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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 21:00

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Pour aschkel.info et lessakele.

A la recherche d'un sionisme perdu - Haim Ouizmann

Paru dans le Magazine Le Météor d'Octobre page 26 et 28

METEOR D OCTOBRE

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«… Nous membres du Conseil national représentant le peuple juif du pays d'Israël et le mouvement sioniste mondial… proclamons la fondation de l'État juif dans le pays d'Israël, qui portera le nom d'État d'Israël» (Déclaration d'Indépendance).

Crise idéologique profonde: la fin d'une vision?

 Lors du trente-sixième congrès sioniste qui s'est tenu à Jérusalem (15-17 juin 2010) afin de commémorer le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Benyamin Zeev (Théodore) Herzl, la majorité des représentants apparentés au mouvement Meretz, gauche radicale, a appelé le gouvernement israélien à poursuivre sa politique de gel des implantations en Judée-Samarie suivant, en cela, l'esprit du discours de Benyamin Netanyahou à l'Université Bar Ilan. Les motifs invoqués: «la dégradation des rapports avec le président des Etats-Unis et le maintien du lien chaleureux avec la communauté juive américaine». En contradiction formelle avec les conclusions du sixième Congrès sioniste (1903) au cours de laquelle la fraction russe s'est virulemment opposée au «Projet Ouganda», le dernier Congrès de Jérusalem a décidé de renoncer au rêve sioniste, à l'essence même de l'idéologie  prônant la renaissance nationale juive sur la terre où, selon les termes de la Déclaration d'Indépendance, «naquit le peuple juif». Les représentants Russes ne pouvaient alors accepter que le lien indéfectible unissant le peuple d'Israël à Eretz-Israël puisse être brisé ou interrompu.

L'Etat d'Israël démocratique et souverain se trouve, plus que jamais, confronté à un double danger: d'une part à l'antique haine des pays arabes et des factions palestiniennes, d'autre part à l'idéologie post-sioniste d'intellectuels et de politiques juifs israéliens s'affirmant les représentants légitimes des droits de l'homme... palestinien. Leur but avoué: délégitimer  Israël, la nation historique du peuple juif.  Il ne fait aucun doutequ'une grave crise idéologique traverse la conscience de la nation juive israélienne. C'est pourquoi le retour aux sources historiques du sionisme s'avère nécessaire afin de mieux saisir à la fois les enjeux politiques et les défis  idéologiques  qu'il incombe à Israël de relever.

Plans de partage: le front du refus arabe

Les négociations en cours aujourd'hui entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en vue d'un prochain et hypothétique règlement du conflit israélo-palestinien qui verrait naître, selon les termes de la Conférence d'Annapolis, «deux états pour deux nations» ne constituent en rien une nouveauté. Ces pourparlers représentent l'ultime tentative d'aboutir à un «compromis historique», dernier avatar des multiples plans de partage qui se sont succédés, mettant en lumière la permanence du front du refus arabe et vouant à l'échec toute solution viable:

  • Plan Churchill (Premier «Livre Blanc» - 1922): Alors que la Transjordanie était initialement incluse dans le territoire du futur foyer juif, selon les frontières historiques du Grand Israël, ce plan octroie la Transjordanie à Abdallah, le fils d'Hussein ibn Ali (le fondateur du panarabisme) et limite par ailleurs le nombre d'Olim. La promesse d'un foyer national juif en Eretz-Israël y est toutefois réitérée. Haïm Weizmann, malgré les réticences au sein du mouvement sioniste accepte les conditions du Plan. Les Arabes, refusant la définition d'un état juif, rejettent le Plan.   
  • Plan Peel (1936): A la suite de la Grande Révolte arabe, le Plan Peel recommande de donner la majorité du territoire aux Arabes, n'en accordant que 17%  aux Juifs. Les principaux leaders juifs: Golda Meir, Ben Gourion et Haïm Weizmann, alors pleinement disposés à en adopter les conclusions aussi difficiles qu'elles soient, se heurtent à l'opposition de Menahem Oussishkin, Berl Katzenelson et Isaac Tabenkin lequel, après la guerre des Six jours, rejoint le «Mouvement pour le Grand Israël». Le Congrès sioniste (1937), sous leur influence, rejette d'emblée ce Plan antisioniste, niant les aspirations  du peuple juif à regagner sa terre ancestrale. Mohammad Amin al-Husayni, le Grand Mufti de Jérusalem, alors leader du Haut Comité arabe, revendiquant l'application des promesses de l'idéal panarabique (Correspondance McMahon) oppose un refus catégorique à ce plan.
  • Le plan Morrison-Grady (1946): Ce plan recommandé par les Américains et les Britanniques, après le refus des Arabes d'appliquer les conclusions du Anglo-American Committee of Inquiry on Palestine renonçant pourtant à reconnaître Israël comme Etat juif, préconise la quadruple partition d'Eretz Israël: une zone juive recouvrant 17% d'Eretz-Israël (Galilée orientale, La Vallée de Jezréel, la bande côtière de Haïfa à Tel-Aviv); une zone arabe (40% du pays) englobant la Judée-Samarie, la Galilée occidentale et la plaine côtière; deux autres zones (43 % du territoire): Jérusalem et le Néguev sous contrôle direct du gouvernement britannique. Ce plan, réduisant à une peau de chagrin les promesses historiques de la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 «d'établir en Palestine un foyer national pour le peuple juif» et par ailleurs favorable à la cause Arabe est rejeté par les Arabes. Ces derniers réclament l'édification d'un Etat arabe sur l'ensemble d'Eretz-Israël, selon les termes du troisième «Livre Blanc» de MacDonald (*1). L'échec du plan Morrison-Grady conduit à la mise sur pied de la célèbre Commission des Nations-Unies chargée du partage d'Eretz-Israël (UNSCOP ou United Nations Special Committee On Palestine (*2).
  • Plan de partage 29 novembre 1947: Ce Plan qui aurait pu changer véritablement le cours du conflit israélo-palestinien prévoyant la création de deux états arabe et juif est une nouvelle fois rejeté par la Ligue  arabe. A cela au moins trois raisons. 1. Géographique: la superficie du nouveau territoire juif équivaudrait à 55% (la majorité étant cependant désertique: région du Néguev) contre 45% au profit des Arabes bénéficiant de terres fertiles. 2. Démographique: 67% de la population est arabe contre 33% de Juifs. 3. Idéologique: la Résolution 181 définissant le futur Etat d'Israël comme Etat juif.

Mahmoud Abbas et l'Autorité palestinienne, toujours fidèles à la Charte nationale palestinienne de 1968, s'obstinent à nier cette reconnaissance des Nations-Unies: «La déclaration Balfour, le mandat, et tout ce qui en résulte, sont déclarés nuls et non avenus. L’affirmation selon laquelle des liens historiques ou spirituels unissent les Juifs à la Palestine n’est pas conforme aux faits historiques et ne répond pas aux conditions requises pour constituer un État. Le judaïsme est une religion révélée. Il n’est pas une nationalité particulière. Les Juifs ne forment pas un peuple ayant son identité propre mais ils sont citoyens de leurs pays respectifs».(*3).

Lors de la  rencontre à l'O.N.U des pays donateurs en faveur de l'Autorité palestinienne, dont Israël, (21-09-2010), Dany Ayalon, ministre des Affaires étrangères israélien, a instamment demandé d'apposer le terme juif à l'état d'Israël. Salam Fiad, premier ministre palestinien,  lui a opposé un refus catégorique.

Le paradoxe  de la politique israélienne

Aussi surprenant que cela puisse paraître, «le Mouvement du Grand Israël», mouvement nationaliste né après la guerre des Six Jours, fut fondé par des hommes de la  gauche dite historique comme l'écrivain Moshe Shamir (Fondateur du parti LaAm dont fit partie Ehoud Olmert et plus tard, après les Accords de Camp David, le parti Tehiya dont Gueoula Cohen fut une des figures les plus dominantes), Haïm Gouri, Nathan Alterman, Rachel Yannaït Ben-Zvi, Uri Zvi Greenberg (fondateur du Herout), Samuel Joseph Agnon (Prix Nobel de Littérature-1966) et Isaac Tabenkin.

Quant à la droite israélienne, c'est elle qui, aux rênes du pouvoir, réalise le plus grand nombre de concessions territoriales: les accords de Camp David en 1978, pourtant à l'origine de la paix avec l'Egypte ouvrent, de facto, une brèche dangereuse sur la question de Judée-Samarie et Gaza. Le premier accord-cadre portant sur l'autonomie de la Judée-Samarie et de la bande de Gaza que Menahem Begin a concédé à son homologue égyptien Anouar Sadate, encourage l'ouverture de négociations ultérieures: la Conférence de Madrid (1991), les Accords d'Oslo (1993), le sommet de Camp David II (2000), le retrait unilatéral du Goush Qatif (2005) et la reprise récente des pourparlers directs avec l'Autorité palestinienne, conséquence immédiate du fameux discours de Bar-Ilan prononcé par le Premier ministre Benyamin Netanyahou  (Juin 2009).  

Aujourd'hui, les partis de droite comme de gauche ne cessent de perdre de leur crédibilité et légitimité idéologique sioniste. Le parti Avoda semble en passe de disparaître ou de se fondre au sein de Qadima; le Likoud, déséquilibré de l'intérieur, risque de se scinder. La tactique l'emporte sur la stratégie. La vision et le souffle des pionniers  ont purement et simplement disparu du discours politique israélien. C'est ce vacuum idéologique qui permet aux tenants du post-sionisme de s'épanouir librement. 

Vers une nouvelle ère sioniste

 Application des résolutions de la Conférence de  San Remo (1920): celle-ci inclut «de jure» les territoires de Judée-Samarie dans les territoires destinés à constituer le futur foyer national juif. Ce n'est qu'après la guerre d'Indépendance en 1948, consécutivement au refus par les Arabes du Plan de Partage de 1947 et à la tentative d'éradiquer  le jeune Etat d'Israël, qu'émerge la distinction Judée-Samarie. En effet ces territoires, reconnus par la Conférence San Remo et la Convention franco-britannique (23 décembre 1920) comme partie intégrante d'Israël furent, en 1950, annexés par la Jordanie qui viola ainsi le droit international. En 1988, la Jordanie finit par renoncer à la Judée-Samarie. Or, en vertu du plan Churchill, la Transjordanie (Jordanie actuelle) devrait être tout naturellement considérée comme un état palestinien, la Judée-Samarie, au cœur même de l'Eretz-Israël historique, devrait revenir de droit à Israël.

 Application de la loi israélienne en Judée-Samarie: l'Etat d'Israël, n'ayant nullement déclaré la Judée-Samarie et Gaza «territoires conquis», se doit d'annuler l'autorité du ministre de la Défense et y appliquer la loi civile. En effet, alors que les Accords d'Oslo, abolissant l'autorité militaire dans ces territoires, permettent aux Palestiniens de construire librement, les Juifs munis d'une carte d'identité israélienne - et à ce titre payant leurs impôts sur le revenu et servant au sein de Tsahal - sont soumis au diktat d'Ehoud Barak. Cette situation ségrégationniste doit disparaître par l'application pleine et entière de la loi israélienne et donner aux conseils régionaux et aux municipalités de Judée-Samarie la force légale de s'autogérer urbainement (*4).

Il est temps de combler le vide idéologique et reconstruire l'idéal sioniste en s'appuyant sur l'esprit pionnier qui a permis le retour de millions de Juifs sur leur terre ancestrale afin de s'y installer librement.

*1. Consécutivement à l'échec de la Commission Woodhead (1938) octroyant à peine 5%, (1250 km2) du territoire de la Palestine mandataire et de la Conférence de Saint James (1939) dont les conclusions sont remises dans le troisième «Livre Blanc» («le Livre Noir»), l'Empire britannique caresse l'idée d'un Etat binational. Abandonné, ce projet sera muté en: «deux états pour deux nations».

* 2. En 135 de notre ère, après avoir écrasé la Grande Révolte conduite par Bar Kochva, les Romains dénomment  Eretz-Israël: «Syria Palaestina» afin d'éradiquer toute possibilité  d'identification nationale entre le peuple juif et sa terre.

*3. Association France-Palestine Solidarité http://www.france-palestine.org/article1795.html

 (*4). D'après la proposition de loi présentée  à la 17e Knesset. Benyamin Netanyahou y a apposé sa signature.

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