A.Juppé met, tout simplement, en doute 'l'AVENIR" d'Israël"
A mettre en doute l'existence-même d'Israël, Alain Juppé n'a aucun avenir, ni aucune chance de convaincre dans la région. Que ce De Villepin-Bis, -hommes de parenthèses dans cette histoire-, puisse mesurer ce qui subsiste de l'avenir de ses amis plébiscités comme Meshaal, dans le Camp de Yarmouk.
> Lire :La visite de Meshaal déclenche une émeute dans un camp de réfugiés en Syrie
AFP
Mis en ligne le 06/06/2011
Le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé a assuré lundi qu'il restait "une chance" à la France d'organiser une conférence de paix sur le Proche-Orient avant septembre, après son entretien avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton.
La réponse de Mme Clinton en forme de "wait and see" (attendre et voir) "est déjà pour moi une ouverture très importante" (!), a affirmé au cours d'une conférence de presse le chef de la diplomatie française, ajoutant qu'"il restait une chance".
"Aller à l'assemblée générale de l'ONU sans rien faire n'est pas une bonne chose. Les Palestiniens ont exprimé formellement leur accord. Les Israéliens continuent à dire qu'ils examinent la question et avec Mme Clinton nous avons décidé de continuer à travailler la question", a déclaré le ministre en visite à Washington et à New York.
A la question de savoir quelle était la probabilité que la conférence israélo-palestinienne voie le jour avant l'Assemblée Générale de l'ONU, M. Juppé a répondu : "cela dépend des jours. Aujourd'hui c'est une chance sur dix, mais même cela, il faut le saisir".
Les Américains paraissent "sceptiques sur le principe d'une conférence parce qu'ils ont beaucoup essuyé de plâtres dans le domaine (...). Ils n'ont pas envie de s'engager dans un processus qui pourrait ne pas réussir", a-t-il expliqué.
"Il y a un point de désaccord avec les Israéliens --et peut-être avec les Américains : c'est l'interprétation que nous donnons à la réconciliation inter-palestinienne", a-t-il poursuivi. "Nous considérons qu'il ne faut pas fermer la porte (...) Nous pensons qu'il faut favoriser tout ce qui peut faire évoluer le Hamas".
"Les Israéliens ne peuvent pas ne pas tenir compte de ce qui se passe autour d'eux", a ajouté M. Juppé évoquant "une immense frustration dans la région".
"Je ne suis pas sûr qu'il y ait un avenir à long terme pour Israël dans cette espèce de fuite en avant sécuritaire. C'est peut-être très bon à très court terme pour les prochaines élections israéliennes, mais je ne suis pas sûr que ce soitbon pour l'avenir de ce pays", a -t-il ajouté.
Evoquant ses entretiens avec l'administration Obama mais aussi avec le premier ministre israélien la semaine dernière, M. Juppé a raconté: "comme je leur ai ditb: vous n'avez aucun risque dans tout cela. Si ça marche, ce sera le succès d'Obama et si ça rate, ce sera l'échec de la France !"
Il a assuré que ses interlocuteurs avaient "beaucoup ri": "j'ai interprété ce rire comme un rire d'approbation".
SAVOIR PLUS
Syrie: la France prête à risquer un veto russe à l'ONU
La France et d'autres puissances occidentales sont désormais prêtes à risquer un veto de la Russie à l'ONU sur leur projet de résolution condamnant la violence en Syrie, a affirmé lundi à Washington Alain Juppé, le chef de la diplomatie française."Nous pensons, tous ensemble, que nous devons avancer maintenant et soumettre ce projet de résolution au Conseil de sécurité", a dit M. Juppé, précisant en avoir parlé lundi avec son homologue américaine Hillary Clinton.
Le projet de résolution a été rédigé par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal. Il condamne la violence du régime du président Bachar Al-Assad et lui demande d'ouvrir les villes syriennes à des équipes humanitaires.
Le ministre français, qui s'exprimait en anglais devant des analystes et des diplomates au centre de réflexion Brookings, a estimé que ce texte pourrait recueillir onze voix sur quinze au Conseil de sécurité. Cinq pays (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) disposent d'un droit de veto.
"Nous savons que la Russie opposerait probablement son veto à toute résolution sur la Syrie (...) S'ils choisissent le veto, ils prendront leurs responsabilités. S'ils voient qu'il y a onze voix pour la résolution, peut-être vont-ils changer d'avis. Il y a donc un risque à prendre, et nous sommes prêts à le prendre", a conclu M. Juppé.