
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou entend le même son de cloche dans tous les pays qu’il visite : arrêter la construction en Judée Samarie. Après un courte visite à Rome, Bibi a atterri mercredi à Paris, où il a rencontré le président français Nicolas Sarkozy.
D’après un communiqué de l’Elysée, le président français a appelé le Premier ministre israélien “à prendre, sans attendre, toutes les mesures possibles pour encourager la confiance, à commencer par le gel total des activités de colonisation, ainsi que l’amélioration décisive des accès et mouvements pour les populations civiles palestiniennes.”
Le président Sarkozy a également “fait part de la totale disponibilité de la France à prendre de nouveau toute initiative utile pour aider à la libération” du soldat franco-israélien Guilad Shalit, enlevé il y a trois ans par des terroristes du Hamas. Le chef de l’Etat français “a salué les efforts égyptiens pour consolider le cessez-le-feu à Gaza et permettre l’ouverture et la reconstruction de ce territoire”.
Sarkozy “a rappelé sa conviction que la Syrie et le Liban peuvent jouer un rôle positif décisif pour contribuer à la paix dans la région et a encouragé une reprise du processus de paix sur ces deux volets.”
A l’issue de l’entretien, Netanyahou a parlé des différends entre Israël et les Etats-Unis : “Nous avons un lien incassable avec les Etats-Unis comme l’a défini le président Obama. Nous avons des valeurs communes. Les amis peuvent avoir des différends. J’ai déjà dit que nous ne construirons pas de nouvelles implantations ni n’agrandirons celles qui existent, mais nous demandons de permettre aux résidents de Judée Samarie de vivre normalement. J’espère que nous pourrons régler tous nos différends avec les Etats-Unis. Je pense que c’est possible.”
Netanyahou a affirmé que Sarkozy est “l’ami d’Israël et l’ami de la paix”. Les deux hommes ont débattu des moyens de promouvoir le processus de paix, sur la base d’une reconnaissance mutuelle de l’Etat juif et l’Etat palestinien. “Sarkozy a lui aussi souligné la question de deux Etats pour deux nations, l’une palestinienne et l’autre israélienne. Nous avons besoin de sécurité pour que l’économie se développe”, a affirmé Netanyahou.
Au sujet de l’Iran et de son projet nucléaire, Netanyahou a affirmé : “Les leaders du monde entier et moi-même pensons qu’un tel régime ne doit surtout pas avoir l’arme atomique”. Sur les violences post-électorales en Iran, le Premier ministre a déclaré : “La situation est très grave. Nous ne voulons pas que la pire arme au monde, la bombe atomique, soient dans les mains d’un régime pareil. Nous sommes convaincus qu’une politique différente, plus modérée, en Iran pourrait amener la paix.”
Et d’ajouter : “Je salue le courage du peuple iranien. J’ignore comment les choses vont se développer. Peut-être que la liberté a perdu la bataille aujourd’hui, mais c’est sûr, elle gagnera la guerre demain. Un régime qui s’attaque à ses habitants, s’en prendra aussi à ses voisins, a dit Andreï Sakharov. L’inverse est également vrai : un régime qui menace ses voisins finit pas s’en prendre à ses propres citoyens, comme nous le voyons en Iran. Un tel régime doit être condamné et ceux qui le combattent sont dignes d’admiration.”
Le leader du Likoud a également évoqué la transaction d’échange de prisonniers, évoquée par la presse ces derniers temps. “Nous avons longuement parlé de Guilad Shalit. Il a été enlevé il y a trois ans et est séquestré dans un trou ou n’importe où ailleurs, et personne n’a de ses nouvelles. Agissez vous aussi en faveur de Guilad”, a conclu le Premier ministre.
[Mercredi 06/24/2009 22:09]