Amérique du Sud - le front Palestino-iranien se met en place
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La Bolivie s'y met evidemment !!!
Dans le sillage du Brésil et de l'Argentine, la Bolivie a annoncé vendredi son projet de reconnaître la "Palestine" comme un Etat indépendant dans les frontières de 1967. Selon l'AFP, le président bolivien Evo Morales s'apprêterait à envoyer une lettre à l'intention du chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans les prochains jours pour lui formuler ses intentions.
"La Bolivie enverra une lettre au président de la Palestine reconnaissant cette dernière comme un Etat indépendant et souverain. La semaine prochaine, de manière officielle, nous allons envoyer [une lettre] aux organismes internationaux", a déclaré le chef d'Etat bolivien, en voyage officiel au Paraguay. Morales a également accusé Israël de commettre un "génocide" au Proche-Orient et a sommé les "organisations internationales d'assumer leurs responsabilités".
Réaction immédiate d'un responsable israélien selon qui "les Palestiniens se leurrent s'ils considèrent que la voie vers un Etat passe par La Paz". La seule et unique solution pour l'accession à un Etat indépendant passera par "les négociations et la conclusion d'un accord de paix avec Israël", a-t-il souligné avant de prévenir que ces projets unilatéralistes "renforcent l'illusion des Palestiniens qui y voient un substitut aux négociations avec l'Etat hébreu".
Les pays qui ont annoncé leur reconnaissance d'un Etat palestinien "par inadvertance nuisent au processus de paix en renforçant le camp de ceux, côté palestinien, qui souhaitent éviter un engagement direct", a-t-il conclu.
Négociations coté palestinien : une ligne durcie ?
La Bolivie, le Venezuela et l'Equateur ne dissimulent pas leur sympathie pour le régime iranien. Plus encore, la Bolivie a rompu ses relations avec Israël en 2009 pour signifier son opposition à l'opération Plomb durci.
L'initiative a été chaleureusement accueillie par Abbas qui a remercié la Bolivie pour son soutien. Cité par l'agence officielle palestinienne Wafa, le chef de l'Autorité palestinienne y voit un "message fort de soutien au droit du peuple palestinien à la liberté et l'indépendance et de rejet de l'occupation israélienne de la terre palestinienne".
Boostés par les prises de positions sud-américaines en leur faveur, les négociateurs palestiniens ont exhorté la semaine dernière les pays européens à reconnaître un Etat palestinien en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza.
Des déclarations qui font suite aux campagnes répétées menées par l'Autorité palestinienne pour obtenir un Etat indépendant en dehors du cadre des négociations de paix avec l'Etat hébreu. Une requête balayée d'un revers de main par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a réaffirmé jeudi dans un communiqué la nécessité d'une solution négociée.