100 jours. Cette semaine, le Premier ministre, Binyamin Netanyahou fêtera les 100 jours de sa nomination au pouvoir. On se souvient de sa lutte épique face à la candidate Tsipi Livni pour rallier sous son nom une majorité suffisante. C’est finalement « Bibi » qui remportera la mise grâce au soutien des partis de droite et surtout l’arrivée d’Ehoud Barak au gouvernement et des travaillistes. C’était le premier coup d’éclat de Netanyahou. Le chef du gouvernement est parvenu à reléguer Kadima et Livni au rang de faire valoir.
Dimanche, c’est la traditionnelle journée du conseil des ministres. Le moment choisi par Binyamin Netanyahou pour faire le bilan après 100 cents jours de pouvoir.
Le Premier ministre affirme pour commencer que « personne ne l’a épargné » Il n’a bénéficié, selon lui, « d’aucun moment de répit ou d’état de grâce ».
Sur les dossiers brûlants, le chef du gouvernement est fier d’annoncer « qu’il est parvenu à faire accepter la notion de deux états pour deux peuples à son gouvernement et au pays » il parle même « d’union nationale » sur le sujet. Pour Netanyahou le règlement de la paix passe « par la reconnaissance du caractère juif de l’Etat d’Israël par les palestiniens, de leur démilitarisation, le problème des réfugiés se résoudra en dehors des frontières d’Israël ».
« Bibi » souhaite sécuriser les frontières de son pays et « propose donc de démilitariser toutes les factions palestiniennes. « Israël doit avoir des frontières sures pour vivre dans la paix et en tranquillité ». A ce propos, le Premier ministre se félicite d’avoir ramener « le calme dans le sud d’Israël , grâce à la riposte de nos forces armées lors de l’Opération Plomb durci ». Et d’ajouter « nous devons nous assurer de la sécurité de chaque citoyen israélien où qu’il soit sur ce point nous avons rempli notre mission ».
Netanyahou a rappelé « qu’il n’avait pas eu un moment de répit mais merci Mon D-ieu il n’y a pas de quoi se plaindre». En ce qui concerne, la situation économique du pays, là aussi, le Premier ministre se veut rassembleur. « Nous avons réussi à créer une union nationale sur le vote d’un budget sur deux ans, c’est une première dans l’Histoire d’Israël, cela aura pour but de stabiliser la situation ». On sait Netnayahou sensible sur la question des finances. « Une réforme des administrations et des marchés financièrs israéliens est en cours, ainsi que, la privatisation de la Banque d’Israël qui fixera elle-même les salaires de ses employés ». Le Premier ministre entend libéraliser l’économie israélienne et lui offrir plus de mobilité. Le dossier économique prend de l’ampleur lorsque le chef du gouvernement parle de « paix commerciale avec les palestiniens ». L’idée est une coopération financière entre israéliens et palestiniens. Israël vient de présenter, jeudi dernier, un plan d’aide à la population palestinienne. Vivres, nourritures, matières premières et installations seront mis en place dans les prochaines années voire les prochains mois.
En 100 jours, Binyamin Netanyahou a tenté de définir les contours de sa politique. Son discours à l’Université Bar-Ilan en est le point culminant. A lui maintenant de le traduire en acte.
[Dimanche 07/05/2009 13:02]