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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 20:06


Merci Yéochoua pour ce magnifique texte que je recommande à tout le monde

Son blog : http://vusouscetangle.blogs.nouvelobs.com/ 

[Mercredi 22/07/2009 18:05]

Ce syndrome affecte des pèlerins chétiens qui débarquent en Israël, et qui sont considérés au départ comme normaux. Dans le jargon des spécialistes, on dit qu’ils ne souffrent pas de troubles psychotiques préalables. Le docteur Katz du Centre de Santé Mentale de Guivat Chaoul en décrit les caractéristiques principales: sont sujettes à ce trouble des personnes très croyantes, d’âge moyen, qui ressentent le besoin inextinguible de visiter la ville seules. Ensuite, elles se vêtissent d’une toge et vont prêcher sur un lieu saint. En général, ce choc se produit lors de leur premier voyage. Ce problème dure tout au plus quelques jours et celui qui le subit ne se rappelle plus de rien quand il revient à lui. Le docteur raconte que l’intéressé se prend au passage pour une figure biblique.

Un autre psychiatre de Jérusalem soutient que ce n’est pas Jérusalem qui les rend fous d’un seul coup. Pour lui, les troubles existent au préalable dans un état latent qui ne s’exalte et ne devient saillant qu’avec leur arrivée à Jérusalem.

Ce que les médecins ne disent pas, c’est que plus le sujet est important dans son milieu et ses fonctions, plus son délire est grand. Ainsi, chez certains présidents américains, le personnage biblique qui sert de modèle n’est autre que le Rédempteur en personne, le Machiah décrit dans les prophéties. Bien sûr, le sujet ne l’avoue pas ouvertement, on risquerait à juste titre de ne pas le croire. Il pense pouvoir juger sans voir et sans entendre, mais à vue de nez.

Quand ces sommités sont chez elles, le trouble se présente sous sa phase léthargique et reste modéré. Elles se prononcent sur tous les sujets, et donnent des conseils tous azimuts à touts les chefs d’Etats. Mais, qu’elles arrivent à Jérusalem, elles s’illuminent. Ces personnages s’allument. Ils se mettent à divaguer et à prophétiser, c’est du moins ce dont ils sont persuadés. Je vous avais parlé d’un pseudo-nouveau-prophète répondant au nom de Bush (prononcer bouche), et qui, un an avant la fin de son mandat, disait que des accords de son cru allaient être signés dans l’année ; il tenait un discours incohérent où il était question de la paix des temps messianiques. Le nouveau, qui vient juste de prendre son service, se met à donner des ordres apocalyptiques interdisant aux Juifs, à D. ne plaise, de s’étendre, de croître et de se multiplier. Celui-là, avec les commandements qu’il donne, il vaut mieux ne pas dire pour qui il se prend.

Là où personne ne s’aperçoit de rien, c’est quand on oblige le pays tout entier à se prêter au jeu. Il y a une dizaine d’années, un certain Clinton, (prononcer kleene-tonne) a ressenti cette incontournable pulsion de vouloir visiter la ville seul. Le hic, c’est que son pèlerinage dans la ville est parti de Tel-Aviv. Pour répondre à ses désirs inspirés par le syndrome, le pays a donc été immobilisé pendant plus d’une demi-journée. Les papes, comme les numéros 2 ou 16, plus modestes, n’éveillent pas non plus les soupçons quand le Kotel leur est exclusivement réservé, le temps de leur passage dans la ville, où ils doivent être seuls.

Mais le dernier aspect du syndrome de Jérusalem, qui consiste à vouloir s’en prendre aux Juifs, interpelle une autre problématique qui atteint elle aussi le cerveau de certains chrétiens. Elle concerne le nombre des religions admises pour eux dans la capitale éternelle du peuple d’Israël. Selon les circonstances, il varie de un à trois. Si les chrétiens sont au pouvoir, c’est une: les croisés ont passé au fil de l’épée tous les Juifs vivant entre ses murailles quand ils ont investi la ville. On remarquera en passant que pour les musulmans, c’est une aussi, deux à la rigueur: pendant la période d’occupation jordanienne, aucun Juif n’a pu s’approcher du Mur Occidental du Temple.

Le maximum, c’est trois, et c’est uniquement quand les Juifs sont au pouvoir, car il faut impérativement leur rappeler qu’il y a d’autres religions, que la ville est trois fois sainte, et qu’il faut être tolérant. Ces principes de fortune ne s’appliquent que lorsque les Juifs rentrent dans leur ville.

Mais il y a quand même des limites: elle ne sera pas reconnue comme capitale d’Israël, quand bien même le pays souverain décidait de la rétablir comme telle. Les nations s’agitent et tempêtent contre l’ouverture d’un aéroport international inauguré à Ataroth, menaçant d’empêcher tout atterrissage d’un avion qui en décollerait pour une destination étrangère, quitte à le laisser s’écraser. Des dictionnaires considérés comme sérieux, encyclopédiques, mentionnent que Jérusalem n’est la capitale d’Israël que « d’après la Knesset. », comme si Paris était celle de la France « d’après le parlement ». Est-ce qu’un dictionnaire sérieux s’indignerait en proclamant que la capitale de la France est Lyon, ou que la capitale d’Angleterre est Manchester ? Les capitales seraient donc fixées par une commission internationale qui réfléchirait en fonction de critères arbitraires et bien définis. A moins que cette règle ne s’applique que pour Israël.

Quand le malade s’enlise encore plus profondément dans son syndrome, il en revient à refaire diminuer le nombre de religions d’après la vision déformée que son trouble lui présente. Il cherche alors à interdire aux Juifs de s’établir dans leurs frontières. Le réveil risque d’être brutal. Mais, comme l’a expliqué le docteur Katz, à son réveil, il ne se souviendra plus de rien, comme l’autre, d’ailleurs.

Ce qui fait vraiment peur, ce sont ces Juifs contaminés par la personne sujette aux crises aigües de ce fléau, et qui mettent sur pied des unités spéciales pour taper sur leurs frères. Quatre ans après, force est de reconnaître que ce ne sont pas des chrétiens frappés par le syndrome de Jérusalem qui ont anéanti la communauté juive de Goush Katif, mais des Juifs contaminés par des malades qui ne se souviennent plus de rien. Mais lui, le Juif, il se souvient, doublement, même. Ses textes sacrés, multimillénaires, le lui enjoignent: « Souviens-toi et n’oublie pas. » Le Juif n’oublie pas, ni cette tragédie qui s’est produite il y a quatre ans, ni celle qui à ouvert la route au dernier exil, il y a 1941 ans. Et c’est, avec l’aide de D., cette force du souvenir qui lui permettra de voir se reconstruire ses villes et son Temple en ruines, tout comme son Indépendance a surgi du souvenir des ruines de son glorieux passé.

Yéochoua Sultan sur: http://vusouscetangle.blogs.nouvelobs.com/

par Yéochoua Sultan,

http://www.actu.co.il

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commentaires

מ
Bonsoir Yeochoua,<br /> <br /> Concernant le retrait de Gaza, il etait prévu des ripostes musclées en cas d'attaque venant de ce territoire! Or il y a eu manquements de ce coté là. <br /> L'opération עופרת יצוקה a été réalisé par les meme laches qui ont subi un échec lors de la seconde opération au Liban donc on pouvait s'attendre à une opération "molle" ce qui a été plus ou moins le cas suivant le coté d'ou on regarde les choses.<br /> Pour un missile il fallait immediatement réagir au moins autant que la derniere operation à Gaza et le retrait aurait été un succès. <br /> Par contre on ne peut pas rester sur une terre comptant une telle densité de population au cm²! <br /> Ou alors il faut deratiser (dans le cas ou on se trouverait en presence de rats bien entendu).<br /> L'expulsion reste impossible suivant les lois internationales et on ne peut pas se permettre d'y déroger de cette maniere... (si autres manieres il y a pourquoi pas)<br /> Les 4 mères ont surement trouvé d'autres occupations et ce n'est pas plus mal. Et שלום עכשיו reste toujours l'ennemi n°2 ex aqueo avec les Netoure Karta...<br /> Je pense que les dirigeants sont des humains comme les autres... c'est bien le problème... mais ils peuvent se laisser seduire par une volonté de paix volonté que tous les israeliens ont toujours partagé. Les accords d'Oslo ont juste ouvert les yeux de ces derniers et maintenant ils sont beaucoup plus perplexes d'ou une influence beaucoup moins fortes des groupuscules d'extreme gauche. Il fallait peut etre cela pour une prise de conscience collective!<br /> A chaque juif qui est mort dans un attentat mon coeur s'est glacé mais c'est le prix à payer pour l'inconscience. Maintenant les bases sont plus propres et on a un gouvernement de droite(esperons pour longtemps) qui l'eu cru il y a 6 ans ou le Likoud se liquefiait apres la creation de Kadima!
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Y
A Moshé, (commentaire 4), bonsoir.<br /> Vous proposez trois arguments:<br /> a. Le Sinaï donné en cadeau aux Egyptiens aurait empêché des guerres.<br /> b. La présence de Tsahal à Gaza était la cause de ses pertes humaines.<br /> c. Sharon a été élu démocratiquement.<br /> Considérons a. et b. sous le même angle:<br /> Si on peut imaginer que l'accord avec l'Egypte a évité des guerres, en revanche, le retrait de Tsahal de Gaza a étendu les bombardements jusqu'à Askelon, Beer Chéva et Ashdod, sentiment de victoire de l'ennemi aidant, et s'est soldé par une guerre dont nous payons les pots cassés avec les réactions antisionitosémites à l'échelle mondiale (le pseudo-Etat neutre, la Suisse, vient d'entrer dans la danse). Le soldat israélien, Chalit, a été enlevé quand Tsahal n'était plus à Gaza, (il en est de même pour le retrait du Liban: les huit soldats de Tsahal ont été enlevés après, et la fuite du Sud-Liban, menée par Ehoud Baraq, s'est soldée par une guerre, la Seconde Guerre du Liban) Dans les deux cas, l'Etat d'Israël se trouve sous une menace sans précédent de nouveaux conflits). Savez-vous que les mouvements d'extrême gauche, comme ארבע אמהות après que la réalité ait montré ce que cachait leur combat, ne font plus parler d'eux? La désinformation qui a endormi la vigilance israélienne prétendait du matin au soir que les pertes étaient dues à la présence israélienne à Gaza. Pas un mot sur les accords d'Oslo et l'armement des terroristes.<br /> Pour le c. (lire: petit c.):<br /> Sharon a été élu démocratiquement sur la charte du Likoud. Il a d'ailleurs fondé un nouveau parti pour mettre à exécution le judenrein de Gaza. Si des dirigeants sans foi ni loi savaient que certaines lignes rouges à ne pas dépasser pourraient déclencher une révolte, ils se tiendraient tranquilles, pour le plus grand bien de l'ensemble des citoyens du pays. Les accords d'Oslo ont été fomentés et imposés démocratiquement (à quelques magouilles près) par un gouvernement élu démocratiquement. Ils ont causé la mort de plus de trois mille Israéliens. <br /> Conclusion: j'affirme et je maintiens tout ce que j'ai exprimé dans cet article, et c'est bien le manque d'identité profondément juive qui fait que les dirigeants se laissent impressionner ou convaincre par des idées dangereuses et totalement opposées à la tradition et aux intérêts d'Israël.
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Y
Cher Sacha, votre constat est une brillante analyse. Mais il me semble, pour ceux que vous définissez comme voulant résister, que si leur point de vue pouvait s'imposer, on aurait plus besoin d'être dans le collimateur des snippers. Imaginez qu'on eût expulsé les Arabes de Gaza au lieu des Juifs, et bien, il n'y aurait plus eu de bombardements, de ce côté, du moins. D'autre part, une observation des cartes géopolitiques révèle que la Haute Galilée n'est pas celle que l'on définit aujourd'hui, mais le Sud-Liban, donc...
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S
Article très intéressant qui soulève, de mon côté, deux questionnements. Le premier porte sur la dimension "psychiatrique" du pèlerinage chrétien, traitée ici avec humour, et sur le rapport avec la politique. J'avais en effet entendu parler de ces pèlerins qui croient voir à chaque pas en Israel le trajet christique. C'est curieux, car cela revient à chercher à enfoncer une porte ouverte : oui, la terre d'israel est celle de la bible, mais c'est aussi et surtout la terre historique du peuple juif. Sauf que le christianisme a toujours hésité à trancher pour savoir ce que signifie la parole de Paul/Sha'ul : il n'y a plus de juif, plus de grec... Ca veut dire quoi au juste cet universel égalitarisme radical si au bout du compte les chrétiens se prennent pour le verus israel (quand les juifs sont relégués au rang de témoignage inversé et fossilisé de l'ancienne révélation). Pour un chrétien attentif aux évangiles, qui sont seules paroles attribuées au messie (et non le reste des écrits du "nouveau testament"), il n'y a aucune remise en cause de la loi, de la torah, mais il y est question de la perte du sens de la loi (la critique des pharisiens). Critique somme toute banale et générale en éthique du rapport entre la théorie et son application. Or, pourquoi tenir tant à discriminer l'élément juif si ce n'est afin de refuser la filiation ? De surcroît, dire que les juifs sont dans l'erreur, c'est croire que l'on puisse être dans le juste. Or, en toute bonne logique, le contraire d'une négation n'est pas la vérité, mais seulement une affirmation parmi d'autres. Quand des présidents américains se mettent à vouloir forger Israel selon les visions quasi psychotiques, on retombe dans cette contradiction propre à la pensée chrétienne. Le "dieu d'abraham, isaac et de jacob" du philosophe pascal n'appartient pas exclusivement aux chrétiens. Et c'est insupportable à toutes les religions qui ont émané du judaïsme. L'islam a choisi sans embarras de conscience de faire des deux religions antérieures des reliquats abolis, quand le christianisme maintient "l'ancien testament"... Finalement, ce syndrome de jerusalem met en demeure les chrétiens de reconnaître leur dette envers la pensée juive. Soit ils parviennent à grandir (du point de vue éthique) dans l'acceptation de l'altérité, soit ils maintiennent ce fonds antisémite, cette pensée de l'enfermement qui a conduit au ghetto, que le président us actuel cherche à tout prix à réinstaurer en Israel. Car pour lui, un juif ne doit pas être libre, il doit être conforme à son préjugé, quitte à enfermer des citoyens libres dans le carcan de l'idéologie et de la haine.<br /> La seconde question est celle du rôle du peuple juif et de ses dirigeants confrontés à cette pression constante exercée à leur encontre. Cette exception du peuple juif qui insupporte tant à beaucoup dans le monde est d'en réalité le fruit de leur propre perversité : c'est l'essence même de la judéophobie qui refuse au peuple juif d'être autre que l'incarnation et l'objet d'une haine pré-existante. Bien sur, on pourra toujours se demander s'il fallait ou non démanteler le gush katif et surtout leur laisser ces maisons, ces serres... comme témoignage d'une bonne volonté, payée en retour par des bombardements incessants. Car à nouveau, la division interne (souhaitée par les ennemis d'israel) ne provient pas d'un conflit propre au peuple juif, mais de l'explication donnée à cette haine. A gauche, on dira que c'est parce que le peuple juif est trop méchant, et que s'il devient conciliant, qu'il cède à toutes les exigences des adversaires acharnés, tout ira pour le mieux. (Ce sont eux qu'on entend surtout en europe, rien d'étonnant...) D'autres diront qu'il faut à tout prix resister, quitte à subir les violences, à voir des familles brisées par les snipers et les attentats. Mais ils montrent que le peuple juif n'a plus à courber l'échine devant ses ennemis. Au fond, c'est une psychothérapie collective des ennemis d'israel qui leur ferait plus grand bien... Mais pour le moment, la "communauté internationale" impose des judéophobes notoires au titre de "négociateur palestinien" (Saeb Erakat) de même à l'UNESCO...On exige d'Israel qu'elle oublie qui sont ses ennemis, au nom d'une paix hypocrite qui n'est qu'un vide solgan.Finalement, ce principe fondamental "Zakhor", est bien une des sources de la haine. Le peuple juif se souvient, transmet, étudie. Et c'est cette destruction qui est sans cesse recherchée. Car la mémoire est ce qui reste à l'individu quand on veut tout lui retirer. Il se souvient. Les nazis ont voulu anéantir le souvenir. Les néo fascistes (rouge, vert, brun d'aujourd'hui) reprendre cette oeuvre funeste à leur compte. Mais c'est bien "cette force du souvenir qui lui permettra de voir se reconstruire ses villes et son Temple en ruines, tout comme son Indépendance a surgi du souvenir des ruines de son glorieux passé"!!
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מ
La desobeissance peut se faire à la limite envers des ordres d'un superieur mais pas d'un gouvernement (à part cas mettant en danger la nation)... On risquerait la guerre civile!<br /> <br /> Pour ce qui est des decisions gouvernementales, le fait est qu'on a rendu un territoire bien plus grand en 1979 pour obtenir la paix avec l'Egypte; une paix qui n'est effectivement pas fraternelle mais au moins qui a evité des guerres avec ce pays sur les 3 dernieres decennies. <br /> Sharon a pensé, certes à tort mais ce sont les risques quand on est un decideur, quand on agit on peut se tromper, que de rendre cette region aurait permis d'instaurer le calme sur le sud d'israel et peut etre de deboucher sur un reglement du probleme palestinien. Je n'approuve pas vraiment ce qui a ete fait mais peut on parler de folie quand on voit avant la restitution les pertes militaires constantes dans cette region suite à des embuscades faites à nos soldats?!<br /> Quelqu'un a pris une decision, qu'on peut juger mauvaise qu'apres coup. Et meme si elle etait mauvaise avant Sharon avait ete elu democratiquement donc à moins de manifestations dans l'ensemble du pays pour faire voter un referendum il n'y avait pas possibilité de discuter les choses.
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