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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 22:37

Source :
http://www.terredisrael.com/wordpress/?p=10850#more-10850


rav chlomo aviner

Un peu avant la dernière guerre, un de mes amis me disait avec tristesse : “Je pars pour deux ans à l’étranger avec pour mission de m’occuper de l’éducation en Diaspora. Comment pourrai-je demeurer là-bas alors que mes amis vont faire la guerre ?

- Ne t’en fais pas, lui répondis-je, il y en aura d’autres quand tu reviendras, pour toi, tes enfants et tes petits enfants.

- Tu n’es pas optimiste !

- Je le suis bel et bien. Etre pessimiste c’est redouter les pogroms et les catastrophes ; mais, étant donné notre situation, être optimiste c’est envisager la guerre.

N’y aurait-il pas moyen de faire la paix ? La guerre, c’est si terrible ! Si nous acceptions les demandes de ceux qui nous haïssent, pourvu que nous ayons la paix ? – Voilà la question. Faire des concessions, est-ce promouvoir la paix ? Sur ce point, les sociologues sont profondément divisés et cherchent à établir le mobile des guerres. Les nations seraient-elles stupides au point de ne pas comprendre qu’elles peuvent avoir des conséquences désastreuses ?

Tout d’abord, nous remarquons que les litiges entre peuples sont, pour ainsi dire, naturels, il y en a aussi entre simples particuliers. Deux hommes tiennent de force un vêtement et chacun dit : “C’est le mien, je l’ai attrapé le premier” (d’après Traité de la Mishna “Baba Metsia” 1, §1), genre de querelle qui peut opposer deux peuples convoitant la même terre. Si l’un d’eux peut se l’accaparer par des voies pacifiques, tant mieux ; sinon, que le plus fort gagne !

Le célèbre théoricien de la guerre, Carl Von Clausewitz, analysait ainsi l’état de belligérance : on résout par la violence et par la force les conflits qu’on ne peut pas dénouer par la paix. La guerre est la continuation de la politique. La violence est l’ultime moyen d’atteindre son objectif. D’après cette théorie, on fait la paix si on cède ou si on parvient à un compromis. Constatons en passant qu’elle renferme un paradoxe intéressant. Est dit coupable d’avoir causé la guerre l’agressé et non pas l’agresseur. Ce dernier ne la voulait pas ; il ne visait qu’un territoire déterminé ; si l’agressé avait été d’accord, il l’aurait évitée. Qui donc en est responsable ?!

Selon une autre théorie, elle aurait pour origine l’agressivité inhérente au genre humain. Les litiges ne créent pas la violence mais l’inverse. Elle les utilise comme prétexte à s’extérioriser. Le chercheur Conrad Laurence a bien analysé les éléments agressifs de l’animal et de l’homme.

De tout temps, on sait que dans l’homme il y a une bête qui sommeille. Lorsque Caïn et Abel étaient pratiquement les seuls habitants de notre planète, leur litige a été à l’origine du premier crime de l’humanité (cf. Gen. IV, 8, et les différents motifs de cet acte, rapportés par les exégètes), motifs qui peuvent être source de guerre.

Rappelons qu’avant ce meurtre, l’Eternel n’avait pas accepté l’offrande de Caïn car, lui expliqua-t-Il, “Le péché est tapi à la porte” (Ibid. ibid. 7). L’instinct de violence animait le frère ennemi tout entier, penchant encore latent mais qui aurait dû être “réparé” d’urgence avant qu’il ne s’extériorisât. A quoi bon cette offrande s’il n’avait pas extirpé de lui ce mauvais penchant (cf. “Orot”, page 32) ! Loin de se corriger, il finit par donner libre cours à ses pulsions. Tout part de la bête qui sommeille en l’homme.

Parfois, d’aucuns demandent si l’homme descend vraiment de l’animal, comme l’affirme la Théorie de l’Evolution ? – Peu importe, leur répondra-t-on, de qui il descend, l’essentiel c’est qu’il accède à l’état d’Homme. Il a en lui des éléments psychologiques qu’il partage avec les autres mammifères mais aussi avec les reptiles, animaux bien plus grossiers.

Un penseur disait que le baromètre moral d’un peuple c’est sa conduite en temps de guerre car il n’est plus soumis à des limites, il peut tout faire, même se livrer aux pires sévices. Le peuple d’Israël est le seul à se comporter correctement en temps de guerre avec des assassins, des terroristes et des gens de la pire espèce. Nous n’avons pas de pulsions agressives et nous ne faisons pas la guerre pour les libérer mais pour garantir notre existence (cf. ibid. 2).

Si telle est la nature humaine, la solution du conflit n’est pas pour demain. En attendant, nous n’avons d’autre choix que la dissuasion, dans l’espoir qu’elle suscitera la crainte chez nos ennemis. Mais, hélas, dans le cas présent, ils ne déchaînent pas seulement leur violence contre nous mais d’abord contre leurs propres frères. Ils se livrent à des atrocités sans nom, imposent sans pitié leurs dictats sur la majorité, font régner la terreur et provoquent des guerres d’une cruauté sans pareille, au Liban, par exemple, sous l’influence belliqueuse de la Syrie.

Ne nous berçons pas d’illusions, la paix n’est pas à en vue, rien n’est plus dangereux que de s’imaginer le contraire, avec le risque de vouloir enrôler des femmes dans des unités combattantes. Ne sommes-nous pas une “armée en faveur de la paix” ?

Nos voisins –de l’extérieur comme de l’intérieur- se comportent inhumainement même entre eux et éduquent leurs enfants dans le crime et le suicide. Vouloir les persuader de signer une paix véritable avec nous équivaudrait à convaincre les Nazis qu’ils n’étaient pas antisémites. Pour des êtres de cette engeance, ni les excuses ni la retenue ne sont de mise. On doit comprendre que l’utilisation de la force est légitime et que la dissuasion est la seule issue possible, comme le dit un proverbe latin : “Si vis pacem, pare bellum” (”si tu veux la paix, prépare la guerre”).

Les guerres, nous ne les aimons pas, c’est pourquoi nous les préparons. L’armée israélienne est une armée d’élite. De temps à autres, des instituts d’études stratégiques de renom publient des informations constatant qu’Israël peut triompher d’un seul coup de toutes les armées arabes. Nos ennemis le savent aussi puisque, grâce à Dieu, depuis la Guerre de Kippour”, ils ont cessé de nous provoquer.

Pour qu’arrive la Paix messianique, l’homme doit changer sa nature. En attendant, espérons pouvoir éviter les guerres en se préparant à les faire et ne cédons pas aux pressions ; ainsi nos voisins comprendront que nous n’avons pas peur de nous battre.

Le roi Salomon disposait lui aussi d’une puissante armée qui lui procurait la paix sans qu’il dût l’employer, ce que nous souhaitons aussi. Bien entendu, on ne saurait la fonder sur le mensonge et le vol. D’après la Bible, l’histoire, la morale, la déclaration Balfour –qui reconnaît notre droit à un foyer national- et d’après le simple bon sens, le Golan nous appartient, à nous qui, depuis la Guerre des Six Jours, avons fait un petit paradis de cette région jusque là aride.

Nous ne perdons pas espoir, l’humanité finira bien par s’affiner et se purifier, le Règne de Dieu s’instaurera sur le monde (d’après “Alénou Léshabéa’h”). “Un peuple ne tirera pas l’épée contre un autre peuple et on n’apprendra plus l’art du combat” (Is. II, 4), une paix éternelle régnera sur le monde.

“C’est pourquoi sur l’humanité

Crainte et tremblement s’abattront,

Leur cœur sera empli d’effroi

Lorsqu’une nation grandira

Et que dans Ses voies elle ira” (Poème dit à l’issue de Shabbat, “Aguil Véesma’h

Bilvavi”).

Avec nos remerciements à Alice Sikli et Anne Marie Geller.

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