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![]() La Russie et la Jordanie ont signé vendredi 22 mai un accord de coopération nucléaire sur 10 ans. Celui-ci comprend la construction de centrales nucléaires, de stations de désalinisation, de complexes de recherche et des centres d’entrainement personnel dans le Royaume hachémite. |
Cet accord a été signé à Moscou entre Sergueï Kiriyenko, à la tête de la ‘Rosatom nuclear corporation’ de Russie, et le chef de la Commission sur l’énergie atomique jordanienne, Khaled Toukan.« La signature de cet accord est le commencement d’une coopération stratégique de premier plan entre nos deux pays. Nous avons l’intention de collaborer dans la construction de centrales nucléaires… et nous avons l’intention de construire quatre centrales en Jordanie dans les décennies à venir » a déclaré S. Kiriyenko. K. Toukan pour sa part a expliqué que « nous avons commencé des négociations sur différents domaines de coopération, mais le plus important d’entre eux est la construction d’une centrale nucléaire pour la production d’électricité et d’une station de désalinisation ». Avec ces projets, la Jordanie se rajoute à la longue liste des pays de la région qui ont annoncé récemment leurs intentions de construire des centrales nucléaires à buts civils. Il y a bien évidemment l’Iran, dont la centrale de Bushehr doit être opérationnelle cet été, ainsi que la Syrie, sur qui pèsent de forts soupçons, mais aussi les Emirats Arabes Unis, qui ont l’intention d’ouvrir leur première centrale nucléaire en 2015. L’Algérie souhaite se nucléariser également, et espère ouvrir sa première centrale en 2020. L’Egypte d’Hosni Moubarak, pays modéré et allié d’Israël, a rejoint la mouvance et a aussi annoncé qu’elle souhaitait construire une centrale nucléaire. La Russie joue un rôle grandissant dans la région en matière de savoir faire nucléaire. Elle est le premier partenaire de l’Iran dans ce domaine actuellement. La Russie espère accroître son influence diplomatique également, n’hésitant pas à emprunter des chemins de traverse. Ainsi samedi 23 mai, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a expliqué être « certain qu’il est nécessaire » de maintenir des contacts avec l’organisation terroriste du Hamas, organisation largement soutenue par l’Iran également. S. Lavrov se trouvait en Syrie pour une conférence des ministres des Affaires étrangères organisée par l’Organisation de la Conférence Islamique. Au cours de son bref voyage à Damas, il a rencontré le chef politique du Hamas en exil, Khaled Mechaal, qui vit aujourd’hui dans la capitale syrienne. Le ministre russe a aussi rencontré des officiels syriens. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères russes, Andreï Nesterenko, avait déclaré au préalable jeudi 21 mai que Moscou « s’efforce de renforcer et de développer le dialogue politique ainsi que la coopération mutuelle avec la Syrie ». Pour rappel, la Syrie est aussi l’un des grands soutiens du Hamas dans la région. À l’heure actuelle, la Russie est le seul membre du Quartet pour la paix au Proche-Orient - réunissant la Russie, l’ONU, l’UE et les USA - qui ne boycotte pas le Hamas. Dernière étape de sa visite au Proche Orient, Sergueï Lavrov se rendra lundi 25 mai au Liban, pays dans lequel se trouve les islamo-terroristes du Hezbollah. |