
Après cinq mois d’incertitude, qui ont suivi les élections au Liban, et de nombreuses tentatives infructueuses, Saad Hariri, pressenti depuis le début pour devenir le Premier ministre, a enfin présenté lundi son gouvernement d’union nationale composé d’une trentaine de membres. Parmi les nouveaux venus, on compte des représentants du Hezbollah, qui ont obtenu deux portefeuilles, à savoir le ministère d’Etat de la Réforme administrative et l’Agriculture.
Par conséquent, le président libanais Michel Sleimane, qui assurait l’intérim depuis plusieurs mois, a annoncé officiellement que le gouvernement de Fouad Siniora n’était plus en fonction et laissait la place à son successeur Saad Hariri, nommé Premier ministre du Liban.
Saad Hariri, fils de l’ex-premier ministre assassiné Rafic Hariri, a présenté la liste de ses ministres et a déclaré : « Nous avons tourné une nouvelle page qui sera, je l’espère, celle de l’unité et du travail du Liban ». Dans son discours, il n’a pas oublié de souligner que le nouveau gouvernement « devait présenter un front uni face aux menaces israéliennes » et œuvrerait pour affirmer ses droits à l’autodéfense ».
Réagissant à la formation de cette coalition, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a appelé les nouveaux dirigeants du pays du Cèdre à appliquer pleinement la résolution 1701 de l’Onu exigeant le désarmement du Hezbollah. Dans un communiqué, il a déclaré : « Le secrétaire général espère que les leaders politiques libanais continueront à travailler dans un esprit d’union, de dialogue et de coopération ». Ban Ki-moon a ensuite encouragé le nouveau gouvernement de Beyrouth à relever le défi en vue de renforcer la souveraineté du Liban.
[Mardi 10/11/2009 11:53]