12.05.10
L'association Ateret Cohanim a du mal à cacher sa colère. Lors d'une visite médiatique organisée dans le quartier de Silwan, mardi, ses membres n'ont pas hésité à déclarer que si la police de Jérusalem continuait à ignorer la décision de justice exigeant l'expulsion des résidents arabes installés dans la synagogue, ils s'en chargeraient eux-mêmes.
"Il s'git d'une synagogue yéménite historique construite en 1890 et dont la structure est restée intacte à travers les âges", s'emporte l'un des membres, Assaf Brochi. "Durant les émeutes arabes en 1938, les Britanniques ont évacué les résidents yéménites du lieu et les Arabes se sont emparés du bâtiment… Il y a un an et demi, le tribunal d'instance décidait que la synagogue reviendrait à son statut initial", ajoute-t-il. La police devrait alors procéder à l'expulsion des résidents et démolir l'appendice illégal. "Mais depuis un an et demi maintenant, la police n'a pas appliqué les instructions", note amèrement Brochi. "Récemment, ils nous ont dit qu'ils mettraient en œuvre la décision de la cour. Mais nous n'avons pas le choix, nous devons faire attention à nous. Nous ne pouvons autoriser que le tribunal soit humilié."
Traiter une fois pour toutes le problème des constructions illégales
Alors que l'homme ne parle que de la synagogue yéménite, les membres de l'association Ateret Cohanim ont voulu alerter les journalistes et les députés sur ce qu'ils nomment une "politique discriminatoire" en regard aux lois régissant la construction dans ce quartier de Jérusalem-Est. Tous ont crié à l'injustice en faisant référence aux centaines de logements arabes construits sans permis et qui échappent pourtant à tout contrôle.
Parmi les fidèles supporters de l'association, la députée Likoud Miri Réguev n'a pas hésité à prendre part à l'organisation de la visite et à faire part de son opinion aux médias : "La loi doit être respectée. Elle doit être la même pour les Arabes et les Juifs. Je suis désolée de le dire mais il existe une application [de la loi] différente quand il s'agit de constructions juives ou arabes [à Silwan]."
Dans ce contexte, Réguev a affirmé qu'elle rejoignait l'idée du maire de Jérusalem Nir Barkat de présenter un large plan visant à traiter, une bonne fois pour toutes, le problème des constructions illégales qui empoisonnent le quartier.
commenter cet article …