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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 20:26

 

 

 

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1ère publication - 21/04/2010

 

 

Abandonner ses alliés :

une tradition de la politique étrangère américaine 

 

Par Frédéric SROUSSI

Pour © 2011 aschkel.info et © 2011 lessakele

 

 

Les alliés de l'Amérique a la fin de la 2ème guerre mondiale

 

Depuis quelques jours, de nombreuses voix s' élèvent en Israël (dont Danny Yatom, ancien patron du Mossad) pour s' inquiéter du lâchage ahurissant et extrêmement dangereux dont est victime le régime de Hosni Moubarak et par ricochet Israël. Mais n' est-il pas un peu naïf d'être à ce point étonné quand on connaît les précédents historiques de la politique étrangère américaine ?
Le 10 avril 2010, notre collaborateur Frédéric Sroussi écrivait un article intitulé "Abandonner ses alliés, une tradition de la politique étrangère américaine''. Nous avons pensé qu' il serait intéressant et instructif de le republier tel quel.

 

Aschkel

 

 

 

Analyse associée

 

Rapport spécial : la révolte en Egypte et la politique américaine

 

 

L’histoire moderne de la politique étrangère des États-Unis devrait enseigner aux dirigeants israéliens de ne jamais se fier totalement à l’Amérique. 

 

 

 

Tout d’abord il est bon de rappeler que les États-Unis ne sont jamais très prompts à courir au secours de leurs alliés. Pendant la guerre 14-18 , les USA ne  se décidèrent à entrer en guerre qu’en 1917 et pendant la Seconde Guerre mondiale les États-Unis attendirent 1941, après l’attaque japonaise contre Pearl Harbor, pour enfin intervenir. De 1939 à 1941, l’ami britannique des États-Unis supporta à lui-seul le fardeau de la guerre déclenchée par le monstre hitlérien. 

 

On pourra retrouver ce manque de loyauté des américains vis-à-vis de leurs alliés lors de la crise du canal de Suez (1956) qui se déroula seulement 11 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après l’illégale nationalisation du canal de Suez par l’Égypte nassérienne, alors que le canal, voie maritime essentielle pour le commerce, est détenue à 44% par les Français et les Britanniques, la France (en guerre contre les terroristes algériens du FLN dont le siège est au Caire) et l’Angleterre s’associent à Israël (les temps ont bien changé !) pour créer une coopération militaire afin de rouvrir le canal de Suez et de renverser Nasser. Israël pouvait considérer à juste titre comme un casus belli la fermeture du canal de Suez aux bateaux israéliens .

De plus, les Égyptiens soutenaient et encourageaient les attaques terroristes des fedayins contre le territoire de l’État hébreu, ce qui rendait la guerre contre l' Egypte absolument nécessaire. 

.

S’ensuivirent donc les Accords de Sèvres (octobre 1956) signés entre la France, le Royaume-Uni et Israël dont le but était de ramener les choses à la normale du côté du canal de Suez.

Il fut donc décidé qu’une opération militaire israélo-franco-britannique aurait lieu à partir de la fin octobre 1956.

Face à l’attaque menée par ces trois pays , l’armée de Nasser fut totalement dépassée.

Mais les réactions à l’offensive ne se firent pas attendre puisque l’URSS menaça la France, le Royaume-Uni et Israël d’une attaque nucléaire afin de forcer ces trois pays à retirer leurs armées.

 

Que firent alors les États-Unis ?

 

Eh bien, ils décidèrent de lâcher leurs alliés en exigeant comme les soviétiques, le retrait des forces occidentales.

 

L’Amérique n’hésita pas à trahir une fois de plus son camp quitte à s’associer en pleine guerre froide à une prise de position politique initialement prise par le Kremlin.

L’abandon d’un autre allié des États-Unis s’effectua à peu près 20 ans plus tard lorsque les Américains  battus - plus politiquement que militairement - au Vietnam laissèrent tomber leurs alliés de la République du Vietnam (ou Sud-Vietnam) qui luttaient aux côtés des forces américaines contre leur ennemis communistes du Viet Cong et de l’armée populaire vietnamienne de la République démocratique du Vietnam (ou Nord-Vietnam).

 

La stratégie du gouvernement Nixon, connue sous le nom de «vietnamisation», avait pour but de renforcer les troupes du Sud-Vietnam tout en retirant l' armée américaine du bourbier vietnamien.

 

Le but affiché par Nixon était que les forces armées du Sud-Vietnam pourraient, par la suite, combattre seules ses ennemis communistes.

Mais soyons lucides, il était évident que si les Américains associés aux forces du Sud-Vietnam n’avaient pas réussi à véritablement gagner la guerre, les forces du Sud-Vietnam seules étaient condamnées par avance.

 

Ceci est corroboré par une note datant du 2 septembre 1969 (découverte par l’historien militaire James H. Wilbanks) émanant du Général Creighton W. Abrams, commandant du US Military Assistance Command Vietnam .

 

Dans cet écrit , le Général C. W. Abrams met en garde le gouvernement Nixon en ces termes : «La vietnamisation pourrait ne pas permettre au Sud-Vietnam de gérer la menace combinée d’une invasion par le Nord-Vietnam et d’une insurrection dans le Sud».

Arriva ce qui devait arriver, les États-Unis retirèrent leurs troupes du Vietnam le 29 mars 1973 et à peine deux ans plus tard le Nord-Vietnam envahissait le Sud-Vietnam.

Les Américains étaient déjà loin et leurs anciens alliés du Sud-Vietnam n’allaient jamais se remettre de cette offensive. 

 

Nous pouvons dire qu'aujourd’hui l’Amérique utilise encore cette même doctrine au Moyen-Orient et en Asie centrale : «irakisation» et «afhganistanisation» pourraient pourtant déboucher sur de nouveaux conflits après le départ des troupes américaines.

Mais «après moi le déluge» semble être un concept-clé de la politique étrangère américaine.

Après tout, le prétendu grand ami d’Israël George W. Bush n’a t-il pas laissé le très grave problème iranien en l’état alors que de nombreux spécialistes pensaient qu’il ne partirait pas de la Maison Blanche sans avoir agi contre la menace nucléaire émanant des mollahs et des Pasdarans ? 

 

Aujourd’hui l’allié stratégique israélien de l’Amérique est abandonné (une fois de plus) à son sort et subit d’intolérables pressions de la part des États-Unis.

Les partenaires de l’Amérique devrait sérieusement se souvenir que l’oncle Sam est loin d’être toujours fiable. 

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