"La Chine est fermement opposée à un programme iranien d'armes nucléaires" a assuré au Jerusalem Post, l'ambassadeur de Pékin en Israël, Zhao Jun.
L'ambassadeur chinois en Israël, Zhao Jun.
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"La position de la Chine sur la question nucléaire iranienne a été cohérente et claire: nous soutenons le maintien du régime de non-prolifération international. En ce sens, nous sommes résolument contre l'idée que les Iraniens développent des armes nucléaires", a affirmé l'ambassadeur.
"Dans le même temps, nous pensons que chaque pays, selon le Traité de non-prolifération des armes nucléaires, a le droit d'utiliser l'énergie nucléaire dans un but pacifique", ajoute-t-il.
"La diplomatie est le meilleur moyen de résoudre cette crise".
Jeudi, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a accueilli Le Premier vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi, à Beijing, remarquant que les relations sino-iraniennes avaient connu "un développement rapide" et que "la coopération dans le commerce et l'énergie s'était élargie et approfondie".
La Chine est le deuxième plus grand importateur de pétrole brut au monde, tandis que l'Iran possède la deuxième plus grande réserve de pétrole brut.
L'ambassadeur, interviewé par le Post, assure que ces liens n'influencent en rien l'approche de la Chine.
"La Chine poursuit une politique étrangère de paix et d'indépendance".
Il s'est déclaré optimiste par l'avancée des négociations: "Nous nous félicitons des progrès accomplis récemment à Genève. J'espère que toutes les parties investiront davantage d'efforts diplomatiques dans les pourparlers et négociations".
"La communauté internationale est extrêmement préoccupée par la stagnation du processus. Nous exhortons les parties concernées à reprendre le dialogue et les négociations le plus tôt possible, et dans l'intérêt de la stabilité de cette région et de ses peuples."
«En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine a toujours joué un rôle important dans le processus de paix au Moyen-Orient."
Alliance Pékin-Téhéran
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a assuré au premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, en visite à Pékin jeudi, que la Chine et l'Iran maintiendraient des échanges de haut niveau.
Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao.
PHOTO: AP , JPOST
"Les relations sino-iraniennes ont connu un développement rapide, les dirigeants des deux pays ont eu des échanges fréquents et la coopération commerciale et énergétique s'est élargie et approfondie", a affirmé Jiabao d'après l'agence de presse officielle Xinhau.
Par conséquent, Pékin et Téhéran accentueront leur entente mutuelle, une coopération bilatérale pragmatique et coordonneront de près les affaires internationales, a assuré Jiabao à Rahimi.
La Chine continuera aussi de jouer un rôle constructif dans la recherche d'une solution pacifique à la question du nucléaire iranien, a poursuivi Jiabao.
De son côté, Rahimi a expliqué que le développement de relations bilatérales avec la Chine était l'expression de la volonté de la République islamique et de son peuple.
Avant la rencontre des représentants iraniens avec les puissances mondiales à Genève le 1er octobre, un responsable chinois s'était opposé fin septembre à l'idée d'imposer des sanctions à l'Iran s'il refusait de coopérer.
"A présent, ce n'est pas favorable aux efforts diplomatiques", avait estimé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jiang Yu. "La résolution de cette question relève du dialogue et de la négociation."
Mercredi, le Premier ministre russe Vladimir Poutine, qui se trouvait également en Chine, a critiqué à son tour les propositions de sanctions contre l'Iran, ruinant ainsi les efforts américains visant à présenter un front uni contre le programme nucléaire de Téhéran.
"Si nous parlons de sanctions dès maintenant, avant d'entreprendre des mesures concrètes, nous ne réussirons pas à créer des conditions favorables aux négociations", a affirmé Poutine. "C'est pourquoi nous considérons que de tels débats sont prématurés."