Les Dix Jours de Téchouva ![]() |
À partir de Roch Hachana et jusqu’à Yom Kippour inclus, commencent les Dix Jours de Téchouva – de retour à D.ieu. Ces jours sont une période centrale du mois de Tichri. En effet, D.ieu a inscrit chacun dans le Livre de la Vie à Roch Hachana, mais Sa décision doit encore être scellée le jour de Yom Kippour. Les jours qui s’étendent entre ces deux fêtes sont donc chargés d’une puissance et d’un sens particuliers : D.ieu y est comme plus proche et il appartient à chacun de conforter le pardon divin. C’est dire que l’effort spirituel doit y être plus intense, mais aussi qu’il y est plus aisé. Quels sont, plus précisément, les axes de cet effort ? Ce sont ceux qui correspondent aux « trois piliers qui soutiennent le monde » : l’étude de la Torah, la prière et la bienfaisance. Pendant cette période, chacun augmente donc son action dans ces trois domaines, ajoutant à son étude, s’efforçant de prier à la synagogue ou d’ajouter, par exemple, quelques Psaumes, donnant quelques pièces supplémentaires à des pauvres. Nous sommes certains alors que Yom Kippour nous donnera la conclusion positive du jugement. |
Yom Kippour en bref ![]() |
![]() Yom Kippour est le jour le plus saint de l'année – le jour durant lequel nous sommes le plus proches de D.ieu et de la quintessence de nos âmes. C'est le jour du Grand Pardon : « Car en ce jour, Il fera expiation pour vous purifier de toutes vos fautes, afin que vous soyez purifiés devant D.ieu » (Lévitique 16,30) Durant vingt-six heures – depuis quelques minutes avant le coucher du soleil, le 9 Tichri jusqu'après la tombée de la nuit le 10 Tichri – nous « affligeons nos âmes » : en s'abstenant de manger et de boire, de se laver ou de s’enduire le corps de lotions, de porter des chaussures en cuir, et d’avoir des relations conjugales. Avant Yom Kippour, nous procédons au rituel d'expiation des Kapparot ; nous demandons et recevons du gâteau au miel, en reconnaissance du fait que nous sommes tous les bénéficiaires des bienfaits divins en ce monde et dans l'espoir d'une bonne et douce année ; nous mangeons un repas festif, les hommes s'immergent dans un mikvé, et nous donnons plus de charité que d’habitude. En fin d'après-midi, nous consommons le repas précédant le jeûne, après lequel nous bénissons nos enfants, nous allumons une bougie spéciale qui brûle tout au long du jeûne ainsi que les bougies de la fête, puis nous nous rendons à la synagogue pour la prière de Kol Nidrei. La journée de Yom Kippour comporte cinq prières : Maariv, avec le solennel Kol Nidrei, le soir de Yom Kippour ; Cha'harit, la prière du matin ; Moussaf, qui inclut un récit détaillé du service de Yom Kippour dans le temple ; Min'ha, qui inclut le récit de Jonas ; et enfin la Néïla, la prière de la « fermeture des portes », au moment du coucher du soleil. Tout au long de Yom Kippour, nous prononçons à huit reprises la prière de Al ‘Het pour la confession de nos fautes, et nous récitons des psaumes à chaque moment de libre. Ce jour est le plus solennel de l'année, pénétré toutefois d'une joie sous-jacente : une joie qui se révèle à travers la spiritualité de ce jour et qui exprime notre confiance que D.ieu acceptera notre repentir, pardonnera nos fautes et scellera notre verdict pour une année de vie, de santé et de joie. La prière de clôture, Néïla, culmine avec les cris retentissants de : « Écoute Ô Israël... D.ieu est un ». C'est alors que la joie éclate, dans le chant et la danse (la coutume 'Habad est de chanter à ce moment la joyeuse « Marche de Napoléon »), suivie par une sonnerie unique du choffar et de la proclamation « L'an prochain à Jérusalem ! » Nous prenons ensuite part à un repas festif de fin de jeûne, faisant ainsi de l’issue de Yom Kippour une fête à part entière. |
Que fait-on à Yom Kippour ? ![]() | |
Les KapparotDans la semaine qui précède Yom Kippour, on procède aux « Kapparot » : on fait tourner autour de sa tête trois fois un poulet vivant (ou un poisson, ou une somme d’argent multiple de 18) en récitant les versets traditionnels ; puis on donne le poulet (ou le poisson ou la valeur monétaire) à une institution charitable. La veille de KippourLa veille de Yom Kippour, cette année dimanche 27 septembre 2009, on a coutume de demander au responsable de la synagogue du gâteau au miel, symbole d’une bonne et douce année. Il est d’usage que les hommes se trempent au Mikvé (bain rituel), si possible avant la prière de Min’ha. On met les vêtements de Chabbat dès la prière de Min’ha. Après celle-ci, on fait un repas de fête, sans poisson ni viande, mais avec du poulet. Après le repas, les parents bénissent les enfants et leur souhaitent d’aller toujours dans le droit chemin. Dimanche 27 septembre 2009 en fin de journée, à l'heure indiquée sur le calendrier et après avoir mis quelques pièces à la Tsédaka, les femmes, les jeunes filles et les petites filles allument les bougies de Yom Kippour avec les bénédictions suivantes :
Il est d’usage d’allumer également une bougie qui dure au moins vingt-cinq heures et sur laquelle on récitera la bénédiction de la Havdala à la fin de la fête. On allume aussi des bougies de vingt-cinq heures à la mémoire des parents disparus. On enlève les chaussures en cuir et on met des chaussures en toile ou en plastique. Les hommes mariés mettent le grand Talit et le « Kittel » (vêtement rituel blanc). Quelques détailsTout Yom Kippour, on récite la deuxième phrase du Chéma Israël («Barou’h Chem...») à voix haute. Le matin, on ne récite pas la bénédiction : «Cheassa Li Kol Tsorki» («Qui veille pour moi à tous mes besoins») car on ne porte pas de vraies chaussures. A la fin du jeûne, on écoute la sonnerie du Choffar. Après Yom Kippour, on se souhaite mutuellement « Hag Samea’h » en prévision de la fête de Souccot qui tombe dans quelques jours. Si possible, on prononce la bénédiction de la lune. On récite la prière de la Havdala après l'heure de sortie de la fête indiquéesur le calendrier. Durant le repas qui suit le jeûne, il est d’usage de parler de la construction de la Souccah et, si possible, on commence à construire effectivement la Souccah tout de suite après le repas. | |
Le jeûne de Yom Kippour ![]() |
A Yom Kippour, il nous est interdit :
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