
Les Américains, toujours soucieux de trouver une solution au conflit qui oppose Israël aux Palestiniens, tentent à présent de le régler en proposant dans un premier temps des pourparlers indirects. Et c’est pour mettre au point ce nouveau plan que l’émissaire d’Obama pour le Proche-Orient George Mitchell et le vice-président des Etats-Unis Joe Biden se trouvent en ce début de semaine dans la région pour une série d’entretiens avec les membres du gouvernement israélien et les dirigeants de l’Autorité palestinienne.
En prévision de ses discussions avec Joe Biden, le ministre de la Défense Ehoud Barak a déclaré dimanche soir que le Premier ministre « serait contraint de devoir prendre des décisions difficiles » et « qu’il ne fallait jamais manquer l’occasion de faire la paix ».
Le ministre Benny Begin (Likoud) n’est pas de cet avis. Interrogé sur les dernières démarches en cours, il a affirmé: « Selon ma conception, il ne doit pas y avoir de souveraineté étrangère sur les territoires situés à l’ouest du Jourdain et un Etat palestinien ne doit pas voir le jour. Sur ce point, je suis en désaccord avec le Premier ministre. Je continuerai à me battre pour défendre mon point de vue au sein du gouvernement et je n’ai pas l’intention de le quitter ».
Begin a encore estimé que l’idée des deux Etats, présentée depuis des dizaines d’années, n’était pas réaliste. Pour lui, ceux qui parlent d’un Etat arabe viable, aspirant à la paix avec Israël, se bercent d’illusions.
Dans le cadre de ces préparatifs, le responsable des négociations de l’AP Saeb Arekat a déclaré sur les ondes de Galei Tsahal, la radio de l’armée, qu’il s’agissait pour les Palestiniens « d’une dernière tentative visant à appliquer la solution de « deux Etats pour deux peuples ». Il a ajouté: « Si cette tentative échoue, nous n’aurons pas d’autre choix que d’adopter un nouveau plan, prévoyant l’instauration d’un seul Etat égalitaire pour les deux peuples, entre le Jourdain et la mer ».
Arekat a encore précisé dans l’interview que l’AP serait prête à accepter un échange de territoires, à condition que les terres cédées à l’AP « à l’intérieur des lignes de 67″ aient une superficie équivalente à celles qu’Israël annexerait en Samarie.
[Lundi 08/03/2010 12:31]