ou Maladie du Cocombre
Habituellement responsable de la plupart des épidémies de gastroentérites qui frappent chaque hiver la France, la bactérie Escherichia coli (E. coli) est généralement inoffensive. Certaines de ses souches qualifiées de entérohémorragiques (ECEH) peuvent être beaucoup plus dangereuses. L'une d'elles est particulièrement résistante. Il s'agit de celle connue sous l'appellation 0104:H4. Alors que l'E. coli s'attaque habituellement aux sujets les plus faibles, et notamment les jeunes enfants et les personnes âgées, 0104:H4 frappe sans distinction jeunes et vieux, forts et faibles. Plus résistante, elle provoque notamment des crampes abdominales et des diarrhées susceptibles d'évoluer vers des diarrhées sanglantes (colite hémorragique). La fièvre et les vomissements peuvent également s'observer. On estime que l'infection à ECEH peut évoluer en syndrome hémolytique-urémique chez 10% des patients atteints, avec un taux de létalité de 3 à 5%[1].
C'est en Allemagne que cette épidémie semble avoir débuté. Les spécialistes ont tout d'abord pensé que le foyer d'infection provenait de concombres importés d'Espagne. Une hypothèse maintenant infirmée ; les scientifiques allemands, comme leurs confrères européens, tentent toujours d'identifier l'origine de l'épidémie, ainsi que son ou ses vecteurs. Plusieurs pays européens sont touchés, mais jusqu'à présent les personnes contaminées ont toutes effectué un séjour en Allemagne.
Il semble important de noter que cette bactérie a été découverte pour la première fois dans la péninsule coréenne en 2005.
Cette dernière information ne peut que retenir l'attention de certains spécialistes proches des services de renseignement et au fait des ambitions de certains groupes terroristes à visées internationales comme Al-Qaïda.
La Corée du Nord qui, l'année dernière, a envoyé par le fond un destroyer sud-coréen et a, quelques temps plus tard, bombardé une île sud-coréenne faisant de nombreuses victimes, est connue pour disposer de plus d'une dizaine de virus et bactéries pouvant être utilisés comme armes biologiques[2]. Isolée par l'ensemble de la communauté internationale, l'un des seuls moyens dont elle dispose pour obtenir des devises consiste à vendre son armement ainsi que son savoir-faire en matière d'armes de destruction massive.
Sans sombrer dans la théorie du complot, il est difficile de ne pas évoquer la possibilité que cette bactérie provienne d'un laboratoire nord-coréen.
En poussant encore un peu plus loin ce raisonnement, il est possible d'envisager que P'yongyang ait vendu la bactérie à Al-Qaïda qui a juré de venger la mort d'Oussama Ben Laden tué par des commandos américains début mai.
Le 30 mai 2011, Abu Sulaiman Al-Nasser, un leader d'Al-Qaïda bien connu, annonçait qu'il voulait mettre l'Europe à feu et à sang cet été[3].
Si cette subite et encore inexplicable épidémie était effectivement le fruit d'une action terroriste, pourquoi n'a-t-elle pas encore été revendiquée ? Une des explications possibles : il pourrait tout simplement s'agir d'un test qui précèderait une opération de plus grande envergure.
Parmi les éléments surprenants, on pourra noter que, bien que l'épidémie ne touche que des pays européens, le 1er juin 2011 la Chine a annoncé se mettre en état d'alerte contre la bactérie[4]. N'oublions pas que Pékin est le seul allié de la Corée du Nord. Or, Kim Jong-il, a effectué la semaine précédant l'épidémie, une visite officielle de plusieurs jours en Chine. Les autorités chinoises auraient-elles été informées de quelque chose par leur voisin ?
Ajoutons à cela la récente annonce de P'yongyang menaçant à nouveau son voisin du sud de réponses qualifiées de « physiques » à ses actions de propagande, et interrompant une ligne téléphonique de communication militaire reliant les deux frères ennemis de la péninsule.
Autant d'éléments qui provoquent bon nombre d'interrogations, à défaut d'y voir un complot. Cette hypothèse n'est peut-être pas aussi invraisemblable qu'on pourrait le croire. En effet, certaines sources indiquent que le service de renseignement allemand, le BND[5], aurait un « vague soupçon » selon lequel la bactérie aurait été volontairement placée dans des lieux de distribution européens de primeurs. Toujours selon la même source, le BND aurait participé, près de Paris, à une réunion dans un centre d'opérations conjoint américano-européen sur le sujet de ce qu'il conviendrait maintenant d'appeler pandémie ECEH.
Il ne reste plus qu'à espérer qu'il ne s'agisse là que d'élucubrations d'un romancier en mal de scenario et que l'été ne sera pas aussi chaud que le prédit Abu Sulaiman...
- [1] http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs125/fr/
- [2] http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-10-05/seoul-accuse-la-coree-du-nord-de-disposer-d-armes-bacteriologique/924/0/382884
- [3] Abu Sulaiman: "We want to make Europe burn this summer... These states will have to spend huge sums of money from their ruined economies", IntelTweet, 30-05-2011, Evan Kohlmann.
- [4] http://www.atlasinfo.fr/La-Chine-en-etat-d-alerte-contre-la-bacterie-E-coli_a17850.html
- [5] Bundesnachrichtendienst.
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