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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 14:08


Assad doit endiguer les troubles au sein de sa majorité Sunnite

... Avant qu'ils ne contaminent son armée.

 

DEBKAfile Analyse exclusive 26 mars 2011,

Adapté par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

debka.

 

Tags : SyrielBachar Al AssadIran, menace iranienne

 

 

Sa minorité alaouite mise au défi par la majorité sunnite

 


Lire aussi :

>L'Iran envoie ses milices bassidji massacrer le peuple syrien

>Syrie - vidéo - la constestation gagne tout le pays même Damas la capitale

>Syrie - Bachar Al Assad massacre son peuple - Vidéo



 

Les protestations contre le régime de Bashar al-Assad s’étendent. Elles se sont répandues depuis son premier épicentre de Deraa, la ville du sud, vendredi 25 mars, vers de nouveaux centres urbains : Homs, Alep, Lataqieyh et certains quartiers de Damas. Elles ont rapidement atteint une échelle jusqu’alors jamais imaginée par le régime, celle d’un soulèvement populaire de la majorité sunnite de la population (74%) contre la loi imposée par la minorité alaouite (15%).

 

Les soldats de troupe de l’armée ont tiré sur les manifestants dans ce que les témoins ont appelé un massacre, atteignant des taux de centaines de blessés, qui ont provoqué des appels criants, de la part de l’opposition, à une intervention internationale.

 

 

Le nombre de tués et de blessés ne peut être déterminé de façon vérifiable. Les sources du renseignement de Debkafile rapportent que les forces spéciales de sécurité syriennes ont assigné à des unités de faire disparaître les corps aussitôt qu’ils s’effondrent sous les balles.

 

Les autorités ont été prises au dépourvu par la vague de rassemblements dans les rues qui ont immédiatement fait suite aux prêches dans des centaines de mosquées sunnites, appelant leurs fidèles à sortir dans la rue et à renverser le pouvoir des Assad et de la minorité alaouite. Les services secrets syriens n'ont pas su détecter la main des Frères Musulmans dans l’organisation de cette éruption de masse dans les rues. L’appel le plus vibrant au rassemblement est venu du prêcheur radical égyptien le plus influent, Youssouf al Qaradawi, qui a appelé la communauté sunnite syrienne à se lever pour faire valoir ses droits en tant que majorité.

 

 

Parce que la 4ème division de son armée, commandée par Maher Assad, le frère de Bashar, qui est la seule unité composée d’Alaouites, est occupée à mettre un terme aux émeutes qui se déroulent dans la ville de Deraa, au Sud, et que la majorité de ses troupes dans les autres bataillons sont des Sunnites, Assad se trouve à court de contingents de confiance pour défendre âprement son régime. Il pensait bien que de nouvelles explosions de violence à Deraa risquaient d’enflammer le reste du pays, et c’est bien pourquoi il a ordonné à la 4ème Division de se maintenir sur place. Mais cela n’a pas empêché que les troubles s’étendent à d’autres villes essentielles, suivant des slogans appelant à la solidarité avec les martyrs de Deraa et qui menacent ses centres de pouvoir à Damas même et au-delà.

 

En aucune façon, les mesures de conciliation de jeudi, ni la répression féroce de la sécurité contre les manifestants n’ont réussi à étouffer le ressentiment ni à évacuer les tensions critiques.

 

Le climat de défiance est toujours de rigueur à Deraa même, alors que les manifestants se sont fait tirer dessus à balles réelles. La mosquée Al Omari, prise d’assaut par les forces de sécurité, dans la nuit de jeudi, est retombée entre les mains des insurgés, d’après les reportages.

 

L’heure de vérité, pour le régime Assad, qui tient depuis 11 ans (et qui a pris la suite de celui établi par son père, par un coup d’état militaire) est, par conséquent, très proche ; à moins qu’il ne sache prendre la bonne décision ou qu’il ne reçoive un soutien extérieur.

 

Il peut encore, par exemple, opter pour une solution à la Kadhafi, ou suivre l’exemple du Roi du Bahreïn.

  

Depuis l’éclatement de la révolte libyenne, en février, Mouammar Kadhafi a choisi d’abandonner l’Est et de concentrer son effort militaire sur la préservation de ses centres de pouvoir à Tripoli et dans les villes environnantes. Après avoir stabilisé son régime, il a conçu le plan visant à progresser et à reprendre le reste du pays aux mains des rebelles, ses opposants.

 

Jusqu’à présent, ce risque calculé a été couronné de succès. Les rebelles, soutenus par la coalition des forces internationales, ne sont pas parvenus à le renverser.

 

 

Assad décidera t-il, après ce vendredi sanglant, qu’il dispose de suffisamment de forces loyales pour imposer sa loi à l’ensemble de la Syrie, ou choisira t-il de se retirer dans ses retranchements et de se concentrer pour sauver Damas ?

 

Alors que le soutien de la majorité de son armée n’est pas acquis, le dirigeant syrien pourrait opter pour le remède bahreïni – à savoir, faire appel à une aide extérieure, comme l’a fait le Roi Hamid al Khalifa, qui a demandé le soutien de Riyad, de façon à ce que les forces saoudiennes viennent l’aider à défendre son trône contre l’insurrection menée par les Chi’ites.

 

Les alliés qui viennent à l’esprit, dans le cas d’Assad, sont l’Iran, le Hezbollah libanais, les groupes palestiniens pro-iraniens basés à Damas –le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire palestinien d’Ahmad Jibril-Commandement Général.

 

Il ne prendrait pas plus de quelques heures à Téhéran pour envoyer des avions bourrés d’unités des Gardiens de la Révolution sur Damas. Une structure de Commandement iranien est déjà positionnée dans les quartiers-généraux de l’armée syrienne à Damas. Pourrait aussi être très utile à Téhéran de déléguer une milice chi’ite irakienne, celle de l’armée du Mahdi de l’imam radical Moqtada Sadr, un très grand ami personnel, aussi bien d’Hassan Nasrallah du Hezbollah que d’Assad.

 

Samedi, on s’est livré à des spéculations croissantes, selon lesquelles Téhéran ferait son maximum pour venir à la rescousse du tyran syrien, qui n’a que récemment ouvert le port de Lataqiyeh en tant que base iranienne.

 

Donner au Hezbollah un pied à terre en Syrie est plus compliqué, étant donnée la rivalité inavouée entre le dirigeant syrien et lui et ses réserves quant à la puissance militaire émergente du second, ainsi que ses capacités terroristes et de renseignement. Assad devrait assurément prendre en compte qu’une fois que le Hezbollah aurait obtenu une assise confortable en Syrie, il serait bien difficile de l'en déloger.

 

Remettre le destin du régime Assad entre les mains des organisations radicales palestiniennes serait également imprudent, et pire, ceci constituerait une véritable humiliation pour Damas.

 

Cela ouvrirait aux Palestiniens leur seconde porte au cœur d’un soulèvement arabe, le premier ayant donné au Hamas un levier de commande inespéré en Egypte.  

 

Assad pourrait même mettre en scène une attaque contre Israël, pour se construire une tactique de diversion désespérée afin de se sortir des troubles qui agitent son propre pays. 

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