Les dirigeants de 118 Etats se sont retrouvés mercredi matin dans la ville balnéaire de Sharm-el-Sheikh, en Egypte, pour le quinzième sommet des pays non alignés. Parmi les sujets débattus, figure en priorité la crise économique mondiale. Le discours inaugural a été prononcé par le président cubain, Raul Castro dont le pays a accueilli les sommets précédents.
L’Egypte, qui assume à présent la présidence tournante de l’organisation, accueillera cette conférence pendant ces trois prochaines années. Rappelons que ce groupe est né au moment de la Guerre froide afin de réunir les Etats ne s’identifiant à aucun des deux blocs qui s’affrontaient à l’époque, à savoir d’une part le bloc occidental conduit par les États-Unis et d’autre part le bloc soviétique. A présent que la crise est passée, l’organisation poursuit ses activités avec pour membres notamment l’Iran, qui a envoyé, pour cette 15e rencontre, son ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.
Le président Hosni Moubarak a adressé, dans son allocution, un appel vibrant aux groupes internationaux, leur demandant de procéder à des réformes en vue d’une meilleure représentation sur la scène internationale. Il a estimé qu’il fallait instaurer un nouveau système politique, économique et commercial, « plus juste et plus équitable » qui « concrétiserait les intérêts de tous et démocratiserait les relations entre les pays riches et les pays pauvres ».
Evoquant ensuite la paix du monde et sa sécurité, en parlant bien sûr du conflit israélo-palestinien, Moubarak a encore déclaré: « Nous savons tous quelles sont les menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale: les dangers du terrorisme, les armes de destruction massive, la dégradation de la charte de non-prolifération d’armes de destruction massive, et une série de conflits armés et de foyers de tensions, avec en priorité la question palestinienne et la paix globale au Proche-Orient ».
Les présidents de l’Inde et du Pakistan, en froid depuis les terribles attentats de Bombay, ont décidé de profiter de ce sommet de deux jours pour se rencontrer en marge de la conférence. Les deux dirigeants se sont déjà entretenus le mois dernier à Moscou mais ils n’auraient pas réussi à dissiper la tension qui persiste toujours entre eux. Rappelons que New Delhi impute à des terroristes entraînés au Pakistan la responsabilité des attaques meurtrières perpétrées à Bombay l’an dernier, qui ont fait 166 victimes dont un couple Habad, le Rav Gabriel Holtzberg et son épouse Rivki.
[Mercredi 07/15/2009 13:36]