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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 17:46

Ce sont les Jihadistes qui risque d'avoir du fil a retordre avec ce monstre placide !

[Jeudi 07/09/2009 15:12]

 


La Chine refait parler d’elle avec la tension entre les communautés Hans et Ouïgours, bien malgré elle car, privilégiant la discrétion, elle préfère que les projecteurs ne soient jamais braqués vers elle. Tandis que les Américains et les Anglais s’épuisent sur les champs de bataille d’Irak, que les troupes européennes pacifient l’Afghanistan et que les commandos secrets français recherchent Ben Laden à la frontière du Pakistan, les Chinois tissent tranquillement leurs filets pour enserrer le monde occidental dans leur piège économique. Ils agissent dans l’ombre pour consolider leurs positions stratégiques dans les régions du monde où ils étaient jusqu’alors absents.

Le continent africain, en dépit des troubles qui le ravagent de manière permanente, a en premier été choisi comme terrain de prédilection pour une implantation locale à la manière des premiers « impérialistes ». La Chine y trouve les matières premières énergétiques et minières indispensables à sa croissance et, pour cela contrairement à ses prédécesseurs, elle ne pose aucune condition politique à son partenariat avec les Africains ni à son soutien diplomatique à l’ONU. Par opposition aux Occidentaux, elle sait se montrer discrète et fermer les yeux sur les évènements dramatiques car elle privilégie ses intérêts immédiats à une stratégie globale stérile. L’exemple du Darfour est flagrant puisqu’elle garantit ses approvisionnements pétroliers sans se préoccuper des massacres qui s’y déroulent.

Echanges Africains

L’essor industriel et économique chinois passe par un développement des échanges avec l’Afrique et il connaît une croissance exponentielle puisque la Chine est le deuxième client du Gabon après les U.S.A, le deuxième fournisseur du Bénin, le cinquième de l’Afrique du Sud et le sixième de l’Algérie. Les entreprises du bâtiment n’hésitent pas à concurrencer les plus grands Français tels Dumez et Bouygues. Ses réserves illimitées de devises découlant de la crise américaine lui permettent d’investir de manière significative à l’étranger en se positionnant comme le cinquième pays après les USA, l’Allemagne, l’Angleterre et la France. Ces investissements ont pour but essentiel de lui assurer ainsi un approvisionnement régulier en matières premières.

Sa technique originale d’approche est fondée sur le fait qu’elle ne pose aucun problème politique aux Africains en les laissant libres de leur vote, de leur choix et de leur régime politique sans ingérence dans leurs affaires intérieures. Par son attitude réservée, elle évite de donner des leçons de démocratie et ne propose jamais d’implanter une présence militaire sauf lorsqu’il s’agit d’une opération de maintien de la paix comme au Libéria par exemple. Quand la Chine offre ses services, les coûts du savoir-faire chinois et de la main-d’œuvre de coopération sont plus incitatifs avec des taux de crédit les plus attractifs du monde. En finançant directement les infrastructures de fournitures de matières premières, elle a acquis le rang de quatrième pays importateur de pétrole du monde.

Toutefois, l’euphorie de l’investissement à outrance ne masque nullement les problèmes économiques auxquels doit faire face la Chine en dépit d’une croissance à deux chiffres. La hausse continue des prix agricoles pourrait en fait se retourner contre la Chine. Malgré son premier rang dans la production de blé et de riz, la production stagne en Chine qui reste dépendante des Etats-Unis, du Canada de l’Australie et de l’Argentine.

Ouvertures occidentales

La Chine n’ignore pas cette dépendance alimentaire et c’est pourquoi elle ne néglige pas les autres marchés car sa croissance nécessite l’ouverture des marchés occidentaux à ses industries pour compenser ses importations de nourriture. Sa méthode originale consiste à favoriser l’expatriation de ses pions à travers tous les pays qui peuvent lui ouvrir des marchés juteux. Les frontières ont été ouvertes et sous couvert, soit disant, d’émigration illégale, elle inonde les terres européennes d’éclaireurs chargés de préparer les bases d’un commerce lucratif avec elle. En France par exemple, le textile du Sentier est entièrement tombé entre les mains chinoises et les boutiques des juifs polonais puis nord-africains se transforment progressivement en annexe de Shanghai et de Pékin. En toute légalité, l’Europe se laisse inonder par toutes les marchandises de fabrication chinoise qui détruisent les tissus industriels locaux. Le développement d’une maroquinerie de qualité n’a pas fini de concurrencer sérieusement les meilleures entreprises européennes. De même, en attaquant de front les industries de la chaussure italienne et portugaise, les Chinois ont entraîné les dépôts de bilan de nombreux commerces de gros qui ne résistent plus aux prix cassés du pays du levant.

La France perd ainsi des pans entiers de sa petite industrie sans réactivité de la part des autorités et avec une passivité coupable de l’Europe entière. La vente des Airbus justifie cette pénétration dans un marché d’ordinaire confié à de petites entreprises qui avaient l’initiative de la majorité des créations d’emplois. Le chômage européen augmente car le développement de la petite industrie s’effiloche sans que l’on cherche une parade technique à des agissements sournois intervenant pourtant en plein jour. Mais le plus étonnant s’inscrit dans le développement d’activités dans un domaine où les chinois n’avaient pas vocation à l’être et où leur expertise n’était pas reconnue. De nombreuses brasseries parisiennes des meilleurs quartiers de Paris sont rachetées à prix d’or aux Auvergnats et aux Aveyronnais laissant bien entendre que les Chinois se refusent à être cantonnés dans le domaine réservé de brasseurs de main-d’œuvre à bon marché.

Coffre-fort mondial

Leur puissance financière est étonnante au point de susciter des rumeurs quant à la masse et à l’origine des fonds puis à l’objectif recherché en noyautant tout un secteur où ils ne sont pas habituellement présents. Le frein éventuel de leur expansion en Occident pouvait être le catalogue de lois sociales rigides auxquelles ils ne sont certainement pas rodés mais ils s’avèrent être des experts pour trouver des parades à de tels obstacles. Ils font preuve de génie dans l’art de contourner les législations draconiennes. Certes ils souffrent des distances géographiques de leur continent avec l’Europe qui augmentent les délais de livraison et renchérit les coûts de livraison. Par ailleurs, ils ne peuvent pas implanter d’usines de fabrication de confection ou de montage de circuits électroniques dans des pays où les salaires sont loin des réalités chinoises. Mais le génie chinois trouve toujours la parade pour satisfaire une clientèle de plus en plus nombreuse avide de bas prix.

Le dernier avatar requiert notre admiration. La Chine s’inquiète des nouveaux pays pauvres européens entrés au sein de l’Europe et pouvant lui faire ombrage tels la Pologne ou la Roumanie. Des immenses tankers déclassés, réformés du transport de pétrole et voués à un démantèlement dans un port du Bengladesh, ont été rachetés à bas prix par des entrepreneurs chinois qui les ont retapés, reconditionnés, transformés et réadaptés en usines flottantes équipées des meilleures machines industrielles. Mouillant aux larges des côtes italiennes et bientôt françaises, dans des eaux internationales soumises uniquement aux lois chinoises, les tankers abritent une escouade d’ouvriers aux salaires dérisoires et aux horaires frisant l’esclavage. La Chine peut alors satisfaire en quelques jours la demande des industriels européens heureux de trouver des prix compétitifs et des délais de livraison exceptionnels puisqu’il suffit d’une simple navette entre l’usine sur eau et le port le plus proche pour livrer les marchandises.

L’Europe, impassible, observe la situation pendant qu’on lui vole des milliers d’emploi au moment où la crise se généralise. Les fourmis chinoises, quant à elles, développent leurs activités sans que personne ne semble s’inquiéter de ce nouveau type de concurrence économique. Mais les risques politiques internes liés à certaines régions du pays en proie à la contestation tendent à perturber le déroulement discret de la mainmise progressive sur le monde occidental.

par Jacques BENILLOUCHE
Jacques BENILLOUCHE, d’origine tunisienne, est arrivé en France en 1961. Scientifique de formation, il a longtemps milité à l’UEJF en tant que président du comité de Paris puis à la fédération sioniste de France. Il a fait ses premières armes de journaliste dès 1963 à l’Information d’Israël, le seul quotidien de langue française de l’époque, avec ses articles hebdomadaires où sa liberté éditoriale avait déjà été remarquée. Tout en présidant le groupe informatique ANASSY qui était le premier importateur du high-tech israélien (Elbit, IIS, Boss), il a continué, grâce à son expertise sur le Mossad, à proposer ses chroniques à différents médias sous le pseudonyme de Yaacov Ben Avraham puis à l’Enjeu, l’Impact et Jérusalem Post. Installé en Israël depuis 2007, il collabore actuellement au site d’informations Slate.fr fondé par Jean-Marie Colombani en couvrant Israël et une partie du Proche-Orient.

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