Divergence sur la composition de la force conjointe
Le Hamas a accepté l'idée de former une force de sécurité conjointe de 300 personnes dans la bande de Gaza, mais a insisté sur le principe de l'égalité dans la composition, soit 150 personnes pour le Hamas comme pour le Fatah.
Mais cette proposition a été rejetée par le Fatah, a indiqué mardi dans un communiqué le général de brigade Majid Faraj, chef des services de renseignement palestiniens, qui a participé au dernier dialogue inter-palestinien, tenu entre samedi et lundi au Caire.
En revanche, le Fatah demande que tous les officiers de police et de sécurité qui ont abandonné leurs postes soient réintégrés dans la nouvelle force conjointe.
Il y a deux ans, suite à des affrontements sanglants entre les militants des deux groupes, le Hamas a pris, par la force, le contrôle de la bande de Gaza, ayant mis en déroute les forces de sécurité fidèles au président palestinien Mahmoud Abbas.
En réponse, M. Abbas a demandé à tous ses officiers de sécurité de ne participer à aucune force de sécurité ou police sous la régie du Hamas dans la bande de Gaza.
Selon le général Faraj, le Hamas a pour sa part rejeté la demande du Fatah de rassembler toutes les forces de police et de sécurité.
En outre, le Hamas veut limiter la mission de la nouvelle force de sécurité au contrôle des points de passage dans la bande de Gaza.
"Au cas où un accord sur la formation de la force de sécurité conjointe n'intervient pas, le Fatah demandera à ses 50.000 officiers de police et de sécurité de reprendre leurs postes", a déclaré le général Faraj, démentant qu'une telle décision constitue une menace ou un appel à la reprise des affrontements.
Dispute sur la légitimité de gouvernement
Le deuxième point au centre des désaccords entre le Fatah et le Hamas concerne une commission conjointe qui sera chargée de la coordination avec le gouvernement de Ramallah pour entreprendre les travaux de reconstruction dans la bande de Gaza et mettre fin à la division inter-palestinienne.
Le Hamas a accepté de fonder une telle commission qui regroupera 16 factions palestiniennes, mais il demande que cette commission coordonne avec son gouvernement de Gaza, a révélé le général Faraj.
Le Fatah estime qu'il n'y a qu'un seul gouvernement palestinien basé à Ramallah, et que tout autre gouvernement dans les territoires palestiniens ne sera "pas accepté", a souligné le général Faraj.
Le gouvernement basé à Gaza a été démis par le président Abbas, après la prise du contrôle par le Hamas de la bande de Gaza. Un gouvernement de transition dirigé par Salaam Fayad a été ensuite formé à Ramallah. Mais le Hamas a refusé de reconnaître la décision de M. Abbas.
S'agissant des prochaines élections, le Hamas souhaite une représentation proportionnelle à 60% et une représentation à circonscription à 40%, alors que le Fatah demande un pourcentage proportionnel de 85%.
Face à ces divergences, le Fatah et le Hamas ont convenu de reprendre le dialogue début juillet.
"L'Egypte souhaite véritablement voir ces parties mettre fin à ces différends et parvenir à un accord au plus tôt possible", ont souligné des sources palestiniennes proches de la médiation égyptienne.
Omar Suleiman, chef des services égyptiens des renseignements, a donné un ultimatum : "Qu'ils soient d'accord ou pas, un accord de réconciliation (inter-palestinien) sera signé et mis en application en juillet."
Par Saud Abu RAMADAN pour casa free
Xinhua