Tout a commencé en 1648. Cette année là, les Cosaques et les Tartares de Bogdan Chmielincki assassinent près de 100.000 juifs de Pologne et d'Ukraine. Les raisons de ce premier pogom de l'histoire moderne sont vaguement politico-agricoles; les juifs pressurés par les propriétaires fonciers polonais pressurent à leur tour les paysans polonais. Mais qu'importent les raisons, rien ne justifie un tel massacre. Les juifs d'Europe Orientale, justement traumatisés, commencent à lorgner vers l'Ouest et le premières migrations se mettent en route. Mais leurs coreligionnaires installés essentiellement en Hollande voient cet afflux de miséreux d'un mauvais oeil car leur propre implantation dans ce pays est bien fragile. C'est alors qu'un savant talmudiste d'Amsterdam du nom
d'Israël ben Menassé a une idée géniale qui allait transformer la face du monde. N'est-il pas écrit dans le Deutéronome 28:64 "Dieu te dispersera parmi les peuples, d'une extrémité de la Terre à l'autre extrémité " Ktsé Haaréts . Or où se trouve l'extrémité de la terre ? En Angleterre pardi; ne dit-on pas "angle terre". Or derrière un angle, il n'y a plus rien; c'est bien pour ça qu'on l'appelle un angle. J'ignore si Ben Menassé parlait français, et c'est pour cette raison que je vous ai soumis cette interprétation personnelle, mais c'est bien lui qui en eut l'idée. Armé d'une phrase du Deutéronome, il se rend précisément en Angleterre, où les juifs n'étaient plus admis depuis qu'Edouard Ier les avait chassés en 1290. Il rencontre Cromwell et parvient à le convaincre que la venue du second messie, tant attendu par les Chrétiens, ne pourrait avoir lieu que lorsque la dispersion des juifs sera complète. Ben Menassé demande à Olivier Cromwell l'abrogation de la loi qui interdit l'entrée des juifs en Angleterre. Après quelques péripéties, les juifs recoivent le droit de s'installer en Angleterre où se développa rapidement une communauté juive moderne, jouissant presque des mêmes droits que les Natives.
Mais les conséquences de cette évolution allaient être encore plus importantes en Amérique. En 1654 les premiers juifs arrivent à la Nouvelle Amsterdam. Le Gouverneur de la ville un dénommé Peter Struyvesant (d'où les cigarettes du même nom) ne voit pas cette arrivée de juifs pouilleux, qu'il appelle "la race fourbe" d'un bon oeil. Mais le destin est en marche et 10 ans plus tard, la ville tombe aux mains des Anglais qui l'appellent New-York. Les juifs y acquièrent la citoyenneté anglaise et des droits égaux aux autres colons; le vrai Nouveau Monde est en marche.
L'influence que les juifs acquirent progressivement dans la sphère d'influence anglo-saxone conduisirent clairement et indiscutablement, trois siècles plus tard, à la création de l'Etat d'Israël. Rien n'aurait été possible sans le soutien de l'Amérique, et l'Amérique n'aurait jamais exercé cette pression sur le reste du monde pour la création d'un Etat juif sans les Juifs établis en Amérique, et ce, depuis qu'un rabbin installé dans la Vieille- Amsterdam a pensé accorder la réalité géopolitique au texte de la Torah. CQFD.
Mon analyse est partagée par bon nombre d'historiens, dont Paul Johnson, dans son livre aujourd'hui introuvable "Une histoire des Juifs". Imaginez ce qu'eut été l'Etat d'Israël sans une Golda Méir née aux Etats-Unis qui sut si bien convaincre etshnorer (mendier en Yiddish) ses compatriotes et coréligionnaires installés bien au chaud en terre d'Amérique. Ou sans un Abba Eban, de son vrai nom Aubrey salomon Méir, né en au Cap, en Afrique du Sud. Notons en passant une citation à son propos rapportée par Henry Kissinger, autre produit remarquable de "la juiverie internationale": "Je n'ai jamais rencontré quiconque égalant sa maîtrise de l'anglais. Des phrases débitées en constructions mélodieuses suffisamment compliquées pour tester l'intelligence de son auditeur et le laisser pantois face à la virtuosité de l'orateur".
D. a bel et bien dispersé les juifs jusqu'aux quatre angles de la Terre pour que la Terre les réunisse en terre d'Israël, et ce n'est pas un Obama, un Sarkozy ou un Pape araignée qui feront faire marche arrière à l'Histoire et à Sa Volonté.
D'Arié sur géopolitique biblique