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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 16:39
Par Thomas Zylberstein pour Guysen International News
Dimanche 7 juin 2009 à 21:45
 
Barack Obama souffle le chaud et le froid.

Jeudi 4 juin, il était au Caire pour réconcilier son pays avec le monde musulman, n’hésitant pas à citer le Coran et à parler de la situation « intolérable des Palestiniens ».

Le lendemain, vendredi 5 juin, le président américain était en compagnie d’Elie Wiesel au camp de concentration de Buchenwald pour condamner le négationnisme « infondé, ignorant et haineux » et réaffirmer son soutien à Israël. Enfin, samedi 6 juin, en présence du président Sarkozy pour les commémorations du débarquement de 1944, il s’est une nouvelle fois prononcé en faveur de la création d’un Etat palestinien, pour le port du voile islamique ainsi que pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
 

Cette visite au camp de concentration de Buchenwald en Allemagne lui tenait à cœur. « Je suis lié à ce camp par un lien personnel. J'ai entendu parler de cet endroit depuis que je suis enfant » a déclaré Barack Obama en référence à son grand-oncle, Charlie Payne, soldat de la 89e division d’infanterie et frère de la grand-mère l’ayant élevé. Celui-ci a participé à la libération du camp en avril 1945. Il s’agit de la première visite d’un président américain à Buchenwald, « camp d’extermination par le travail » où périrent 56 000 détenus.

Accompagné de la chancelière Angela Merkel, du prix Nobel de la paix et écrivain américain de langue française Elie Wiesel et du Français Bertrand Herz, président du Comité international des prisonniers de Buchenwald-Dora, tous deux survivants du camp, Barack Obama s’est longuement recueilli sur le mémorial aux victimes sur lequel il a déposé une rose blanche. Le président Obama avait emmené peu avant Elie Wiesel à Buchenwald dans son hélicoptère. Ce dernier l’a enjoint à continuer ses efforts pour « la sécurité d’Israël » après l’avoir remercié.
 
Tout un symbole au lendemain du discours au Caire, dans lequel Barack Obama s’est fortement prononcé en faveur de la création d’un Etat palestinien et du gel de la « colonisation en Cisjordanie ». Certains lui ont même reproché de mettre sur le même plan ses déclarations condamnant la Shoah et dénonçant la situation « intolérable » des Palestiniens. Pour une visite qui se devait « personnelle » et historique, les nombreuses références à Israël ont donné à ce bref voyage en Allemagne une tonalité politique tout à faire particulière.
 
Barack Obama a ainsi expliqué devant le mémorial aux victimes, et ce n’est pas un hasard, que les prisonniers du camp  « ne pouvaient pas deviner comment la nation d'Israël émergerait de la Shoah ni les liens étroits et durables entre cette nation et la mienne (les USA) ». Dans une allusion claire à Mahmoud Ahmadinejad, le président américain n’est pas moins incisif : Buchenwald « est l'ultime reproche contre de telles pensées, un rappel de notre devoir de faire face à ceux qui mentent sur notre histoire ».
 
Le président iranien, qui a qualifié il y a encore quelques jours l’Holocauste de « grande tromperie », « devrait faire lui aussi cette visite (à Buchenwald). Je n'ai aucune patience pour ceux qui nient l'histoire » a indiqué le président américain peu avant sur la chaîne « NBC ».
 
Et d’en venir juste après, comme si la pilule allait mieux passer, à l’aspect politique de sa visite. Il a ainsi exhorté les Palestiniens à cesser les « déclarations incitant à la haine » et à « créer un environnement sécuritaire permettant à Israël de se sentir en confiance ». Sans changer mot de son discours de la veille, il a ensuite appelé les Israéliens à cesser la « colonisation », puis, aux côtés de la chancelière allemande, il s’est une nouvelle fois prononcé pour la création d’un Etat palestinien. Et d’ajouter : « Les Israéliens vont devoir prendre des décisions difficiles ».
 
Barack Obama a également tenu à « remercier Mme Merkel et les Allemands parce qu'il n'est pas facile de regarder dans le passé (comme ils le font) en en prenant acte et en décidant de s'élever contre toute situation comparable ». À Dresde en ex-Allemagne de l’est, contrepoint de sa visite à Buchenwald, le président américain a fait remarquer que c’est après la dernière guerre mondiale qu’est née « une Europe unifiée » ainsi qu’une « Allemagne proche alliée d’Israël ».
 
Samedi 6 juin, au lendemain de sa visite à Buchenwald, Barack Obama était aux côtés de Nicolas Sarkozy, le président français, du Prince Charles d’Angleterre, héritier de la couronne, de Gordon Brown, le Premier ministre britannique et de Stephen Harper, le Premier ministre canadien, pour la commémoration du « D-Day », le débarquement des alliés sur les plages de Normandie le 6 juin 1944. Depuis Jimmy Carter c’est un rendez-vous clef et un passage obligé pour tous les présidents américains qui s’y rendent au moins une fois lors de leur mandat.
 
En marge de ces commémorations, la visite de Barack Obama en France a aussi été l’occasion d’une première visite bilatérale en France du président américain avec son homologue français. Tranchant avec la tonalité jugée conciliante la veille avec Israël, Barack Obama s’est une nouvelle fois adressé à l’« Oumma » (la communauté des croyants dans l’Islam). Il a déclaré : « Il faut communiquer un message aux musulmans de par le monde que nous souhaitons vivement leur participation dans une communauté mondiale, pacifique, prospère, intégrée sur le plan économique et qui se développe en intégrant tout le monde, pas seulement certains ».
 
Reprenant ses accents du Caire, Barack Obama n’a surpris personne en s’adressant, non pas aux nations de confession majoritairement musulmane ou aux nations de culture arabe, mais à cet ensemble civilisationnel aux contours flous que serait le « monde arabo-musulman ». Se faisant le jeu des Ben Laden, Nasrallah, Mechaal et autres Ahmadinejad qui s’adressent à l’« Occident », formé de nations hétéroclites avec chacune leur propre culture, politique et vision du monde, Barack Hussein Obama s’adresse ainsi à un public que tous croient identifié, mais qui peut s’avérer en réalité bien plus large.
 
Nicolas Sarkozy, qui depuis des années se fait le chantre de la « France multiculturelle », lui a ainsi confessé qu’il avait trouvé « remarquable » son discours au Caire, reprenant à son compte le rôle de chevalier blanc pourfendeur du « choc des civilisations ». « Il y a bien longtemps que nous attendions que les Etats-Unis, première puissance du monde, prennent toutes leurs responsabilités pour éviter un choc des cultures entre l'Occident et l'Orient » a-t-il déclaré à son homologue américain. Le président français est même allé plus loin en substituant le « monde arabo-musulman », qui est un ensemble ethnico-religieux, à l’« Orient », concept géographique éminemment flou.
 
La Turquie, grand alliée de Washington dans la région, a aussi été l’objet de cette rencontre bilatérale franco-américaine. « L'adhésion de la Turquie à l'Union européenne serait importante » a expliqué Barack Obama, au grand dam de Nicolas Sarkozy, qui s’est une nouvelle fois prononcé contre l’adhésion d’Ankara à l’UE. Barack Obama n’a pas peur du mélange des genres et ne craint pas de semer la confusion.
 
Il enchaine ainsi avec le port du voile islamique et enjoint les « pays occidentaux à éviter d'empêcher les musulmans d'exercer leur religion comme ils le souhaitent, par exemple en dictant ce qu'une musulmane devrait porter », ajoutant que « aux Etats-Unis, on ne dit pas aux gens ce qu’ils peuvent porter ou pas ». Très diplomate, Nicolas Sarkozy a fait valoir la liberté autant que la laïcité, concept cher à la France et à d’autres pays européens.
 
Sur le conflit israélo-palestinien Barack Obama de déclarer : « Nous devons dépasser l'impasse actuelle ». Car « faire des progrès signifierait que les parties impliquées, avec l'aide non seulement des Etats-Unis, non seulement de la France mais des autres Etats arabes, prennent des mesures constructives sérieuses vers une solution à deux Etats ». La création d’un Etat palestinien aura été le leitmotiv de Barack Obama au Caire, à Buchenwald puis en France, comme si le cabinet Netanyahou y était opposé par principe.
 
Enfin, souhaitant peut-être corriger le tir, le président Obama a clairement spécifié qu’un Iran nucléarisé serait « extrêmement dangereux » et entrainerait une course à la nucléarisation dans toute la région. Au Caire, il avait en effet déclaré que l’Iran a le droit à l’énergie nucléaire « s’il remplit ses obligations sous le Traité de Non Prolifération nucléaire (TNP) », ce qui sous-entendrait que l’Iran pourrait continuer d’enrichir de l’uranium s’il était avéré que ses intentions ne sont pas militaires.


Cette fois-ci en revanche, c’est Nicolas Sarkozy qui l’a énoncé haut et fort : « Si l'Iran veut le nucléaire civil, il y a droit. Le nucléaire militaire, non ».



 
VOILA CE QUE LUI REPOND LE NABOT ! 
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commentaires

A
Salut, oui il faut surtout surtout tenir face à cette lamentable coalition de tarés <br /> crypto-muzz+muzz
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C
Compte tenu de toutes ses déclarations scandaleuses au sujet d'israël, et des nalyses éclairées des uns et des autres, (cf G.Millière ; C. Glick etc..°) notre "religion" est faite : rien à en attendre, ou plutôt si, que du mauvais à venir. Donc Israël doit tenir sans faillir, face aux pressions et Bibi ne doit pas se laisser dégommer par cette pét/asse de Livni, et que le peuple d'Israêl le soutienne! !
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C
Compte tenu de toutes ses déclarations scandaleuses au sujet d'israël, et des nalyses éclairées des uns et des autres, (cf G.Millière ; C. Glick etc..°) notre "religion" est faite : rien à en attendre, ou plutôt si, que du mauvais à venir. Donc Israël doit tenir sans faillir, face aux pressions et Bibi ne doit pas se laisser dégommer par cette pét/asse de Livni, et que le peuple d'Israêl le soutienne! !
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G
Bama est un vrai socialo, comme disait Churchill à propos de Christophe Collomb, "il n'a jamais su où il allait, une fois arrivé, il n'a jamais su où il était et il l'a toujours fait avec l'argent des autres" ...<br /> <br /> Sarko a toujours été au clair face au nuke militaire perse.
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