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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 13:36

Pour aschkel.info et lessakele

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grumberg



Carter à Obama : Retirez le 'Hamas de la liste des terroristes


Face aux évènements récents, je voulais faire le point sur la crise si particulière qui a lieu en ce moment entre Obama et Israël. Je dis bien Obama et Israël car il ne s’agit pas, heureusement pour nous, d’une crise entre les Etats Unis et Israël !

Mais cela pourrait bien changer dans le proche avenir. Jugez vous-même.

Jimmy Carter, de retour du moyen orient ou il a rencontré le leader du Hamas, a demandé à Obama de retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes internationales.

Netanyahu a tenu tête à Obama en refusant dignement de considérer Jérusalem comme un vulgaire territoire disputé. Il a opposé la légitimité du peuple juif sur sa ville historique, millénaire, capitale de toujours du peuple juif, à la dérisoire demande opportuniste des arabes qui veulent subitement et comme par hasard faire de Jérusalem la capitale de leur futur état, eux qui n’ont jamais, les fois où ils ont régné sur la région, été intéressé à en faire quoi que ce soit.

Mais Obama, comme la plupart des pays européens, ont d’autres objectifs. Ils veulent calmer le monde arabe pour qu’il ne se retourne pas contre eux. Et pour cela, ils n’hésiteront pas à sacrifier quelques une des demandes légitimes d’Israël. Comme Jérusalem.

Obama a clairement envoyé ce message, en recevant par deux fois Netanyahu en catimini. La première fois, c’était le soir, en le faisant entrer par la porte de derrière, et la seconde, la semaine dernière, en interdisant les caméras pour que le monde arabe ne le voit pas en sa présence. En même temps, alors que le protocole ne le demande pas, il s’est incliné très bas devant le roi d’Arabie Saoudite, cette fois devant toutes les caméras du monde arabe. La symbolique, si importante dans le monde musulman est d’une clarté limpide. Allégeance à l’islam disent certains, séduction au pas de charge diront les autres.

Je n’imagine pas qu’Obama supposait un instant que son bras de fer autoritaire avec Israël tournerait une l’humiliation. Déjà, il n’aimait pas Netanyahu. Le congrès américain, lui a infligé un camouflet retentissant, quand le porte parole Nancy Pelosi a acclamé le premier ministre israélien de ces mots « nous, au congrès, (par opposition au président des Etats Unis ndt.) sommes du coté d’Israël ». Et encore ceci : « le congrès ne parle que d’une voix quand il s’agit d’Israël » (ce qui signifie que le parti démocrate, parti du président, se désolidarise totalement des positions d’Obama envers Israël)

La réponse d’Obama ne s’est pas fait attendre. Elle est arrivée juste quelques jours seulement après la visite de Netanyahu, sous le couvert du retour de la visite de Carter à Gaza.

Carter a demandé à Obama de retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes. Les propos de Carter sont ceux des pro palestiniens les plus engagés. Il refuse de voir que le Hamas, jusque dans sa charte, jure de faire disparaître Israël de la carte. Quand il leur demande formellement, je le cite de « dénoncer la violence, de se conformer aux accords passés par l’autorité palestinienne, et de reconnaître le droit d’existence de l’état juif. » Ceux-ci refusent en éludant. Je cite encore Carter : « Les leaders du Hamas veulent la paix, et veulent se réconcilier, non seulement avec leurs frères du Fatah, mais aussi éventuellement avec les israéliens. Ils veulent vivre cote à cote avec eux et en paix »  Est il question, dans leur réponse, de reconnaître Israël ? Non. Mais ça ne le dérange pas le moins du monde pour demander que le Hamas soit considéré comme un parti politique comme un autre.

Interrogé sur ses impressions après avoir visité Gaza, Carter ne s’est pas montré différent des pires ennemis d’Israël quand il a déclaré : « j’ai un sentiment de tristesse, de fureur et de désespoir après avoir vu toute cette destruction causée à un peuple innocent ». Il a ajouté qu’il enverra un rapport complet et détaillé expliquant la situation à Gaza.

Les Juifs du monde entier, Monsieur Carter , y compris les juifs israéliens, les juifs français et les juifs américains, sont tous tristes, furieux et désespérés de voir le peuple arabe de Gaza subir ces destructions. Mais vous ne pouvez pas reprocher au pays attaqué de se défendre. Vous ne pouvez pas exempter le Hamas de la responsabilité de ses actes, de la réaction israélienne. Et c’est au Hamas qu’incombe de protéger sa population civile.

Le gouvernement israélien, souvenez vous en, a hésité pendant plus d’un an avant de se défendre, alors que les rockets pleuvaient sur sa population, car il savait qu’il y aurait des morts chez les civils arabes.

Les Etats Unis, dans le même temps, font la guerre à l’Afghanistan alors que la vie des citoyens américains n’est pas en danger. Et ils tuent aussi des civils par accident. Ceci, Monsieur Carter, est une des définitions de l’antisémitisme : refuser à Israël ce qui est universellement accepté pour tous les pays, se défendre contre l’agresseur, et tenter de l’anéantir.

Carter a dit qu’il se sentait personnellement responsable que des armes américaines furent utilisées pendant l’offensive d’Israël à Gaza en 2009. « Je sais que la destruction de maisons, d’infrastructures, d’usines a été faite avec des armes américaines. J’espère que cela ne se répètera pas »

Carter ne fait rien d’autre que demander à Obama de se joindre au boycott contre Israël. Autrement dit, si tous les pays fournisseurs d’armes suivent la recommandation de Carter, Israël ne disposera pas de l’armement suffisant pour se défendre ? Si Israël n’a pas les armes adaptées pour se défendre, quelle sera, Monsieur Carter, la conséquence de ce boycott ? On n’ose pas formuler la réponse.



 
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commentaires

A
<br /> Ce que nous avons fait à l'échelle locale avec les kibboutzim, nous pouvons le faire à l'échelle nationale avec Israël, et pour être parfaitement clair, c'est vital.<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> Pourquoi est-ce que je dis et répète, affirme partout où il est possible de le faire, qu'Israël doit être indépendant et autonome ? C'est précisément parce que ce cas de figure était prévisible, et<br /> qu'il n'est pas non plus impossible que les pays de la communauté internationale exposent (volontairement ou non) Israël à une confrontation armée, à une guerre, où il sera tout seul contre ses<br /> voisins qui ont juré sa destruction. Il est fondamental qu'Israël s'auto-suffise sur tous les plans (en temps d'hostilité, comme en tant de paix) ou alors il sera foutu.<br /> <br /> A cette occasion, je rediffuse ici l'article que j'ai rédigé et publié sur mon blog<br /> <br /> "DE L'URGENCE ET DU BESOIN IMPERIEUX D'UN ETAT AUTONOME ET INDEPENDANT..<br /> <br /> Les demandes des Etats-Unis à Israël de ne rien faire contre le pouvoir en Iran (afin de répondre aux intérêts économiques US dans la région) ainsi que la récente crise entre les Etats-Unis et<br /> Israël, l'humiliation doublée d'une claque et d'une menace infligées par les premiers au second, rappelle combien il est impératif qu'Israël s'organise pour être totalement autonome. Israël a<br /> besoin des Etats-Unis pour recevoir des armes et donc se défendre contre les attaques répétées de ses ennemis. Les Etats-Unis ont aidé Israël depuis sa création financièrement et militairement, se<br /> sont invités comme médiateurs entre Israël et les Arabes palestiniens dans le cadre du processus de paix, mais toute cette aide n'est pas purement altruiste ou motivée par ce qui est juste (ldans<br /> l'après guerre, l'Operation Overcast dans laquelle les Etats-Unis ont aidé et protégé de très nombreux Nazis après la Shoah en échange de leurs connaissances militaires, stratégiques et<br /> scientifiques (à partir des expériences faites sur les déportés), les ont aidé à fuir vers l'Amérique du Sud avec de faux papiers pour certains et leur ont donné une nouvelle identité et des postes<br /> très prestigieux, tout ceci nous le rappelle). Si les Etats-Unis proposent de l'aide à Israël, ce n'est pas non plus par amour pour le peuple Juif. S'ils viennent en aide, c'est en contre-partie de<br /> quelque chose, c'est donnant-donnant. Et aujourd'hui, avec les demandes des Etats-Unis à Israël de ne pas intervenir contre le pouvoir en Iran (militairement ou par infiltration) ainsi que par la<br /> crise qui a éclaté entre Israël et les Etats-Unis, on découvre l'esquisse du tableau sur lequel les USA aident Israël à condition que celui-ci se plient à la ligne politique des Etats-Unis et que<br /> s'il ne le fait pas, tout peut s'arrêter soudainement : livraison d'armes, financements, soutien médiatique (quoi que bien relatif !) et que les USA peuvent donc se permettre d'humilier Israël, de<br /> le condamner pour vouloir construire 1 600 logements... en bref, les Etats-Unis démontrent qu'ils ne sont pas un allié et encore moins un ami d'Israël et qu'ils peuvent le trahir à tout moment.<br /> Dans ces conditions, il est fondamental, et même vital, qu'Israël s'arrange pour devenir totalement indépendant et autonome sans pour autant refuser les aides spontanées qui lui seraient apportées<br /> de l'extérieur, mais en restant suffisamment autonome pour que les chantages, les menaces et les humiliations ne puissent plus jamais se produire à son encontre. Le peuple hébreu (le peuple juif,<br /> au cas où certains s'imagineraient qu'il ne s'agit pas du même, n'est-ce pas Monsieur Sand ?) a été pendant plus de 2 000 ans tributaire des choix des autres peuples sur sa destinée, pendant plus<br /> de 2000 ans, il a été sous tutelle de ceux-ci, il est temps aujourd'hui que cela cesse. Les Hébreux sur leur terre doivent être debouts et libres.<br /> <br /> Israël est un Etat souverain, les Etats-Unis n'ont pas à s'ingérer dans les affaires de ce pays. Les Etats-Unis n'ont d'ailleurs pas à s'ingérer dans les affaires de quelque pays que ce soit. Barak<br /> Obama avait annoncé, peu de temps après son élection, que les Etats-Unis allaient désormais cesser de s'ingérer dans les affaires des autres pays. Avec les derniers agissements des Etats-Unis<br /> envers Israël, ainsi qu'avec l'ACTA (qui a été crée aux USA et qui engage les pays du monde entier), Obama a prouvé que cette déclaration était un pur mensonge.<br /> <br /> Israël doit vivre. Et sa survie dépend de son autonomie tout autant que de son indépendance.<br /> <br /> Si cela nécessite qu'il soit précurseur et qu'il remettre en cause l'ensemble du système capitaliste en inventant un nouveau système, un système juste, équitable, humain et écologiste dévoué au<br /> service de la population israélienne, et totalement autonome et indépendant, c'est alors un choix fondamental et vital qu'il devra prendre. N'en déplaise aux Etats-Unis et au reste des autres pays<br /> de la planète qui n'auraient alors plus d'emprise sur lui.<br /> <br /> "Israël serait isolé", pensez-vous ? Pas forcément. Il peut aussi montrer l'exemple. Mais quand bien même il le serait, ne l'est-il pas déjà ? En d'autres termes, Israël n'a rien à y perdre mais,<br /> au contraire, tout à y gagner.<br /> <br /> Aestilli Ellie @ L'Argument, 17 mars 2010."<br /> <br /> (article ici : http://www.blogg.org/blog-86404-billet-de_l_urgence_et_du_besoin_imperieux_d_un_etat_autonome_et_independant___-1167653.html )<br /> <br /> Le jour où cela sera, la paix sera.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> En quoi la voix du seul Dhimmi Carter pèse t-elle, même avec tout l'or du monde venu d'Arabie Saoudite? Que représente t-il exactement, face aux 250 membres (75%) du Congrès qui viennent instamment<br /> de réclamer à Hilary Rotham Clinton, de mettre fin aux tensions avec Israël, à qui va tout leur soutien?<br /> Cela fait des années qu'il réclame cette levée de la liste noire du terrorisme et prône le dialogue ave le Hamas. Au-delà du symbolisme, Obama négocie déjà avec les patrons du Hamas, avec Téhéran<br /> et a envoyé un ambassadeur à Damas. Ne fait-il pas déjà mieux et plus fort?<br /> Carter oublie une chose : les Etats-Unis demeurent un pays démocratique et n'est pas uniquement gouverné par le fait du Prince : Obama ne peut, à lui seul engager une telle procédure sans demander<br /> leur avis à ces 75% de Congresmen et aux Sénateurs, dont des pointures comme Joe Lieberman. Il risquerait une telle désapprobation que son trône en serait menacé.<br /> Obama est fou, mais pas suicidaire.<br /> <br /> <br />
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