Alors que l'agitation balaie le monde arabe, Israël est un modèle de stabilité Par Alan Elsner, Directeur exécutif de la communication à The Israel Project • Israël a tenu la première des 18 élections en 1949 • Les États-Unis font face à un dilemme difficile dans le monde arabe • Les démocraties font de meilleures alliées
Les événements se sont déclenchés à la suite de l'expulsion, plus tôt dans le mois, du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Des protestations ont également éclatées en Jordanie, au Yémen et en Algérie – mais c'est l'Égypte qui est manifestement sous les projecteurs, en particulier en raison de son statut d'allié stratégique des États-Unis et de son accord de paix avec Israël. L'instabilité ébranle également le Liban où le gouvernement pro-occidental s'est effondré et semble sur le point d'être remplacé par un régime dominé par le Hezbollah, soutenu par l'Iran. Ce qui illustre, sans doute plus radicalement qu'avant, combien Israël est différent de tous ses voisins. En tant que démocratie dynamique et énergique, les événements qui se déroulent dans les rues arabes à travers la région seraient inimaginables à Jérusalem ou à Tel-Aviv.
Israël a tenu sa première élection en assembléeconstitutive qui est devenue plus tard la Knesset (parlement) en janvier 1949, moins d'un an après la déclaration d'indépendance. Bien que le pays fût toujours officiellement en guerre avec les États arabes qui avaient envahi dans l'intention de détruire le nouvel État juif naissant, le vote s'est poursuivi. Il a depuis tenu 17 autres élections à intervalles régulières – une séquence ininterrompue par la guerre, les assassinats ou le terrorisme. Durant la dernière élection en février 2009, 12 partis ont obtenu des sièges à la Knesset, y compris trois partis à prédominance arabe ainsi que des partis représentant la droite, la gauche, le centre et plusieurs tendances du judaïsme orthodoxe. Mais la démocratie requiert bien plus que des élections. Elle nécessite la liberté de la presse, de réunion, de communiquer et d'organiser. Elle nécessite un système judiciaire indépendant et une panoplie d'organisations indépendantes non gouvernementales représentant des groupes tels que l'emploi, le commerce, les femmes, les homosexuels, les immigrants, les personnes âgées, les environnementalistes, les défenseurs de la santé – la liste est infinie. Israël possède tout ce qui précède et bien plus. Evidemment, la corruption et l'abus de pouvoir menacent toute démocratie. Mais lorsqu'il a été confronté à de tels problèmes, Israël les a gérés même lorsqu'ils se sont produits au plus haut niveau. L'ancien Premier ministre Ehud Olmert a été obligé de démissionner en 2008 après avoir été soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vin et falsifié des frais de déplacement. L'ancien président Ezer Weizman a démissionné en 2000 après que les médias ont prétendu qu'il avait accepté de l'argent d'homme d'affaires sans le signaler. Son successeur, Moshe Katzav, a quitté ses fonctions dans la disgrâce à la suite d'allégations d'harcèlement sexuel et il a été récemment accusé de viol. La démocratie d'Israël a également survécu au choc de l'assassinat tragique en 1995 du Premier ministre Yitzhak Rabin par un extrémiste qui espérait stopper le processus de paix. En 2007, le Hamas a écrasé brutalement l'opposition du Fatah. Un sondage réalisé parThe Israel Project à Gaza au mois d'octobre dernier a révélé que le Hamas avait un taux d'approbation de 40 pour cent seulement, se traînant considérablement derrière le Fatah, parti de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité Palestinienne - mais évidemment, les Gazaouis n'ont pas l'occasion d'exprimer leur volonté démocratiquement. D'autres pays arabes ont tenu de fausses élections ou les ont truquées. La Syrie a eu un référendum présidentiel en 2007 pour confirmer le président Bashar al-Assad dans ses fonctions. Il a été dûment approuvé avec 97,62 pour cent du vote. Des amis comme Israël. |
commenter cet article …