62.6%. La victoire de Mahmoud Ahmadinedjad aux élections présidentielles, de vendredi, ne souffre d’aucune contestation. Pourtant, le principal adversaire du président sortant, Hossein Moussavi, crie au scandale. Pour lui, ce vote relève de la mascarade. Il déclare : « les irrégularités dans le scrutin présidentiel sont très grave et vous avez raison de vous sentir blessés » En réaction, ses partisans ont investi les rues de Téhéran pour hurler leurs mécontentements. « C’est un coup d’Etat » s’insurge Faezah, une jeune iranienne. Des violences ont éclaté entre les jeunes manifestants et la police durant la journée de samedi.
Un taux de participation record de 80 % aurait du assurer la victoire au candidat Moussavi. Toute l’intelligentsia iranienne s’était mobilisée pour contrecarrer les plans d’Ahmadinedjad. Aujourd’hui, il n’en est rien.
L’Iran et le monde devront reprendre de « l’Ahmadi » pour quatre ans.
Que faire ?
Hilary Clinton, la Secrétaire d’Etat Américaine, n’a pas tardé à réagir. Elle exprime « ses doutes quant au résultat de l’élection ». Elle dit « espérer que cela reflète bien la volonté du peuple iranien »
Les Etats-Unis dans sa politique de mains tendus ont envoyé un message clair. Ils ont exhorté les autorités iraniennes « à résoudre de manière pacifique toutes les manifestations d’oppositions dans le pays, vous avez l’occasion de prouver que la démocratie existe en Iran »
L’Amérique de Barack Obama est bien la seule à croire à la bonne volonté d’Ahmadinedjad. Plusieurs diplomates des quatre coins du globe, sous couvert d’anonymats expriment « leurs craintes quant à la poursuite du programme nucléaire iranien.
Israël, par la voix du vice-ministre des affaires étrangères, Danny Ayalon, a pris « acte » de la victoire du Président Ahmadinedjad mais il traduit « la menace iranienne grandissante. » Ayalon a appelé la communauté internationale à mettre fin « à la terreur iranienne. »
Le Premier Ministre, Binyamin Netanyahou, devrait rendre compte de sa position, ce soir, lors de son discours tant attendu, à l’Université de Bar-Illan.
Pendant ce temps, le petit bonhomme jubile d’avoir, à nouveau, pris le monde (et ses concitoyens) à contre-pied. Il déclare : « le peuple a choisi ma politique, tout le monde doit se soumettre à la volonté de mon peuple »
Jour après jour, Ahmadinedjad avance ses pions. Jusqu’où ira-t-il ?
[Dimanche 06/14/2009 11:14]