondeur dans le Sinaï. Il est également exact que le pays des Philistins s'étendait aussi bien plus au nord, et qu'il a atteint, au temps de sa splendeur, les faubourgs de ce que l'on nomme aujourd'hui Tel-Aviv. Mais que voulez-vous, c'est déjà pris, et on ne va pas céder Tel-Aviv aux Azziates, sous prétexte de se conformer aux cartes géographiques de jadis.
4- Les Cananéens, ou ce que l'on nomme communément les Palestiniens installés en Cisjordanie, n'ont jamais possédé d'État, n'en déplaise à Benoit XVI, qui connaît l'histoire aussi bien qu'Obama. Ce pape ne s'est-il pas fendu d'un déclaration fracassante lors de sa virée sur les pas de jésus: "Vous (les Palestiniens) avez le droit de créer un État dans la patrie où vos ancêtres ont vécu". A ce titre il reprend les thèses négationnistes d'un Shlomo Sand dont il a certainement lu le livre "Le peuple juif inventé", qui stipule que la Terre, dite sainte, appartient en premier lieu aux fellahs arabes, qui ne sont jamais que les descendants des hébreux qui n'ont jamais quitté la terre de leurs ancêtres depuis la destruction du Temple. Si les ancêtres des palestiniens ont vécu quelque part, il est bien naturel que leurs rejetons en prennent possession, de droit. Mais la malhonnêteté intellectuelle de ce message saute aux yeux quand on se réfère au mot "patrie". De quelle patrie s'agit-il? Depuis quand les palestiniens ont eu une patrie sur ce coin de terre ? Depuis jamais bien entendu. Et à partir du moment où la patrie historique des palestiniens est une pure fiction, le droit à une patrie tombe, bien entendu à l'eau. Cette affirmation faite de faits historiques tronqués est pourtant le message le plus fort dispensé par le pape en Israël. Autrement dit, ce monsieur rend visite à un État souverain et conteste le droit de cet état à sa terre, parce que, en suivant son raisonnement, les palestiniens ont vécu aussi bien en Cisjordanie qu'à Jaffa, Nazareth, Lod, la Gallilée et j'en passe. L'usurpation par les Hébreux de ce coin de terre qui serait "la patrie où les ancêtres des palestiniens -lire les Arabes - ont vécu " est quand même un pur chef d'oeuvre, qui malheureusement a été fort peu relevé par les média qui ont préféré mettre l'emphase sur le discours du pape à Yad Vachém. A signaler que le droit des Israéliens à leur terre n'a jamais été mentionné par le pape, et pour cause. J'ai développé à dessein ce troisième postulat parce qu'il faut quand même parler de ce trip papal qui, heureusement, ne restera pas dans les mémoires mais qui à mon avis accélérera la béatification de Pie XII.
5- Le royaume de Jordanie, dit hachémite, qui connaît aujourd'hui quelques turbulences dues à une guerre de succession, qui risque de se terminer en guerre de sécession, est composé dans sa très large majorité de palestino-cananéens. Ce qui signifie clairement qu'il n'y a aucune différence de nature, de religion, ou de ce que vous voudrez, entre les arabes qui vivent en Cisjordanie et ceux qui vivent en Jordanie, sinon que les uns doivent allégeance au roi et les autres.... au Fatah, c'est à dire à personne.
6- Pourquoi exige t-on des concessions territoriales de la part d'un seul pays, à savoir Israël, alors qu'il s'agit du plus petit État de la région. Rappelons que la superficie d'Israël dépasse à peine 20.00 km², alors que le Sinaï est trois fois plus étendu et que la Jordanie s'étend sur plus de 90.000 km²
Voici pour les postulats qui me permettent d'avancer mes propositions.
1- Création d'un État Philistin sur une bande de Gaza agrandie, à l'ouest, jusqu'à El Harish, et au sud, aussi loin que le voudront les égyptiens.
2- Création d'une Confédération Jordano-Cananéenne sur le territoire de l'actuelle Jordanie, légèrement agrandie par l'adjonction d'un territoire à l'ouest du Jourdain.
3- Agrandissement de l'Etat hébreu grâce aux territoires de Yéhouda et Shomron, à l'exception de la petite partie rattachée à la Jordanie.
Il reste un dernier problème à résoudre qui dépasse le cadre territorial: Quid des Arabes israéliens ? Sur ce chapitre, Monsieur Liberman et moi même partageons la même analyse: Les Arabes israéliens, chrétiens ou musulmans, qui prêteront allégeance à l'État d'Israël, et qui, a ce titre, serviront dans l'armée de Tsahal, seront des Israéliens de plein droit. Les autres auront le choix entre vivre dans le nouvel état Philistin créé dans le Sinaï, dans la confédération Jordano-cananéenne, ou de partir où bon leur semble.
Pour que ce plan soit accepté, il reste un léger problème à résoudre qui consiste à convaincre en premier chef le président Moubarak et le roi Abdallah de Jordanie sur la pertinence de ma proposition; m'est avis que convaincre Bibi ne sera pas très difficile. Ce genre de broutilles ne sont pas de mon ressort et ne m'intéressent guère; il faut bien laisser un peu de travail aux politiques.
Source : chez Arié http://www.geopolitiquebiblique.com/