De Paris à Washington, en passant par Pékin et Moscou, on est au moins d'accord sur un principe: "l'Iran ne doit pas franchir le seuil du nucléaire militaire mais...houlala, faut quand même qu'on fasse attention!". Voici donc la doctrine qui prévaut, celle du "houlala".
Quelques commentateurs sont assez lucides pour commencer à comprendre qu'il ne se passera rien avant longtemps qui changera fondamentalement la donne, rien sauf peut-être ce à quoi il serait normal de s'attendre dans les semaines qui viennent, c'est à dire à ce qu'Israël décide de quitter la piste de danse et de claquer la porte.
"Le train de la course iranienne à l'armement nucléaire roule beaucoup plus vite que la réaction de la communauté internationale", vient de déclarer Binyamin Netanyahu devant la commission des Affaire Etrangères de la Knesset. Ce qui signifie, on ne peut plus clairement, que la patience d'Israël arrive à son extrémité et que les puissances occidentales, l'Amérique en tête, ne pourront pas encore longtemps demander à l'Etat Hébreu d'attendre, ou d'espérer, que leurs décisions soient synchronisées à la vitesse du train de la bombe islamique.
Les dernières déclarations d'Ahmadinedjad, de Nasrallah ou celles publiées dans le très officiel journal syrien "Tichrine" qui appellent, en simultané, à la destruction de" l'entité sioniste" ne peuvent pas être décemment reléguées en un négligeable arrière-fond du conflit actuel.
Les millions de barils de pétrole qui rythment le tango de tout ce beau monde occidental n'est pas une raison suffisante pour que l'Etat Juif accepte indéfiniment que son existence-même soit traitée comme le simple papier peint de leur salle de bal.
Et Netanyahu a mille fois raison de prévenir, avec cette petite phrase, diplomatiquement lourde de sens, qu'Israël en a marre d'avoir mal aux pieds.
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