Par Mar Lev
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Ce titre ne fait en somme que se référer aux diverses définitions de la Palestine telle que celle-ci est appréhendée par les deux courants politiques palestiniens : celui du Fatah et celui du Hamas.
Si comme nous le savons tous chacun de ces courants ne désirerait ( certes et bien malheureusement au conditionnel) que la création d'un état palestinien la chose parviendrait peut-être à trouver sa solution, mais le comment de la chose a tout de deux définitions non pas opposées mais effectivement différentes.
Que dire de la position du Hamas qui n'a de cesse d'user de la terreur afin de "récupérer sa terre" ? Qui conçoit une attitude du gouvernement israélien quant au désir de refuser le droit de visites aux prisonniers palestiniens uniquement comme une "marque de faiblesse" de ce même gouvernement ?? Que dire de sa fameuse charte dans laquelle on trouvera des écrits tels que :" Il n'y a pas de solution à la question palestinienne si ce n'est à travers la Jihad. Les initiatives, les propositions et les conférences internationales sont toutes une perte de temps et de vaines tentatives" ???
En face nous trouvons le Fatah qui pour sa part commence à développer une sorte feuille de route bien à lui avec même un délai de deux années pour parvenir au résultat d'un état palestinien. Certes le premier ministre palestinien du Fatah, Salem Fayyad a travaillé sur la question avec un document au titre déjà bien concret : " Palestine: fin de l'occupation - création d'un état"...tout un programme !
Dommage à mes yeux que son programme contenu en tout et pour tout sur une soixantaine de pages ne développe pas à fond les diverses tâches et rôles des ministères que celui-ci désire créer : économie, défense, éducation, droits de la femme...Dommage également qu'il ne s'étale pas en détails sur les infrastructures à mettre en place, sur les projets de l'aéroport international, de la bourse des valeurs, de l'institut gouvernemental de statistiques qui promettraient des bases économiques et sociales axées irrémédiablement vers un développement, vers de futures relations évidentes entre les deux peuples d'Israël et de Palestine ..!
Dommage, oui, car la conclusion de son programme nous laisse matière à réflexion quant à une recherche réelle de solution pour son propre peuple en terminant celui-ci par la conclusion de "l'établissement d'un état de facto sous deux ans - indépendant, moderne, souverain sur les frontières de 1967, dont la capitale sera Jérusalem, et qui vivra en paix avec ses voisins"...
Cette conclusion me semble en parfaite inadéquation avec elle-même car décider qu'Israël va revenir aux frontières d'avant 1967, va décréter que dorénavant Jérusalem est débaptisée pour "Al-Kuds" et ceci en annonçant haut et fort que la Palestine vivra en paix avec ses voisins, cela me semble faire partie d'une idéologie beaucoup plus proche des "frères" du Hamas que de l'ouverture d'esprit espérée afin d'aboutir réellement à un état de paix.
A moins que le gouvernement du Fatah ( anciennement Organisation de Libération de la Palestine- OLP) n'ait décidé de baisser les bras et d'avancer dans le sens de la "Palestine du Hamas" auquel cas on ne pourra que mieux apprécier cet autre extrait tiré de la charte de ce mouvement du Hamas : " Le jour où l'Organisation de Libération de la Palestine adoptera l'Islam comme sa manière de vivre, nous deviendrons ses soldats, et nous alimenterons ses feux qui brûleront les ennemis."
Certes le fameux document de Salem Fayyad aurait pu avoir une connotation historique, aurait pu donner le premier vrai coup de pioche vers la construction de l'édifice de la paix régionale, aurait pu parler de frontières à définir ensemble avec les israéliens, aurait pu proposer une ville de Jérusalem au statut international permettant aux trois religions de légitimer l'importance de celle-ci mais sans s'avancer jusqu'à définir clairement cette ville comme capitale palestinienne...Oui, je le reconnais, ce document me laisse somme toute un goût amer en bouche. Dommage !
