Une dispute entre le Jihad Islamique et un clan affilié au Fatah a tourné à la violence à propos du contrôle d’une mosquée dans les faubourgs de Beyrouth. La « Mosquée Furqan » est devenue depuis un certain temps l’épicentre d’une sourde lutte entre factions terroristes palestiniennes sur le sol libanais. Les choses ont commencé à se gâter il y quelques semaines lorsque des éléments du Jihad ont décidé de prendre de force le contrôle du lieu de…prières, arguant « qu’il avait été rénové avec des fonds collectés par le Jihad ». Et la famille Al-Ashwah, affiliée au Fatah, s’est soudainement vu interdire l’accès à cette mosquée qu’elle contrôlait pourtant depuis qu’elle a été construite.
Sahar Atrache, analyste spécialisé dans les Crises Internationales, rappelle que « les camps de ‘réfugiés’ sont depuis des années le théâtre de luttes – parfois sanglantes – entre les membres de l’OLP et ceux qui se font appeler ‘Tahaluf’, et qui sont en fait un ramassis de membres du Jihad, Hamas et autres factions pro-syriennes » « En plus de cela » note Atrache, « il y une grande interférence de l’élément familial et tribal qui vient se greffer sur l’affiliation politique, idéologique ou religieuse »
La mosquée en question est située en bordure du camp de Burj Al-Barajneh, qui avait déjà été dans le feu des projecteurs l’an passé, lorsque des affrontements sanglants avaient opposé l’armée régulière libanaise avec des éléments de « Fatah El-Islam », mouvance palestinienne proche d’Al-Qaida!
Ce qui n’empêche pas Hassan Nassar, l’un des résidents, de déclarer au journal A-Shark Al-Awsat « que la situation n’est pas aussi sérieuse que celle décrite par les médias, que les problèmes qui surviennent sont généralement vite réglés (on le croit) et qu’il n’y a pas d’éléments extrémistes dans ce camp »!!!
[Jeudi 14/01/2010 13:58]