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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 00:28

 

 

 

 

 

Comment fonctionne l'islamiquement correct ?

Par Alexandre Del Valle

 

L'actuelle polémique ahurissante sur la Burqa (qui banalise en fait celle du voile), l'affaire récente des Minarets suisses, comme avant elle les désormais célèbres mais déjà dépassées affaires du voile", ou des "caricatures de Mahomet", sans oublier le discours du Pape à Ratisbonne en 2006,  ont toutes en commun de relever de l'islamiquement correct, version la plus radicale et la plus nettement anti-occidentale du Politiquement correct. 


On peut définir cette idéologie moderne invalidante comme un "système d'autodénigrement et de culpabilisation de masse", un "virus collectif d'auto-destruction et d'auto-flagellation" qui a comme caractéristique, comme tous les virus, de prospérer sur un terrain favori. Ce terrain est en l'occurrence celui de la civilisation judéo-chrétienne, dont la plus belle des qualités - la propension à pratiquer l'autocritique, à reconnaître ses fautes collectives et individuelles, et à pratiquer l'introspection et l'altruisme - est devenue sa principale faiblesse, peut être même sa maladie mortelle, depuis que ce sentiment de faute judéo-chrétien a été subverti et retourné contre l'Europe et l'Occident "impérialiste", coupables de tous les maux de la terre, dans le but de détruire son système de défense immunitaire et de provoquer une forme de suicide collectif expiatoire. En termes plus simples, si l'homme a par l'instinct de survie collective plutôt tendance à défendre son propre camp (Kipling disait: "my country right or wrong"), l'idéologie du politically et de l'islamically correctness, qui trouve cela obscène, renverse totalement ce principe de Kipling au profit du suivant: "notre camp a tort quoi qu'il fasse", pour la bonne raison que l'Occident est mauvais par nature et coupable par essence, et qu'il doit répondre de ses fautes passées et présentes, dont les autres sont tous les victimes. 
L'objectif du Politically correctness est en fait la destruction, ou plutôt l'auto-destruction du camp judéo-Chrétien-Euro-occidental dans toutes ses variantes (nations européennes, Amérique, Alliance Atlantique, Israël, Sionisme, etc), assimilé au Mal, et devant donc disparaître tôt ou tard dans une sorte d'expiation cathartique collective ou rédemption lugubre. Cette idéologie d'autodestruction et de haine de Soi (la haine de soi n'est pas plus louable que celle envers l'Autre) vise en fait à réprimer l’identité euro-occidentale-judéo-chrétienne - et elle seule - au nom de la lutte contre les "racismes", contre "l'islamophobie" et contre toutes les intolérances, dont la faute n'incomberait de toutes façons qu'au peuple euro-occidental. D'où le fait que l'on parle des minarets suisses interdits mais jamais des lieux de cultes chrétiens ou hindouistes totalement interdits en Arabie saoudite ou au Pakistan. D'où le fait que lorsque la Turquie néo-islamiste et négationniste donne des leçons de morale au "club chrétien européen à propos du discours du Pape Benoist XVI, des caricatures ou des Minarets suisses interdits par référendum, aucun leader européen n'ose rappeler au Premier ministre Recep Taiyyp Erdogan que, dans son pays, non seulement de nombreuses églises orthodoxes, protestantes ou catholiques sont interdites, fermées ou transformées en mosquées, mais on tue régulièrement des Chrétiens, dont des prêtres et des pasteurs, puis on continue à nier le premier génocide du XXème siècle, celui des Chrétiens arméniens et assyro-chaldéens... 

La logique du sens unique... 
Comme tout système masochiste ou autodestructeur, le Politiquement et l'islamiquement corrects défendent la liberté de culte et d'expression sans limites pour les prosélytes islamistes en terre occidentale mais renonce à exiger la réciproque, au nom d'une "politique d'apaisement", pour les non-musulmans persécutés en Terre d'Islam. En toute logique unilatérale, les adeptes ou victimes de l'Islamiquement correct s'indignent avec véhémence au moindre minaret refusé (même par référendum) dans un pays démocratique (la Suisse) accordant par ailleurs tous les droits aux musulmans et même aux islamistes anti-occidentaux (centre islamique de Genève des Frères Musulmans dirigé par Hani et Tarik Ramadan , qui prônent depuis des décennies le refus de l'intégration; Al TAqwa Bank de Lugano, impliqué dans le financement des attentats du 11 septembre, etc), alors même qu'ils restent sourds au sort tragique des Chrétiens, Juifs, Animistes et "mauvais(es) musulman(es)" privés de liberté d'expression et de culte en terre islamique (Dar al islam): Sud Soudan, Arabie Saoudite, Pakistan, Turquie, Afghanistan, Bengladesh, etc. 
Dans la même logique, l'islamiquement correct européen postule que les violences racistes occidentalophobes, christianophobes, judéophobes, negrophobes, gallophobes ou encore israélophobes, des "victimes" musulmanes ou du tiersmonde colonisé, sont "compréhensibles" , et "pardonnables", dans la mesure où la "violence originelle", la "responsabilité première" des ces haines seraient à rechercher dans les Croisades, la Reconquista, la Colonisation, l'Impérialisme, puis dans le Sionisme et le droit-de-l'hommisme, ses derniers avatars. Selon cette vision manichéenne du monde, les égorgeurs islamistes, les auteurs de "crimes d'Honneur, comme les racistes black Muslims anti-blancs ou encore les terroristes palestiniens du Hamas ou libanais chiites du Hezbollahis (comme Jadis les partisans de Khomeiny contre le Shah pro-occidental soutenus par toute la Gauche) ne feraient que "réagir" à la violence causale première de l'Homme occidental. Celui-ci est de la sorte devenu le nouveau Bouc-émissaire des Nations islamiques et du Tiersmonde revanchard. La cible de toutes les frustrations et haines revanchardes des Perdants radicaux qui rejettent la cause ou faute de leurs échecs sur l'épouvantail facile et éternel de l'Occident judéo-chrétien croisé et colonialiste. 
Encore dans la même logique unilatérale, ceux là-mêmes qui se félicitent, au nom de la laïcité, de la décision de la Cour européenne de Strasbourg d'exiger le retrait des crucifix des écoles italiennes ou suisses, s'opposent violemment aux lois contre le voile islamique ou l'interdiction d'imposants Minarets pourtant rendus ni obligatoires par le Coran ni nécessaires pour prier, mais de tout temps signes de la puissance de l'Islam politique et non de la foi. 

Du Bon Colonialisme: panarabisme et panturquisme 
"Ce qui est valable pour moi, ne l'est pas pour toi, car tu as tort par principe". Telle est la base psychologique de l'axiome premier de l'islamiquement correct, tel que le coupable occidental doit le comprendre. Selon ce postulat, la civilisation occidentale devrait absolument et toujours (sans prescription) s'excuser pour les Croisades, l'expulsion des Arabes d'Espagne au XVème siècle (idéologie officielle d'un certain Zapatero en Espagne, grand amateur de Minarets et de Turquie dans l'Europe), le colonialisme ou l'impérialisme contemporain. Mais au même moment, les nostalgiques des conquêtes arabes et des califats islamiques auraient raison d'exprimer leur fiereté coloniale et impériale y compris à la face de leurs anciens colonisés d'Europe du Sud. C'est ainsi que les idéologues de l'islamiquement correct vantent sans complexe les bienfaits de la colonisation passée de l'Europe par l'Islam conquérant, tant arabe, berbère que turco-ottoman, alors qu'ils seraient prêts à fusiller ou à lyncher tout nostagique de l'Algérie française ou des Croisades. Mieux, l'Occident coupable devrait vanter tout bonnement la "supériorité" de la civilisation arabo-turco-islamique, à laquelle tout serait dû et sans laquelle il n'aurait connu ni Aristote, ni les mathématiques ou l'algèbre, tandis que les Empires Arabes et les Turcs qui ont occupé l'Europe et le Proche-orient auraient le droit de critiquer et de dénigrer continuellement une civilisation occidentale chrétienne passée, "arrogante" et "barbare". Selon cette vulgate, l'Europe ne serait d'ailleurs sortie de l'obscurantisme et du sous-développement moyennageux que grâce à la "transmission des sciences philosophiques et mathématiques" grecques par les "libérateurs et traducteurs arabo-musulmans" de la Connaissance. C'est ainsi qu'en France et en Espagne notamment, l'on enseigne désormais aux jeunes étudiants que l'Europe devrait carrément "remercier" Arabes et Turco-ottomans d'avoir pris par l'épée - et "pour le bien de l'Humanité et de la Science", l'empire byzantin, l'empire perse, le Maghreb, l'Espagne, la Sicile et les Balkans, où ils auraient refait vivre la Science, les Arts, la philosophie et les Lettres oubliées des Anciens. En effet, nos professeurs islamiquement corrects ou ignorants de l'Histoire, aux ordres des pouvoirs temporels qui cèdent aux pressions des pays producteurs de pétrole ou clients de nos grandes industries, vont jusqu'à nous expliquer que sans cette "transmission" de la science par les Musulmans, sans le rôle de traducteurs "islamo-éclairés" des oeuvres grecques, indiennes ou perses que l'Europe médiévale obscure aurait dénigré, nous n'aurions pas pu poser les jalons de la Modernité et de la science moderne. Bref, la Renaissance n'aurait pas eu lieu et sans les "bons" occupants arabo-turcs "éclairés" et tolérants, amoureux des sciences, l'Europe et l'Occident seraient encore plongés dans la barbarie et l'ignorance. 

Régression philosophique et juridique: la responsabilité collective et la faute imprescriptible 
Contredisant les convictions les plus nobles de la pensée juridique et philosophique de l'Occident moderne, qui rejette toute responsabilité collective, tout racisme (à juste titre), toute hiérarchisation des hommes selon leur origines ethno-religieuses, et toute hérédité des charges et des fautes, l'islamiquement et le politiquement correct s soumettent l'Homo occidentalis à la responsabilité collective, à l'imprescriptibilité des fautes, et à la culpabilité héréditaire. En toute logique autoflagellatrice, les Occidentaux atteints par le virus de l'islamiquement correct défendent avec zèle le prosélytisme et l'orgueil impérial des nostalgiques des Califats arabes et turcs alors qu'ils exigent la repentance pour l'équivalent occidentalo-chrétien. Enfin, ceux-là mêmes qui hurlent halte à "l'amalgame" lorsque l'on interpelle, non pas les Musulmans (nos compatriotes et frères en Humanité) mais l'Islam (comme système politico-religieux critiquable comme tout autre) au sujet des violences commises en son nom, sont les premiers à faire l'amalgame sans scrupules et nuances lorsqu'ils dénoncent le "Club chrétien" que serait l'Union européenne (pourtant plutôt devenue post-ou même anti-chrétienne) et qui "humilierait les Turcs" en leur refusant les portes de l'Europe. Ils sont également les premiers à pratiquer l'amalgame et l'auto-racisme en vantant le Moyenage islamique tout en diabolisant le Moyennage chrétien, réduit à sa seule dimension catholique-croisée, obscurantiste et guerrière, caricaturant ainsi dans un même bloc noirci dix siècles faits de tant de contrastes culturels et géographiques . 
Ainsi, se faisant plus royalistes que le roi, les pourfendeurs zélés de "l'islamophobie" (concept forgé par la République islamique iranienne dans le contexte du livre "blasphématoire" de Slamna Rushdie dans les années 90 pour tester les réactions de faiblesses de l'Occident) n'ont pas été culpabilisés le moins du monde en pratiquant au sujet de l'Occident chrétien, en l'occurrence de la Suisse, des amalgames frisant parfois le racisme: hier les Serbes tous tueurs de musulmans et suppots de Milosevic, plus récemment les Américains et les Israéliens tueurs d'Irakiens et de Palestiniens musulmans, aujourd'hui les Suisses tous "islamophobes" et collectivement coupables d'être "racistes", "intolérants", "populistes", "repliés sur eux-mêmes", voire complices de l'extrême-droite xénophobe", etc". Etonnamment, lorsque des attitudes réellement racistes sont cette fois-cio exprimées officiellement par la Libye des père et fils Khadafi - qui ont ces derniers mois appelé au "démentèlement de la Suisse" - ou lorsque les dirigeants turcs nient le génocide arménien et fustigent les complots ourdis par les Kurdes, dont le parti officiel vient d'être interdit, ou lorsque M. Erdogan parlé des "complots médiatiques" des Juifs du monde entier "complices du génocide des Palestiniens" à propos de Gaza, ou encore lorsque ce même Erdogan nie (dernier sommet de l'OCI, novembre 2009) le génocide perpetré au Soudan au motif "qu'un musulman (nécessairement parfait et innocent) ne peut pas commettre de génocide", aucune voix politiquement correcte et habituellement si "vigilante" ne se fait entendre et rappelle que l'appartenance à une race ou à une religion ne justifie ni n'accuse personne en soi. 

Coupeurs de têtes et coupeurs de langue 
L' islamiquement correct agit comme une "idéologie d'autodénigrement de masse" si puissante qu'elle semble avoir envahi l'essentiel du champ de conscience identitaire inversé des élites européennes et américaines (Obama est un champion du mythe de la "Science arabe" et islamique et de "l'Andalousie musulmane tolérante", voir son célèbre discours du Caire). Elle semble être devenue en matière culturelle, l'idéologie officielle de l'Union européenne, du Conseil de l'Europe et des Nations Unies, qui prônent un "Dialogue des civilisations" (certes louable), étrangement conçu à sens unqiue au profit surtout du tiersmonde islamique et revanchard dont on cherche à "calmer la colère" par une politique d'apaisement et en vantant la "gloire passée" de l'islam, ce qui n'aide pas, hélas, le monde islamique à se remettre en questions, bien au contraire. 
Les professions de foi islamiquement correctes vont parfois jusqu'à la caricature et l'absurde, si l'on se réfère à des chefs d'Etat occidentaux comme l'espagnol José Luis Zapatero qui, par rejet de l'Espagne catholique de Franco, dénonce les Rois catholiques espagnols dans un élan moralisateur anachronique (car tout le monde était "barbare selon les critères actuels à cette époque, y compris les Califes très ismamiques) et surtout se fait nostalgique de l'époque durant laquelle son propre pays était colonisé et occupé par les Califats sunnites berbéro-arabes. Dans le même temps, et comme l'explique bien l'eurodéputé italien d'origine égyptienne Magdi Cristiano Allam, la Terreur néo-totalitaire instaurée en Occident par les "coupeurs de têtes" d'Al QAîda ou autres salafistes islamo-terroristes alimente la terreur psychologique et juridique instaurée par les "coupeurs de langue" , nouveaux censeurs luttant contre l"'Islamophobie" à coups de procès, de "scandales" et de lynchages médiatiques. Tous deux concourent aussi efficacement - avec maintenant les pressions économiques, commerciales, pétrolières et financières (banques islamiques) des pays islamiques - à faire taire les derniers récalcitrants (musulmans libres ou suspects non-musulmans) qui oseraient défier le nouveau coeur vert du Politiquement correct. 

Le tabou est devenu insupportable 
Mais cette idéologie d’autoflagellation qui culpabilise jusqu'à la dépression profonde les Occidentaux dans leur légitime sentiment de frustration identitaire et dans leur crainte vis-à-vis d’un Islamisme politique conquérant est de plus en plus rejetée parmi les masses et les électeurs exaspérés et en demande d’identité. La meilleure preuve en a été en France le débat sur l'identité nationale lancé par l’UMP et par le Président de la République française, cas unique en Europe. 
Solidaires des électeurs suisses qui ont osé voter non pas contre l'Islam ni contre les Mosquées et encore moins contre les Musulmans, mais contre le prosélytisme conquérant des Minarets, des millions d’Européens craignent aujourd'hui un Islamisme politique arrogant (terme d'habitude utilisé uniquement à propos des dirigeants américains et israéliens) et souvent menaçant, même en l'absence d'attentats, car les simples discussions sur un "moratoire en matière de lapidation", sur le "droit à porter la Burqa", ou sur la "pénalisation juridique du blasphème" (idée portée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU et la très officielle Organisation de la Conférence islamique) font froid dans le dos de Voltaire et de Marianne. 
Mais les nouveaux censeurs islamiquement corrects ont commis une erreur en pratiquant continuellement le "deux poids deux mesures", et en donnant le spectacle de l'injustice et de l'inégalité de traitements. Ils se sont discrédités et ont délégitimé leurs postulats faussements humanistes et universalistes en tolérant la même intolérance chez l'Autre islamique essentialisé (donc nié comme individu) qu'il blâment chez l'Européen culpabilisé. Ils se sont trop contredits en condamnant la décision suisse sur les minarets, les caricatures de Mahomet ou les dsicours du Pape, tout en étant indifférents au sort des Chrétiens menacés dans les pays islamiques, y compris dans la Turquie d'Erdogan qui a critiqué avec virulence le vote suisse alors que son pays refuse de réouvrir le séminaire orthodoxe de Halki, fermé depuis 1974, de reconnaître le génocide des Arméniens, ou même simplement d'accorder un statut aux catholiques et aux Protestants ou de rendre les biens confisqués depuis des décennies aux Juifs et aux Chrétiens... 
L'absence de réciprocité entre les pays islamiques, qui réclament tous les droits pour les Musulmans en Europe, même islamo-conquérants, sans accepter les devoirs d'intégration pourtant non-négociables en échange, mais qui n'en accordent quant à eux aucun à leurs minorités non-musulmanes bafouées parce qu'il ne connaissent pas le sentiment de mauvaise conscience et le principe d'égalité, a fini par déclencher un vif sentiment d'exaspération chez les "Européens lambdas" qui se sentent abandonnés et trahis par leurs élites déconnectées des réalités quotidiennes et qui prônent pour les autres un cosmopolitisme islamophile qu'ils n'appliquent pas à eux-mêmes dans leurs quartiers bourgeois blancs-européens hyper sécurisés. 
Le rejet de l'idéologie d’autodestruction politiquement correcte est si général, l'exaspération si forte et le ras-le-bol si répandu au sein des masses européennes que le refus de la "repentance" est devenu un thème électoralement porteur. Un certain Nicolas Sarkozy l’a bien compris et rappelé depuis sa fulgurante ascension politique initiée autour de 2003. Celle-ci dut probablement encore plus qu'on ne le croit au thème du "refus de la repentance", continuellement martelé par le candidat à la présidence entre chaque rappel historique sur le passé chrétien de la France et de l'Europe. En fait, Nicolas Sarkozy ne faisait par là que répondre à une réelle "demande" d'identité et de pulsion de vie face à une culture de mort véhiculées par l'idéologie d'auto-destruction du Politiquement correct. Le 8 décembre dernier, il rappelait que la France doit pouvoir accepter, "au cas par cas", la construction de nouveaux minarets, mais que les musulmans doivent aussi quant à eux respecter à la fois le caractère laïc du pays et ses racines chrétiennes en se gardant de toute ostentation". Dans sa tribune publiée au journal Le Monde le 29 novembre, il y rendait hommage à la démocratie suisse, "plus ancienne que la nôtre", et stigmatisait "les réactions excessives, parfois caricaturales" que le vote a provoquées en France. "Les cultes doivent se pratiquer en France avec une "humble discrétion (...) chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation", ajoutait celui qui s'était prononcé à plusieurs reprises pour l'interdiction de la burqa en France. Le président demandait ainsi aux musulmans, sans ambiguité mais avec amitié, de "ne pas heurter, dans la pratique de leur foi, la tradition chrétienne" des Français". Des propos qu'un Jacques Chirac n'aurait jamais osé prononcé et que l'on avait plus entendus depuis le général De GAulle: " dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France". Selon Nicolas Sarkozy, les Européens en général "ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés". Une fois de plus, on retrouve dans la pensée de Nicolas Sarkozy l’idée fondamentale chère au député européen Magdi Cristiano Allam, lui-même né musulman et d'origine égyptienne : aimer son pays n'est pas criminel ou "raciste". Défendre ses racines et l'identité "judéo-chrétienne" de l'Europe ne signifie aucunement "exclure l'Autre", bien au contraire. Car nul ne peut prétendre être respecté et aimé d'autrui s'il ne s'aime pas et ne se respecte pas lui-même. On retrouve là un enseignement commun à la Torah juive et aux Evangiles chrétiens: "Aimes ton prochain comme toi-même". Comme nous l'avions écrit dans plusieurs tribunes du Figaro et professions de foi de la Droite Libre avec Rachid Kaci, il doit être clair pour tout le monde qu'en aucun cas nous ne pouvons accepter l'idée selon laquelle le fait d'intégrer l’Autre et de l'accepter implique de se désintégrer soi-même et de ne plus respecter sa propre culture ouson passé. Enfin, le Président Nicolas Sarkozy, adepte du "patriotisme intégrateur", a eu raison ces jours-ci, certes en période préélectorale, de rappeler que la concession de droits est liée au respects de devoirs, et que c'est à l’Autre de s’adapter à nos us et coutumes et à respecter nos règles et valeurs fondamentales, certes humanistes et valables pour tous, mais non négociables. 



Alexandre del Valle est géopolitologue, auteur de nombreux articles et ouvrages dont "Le Totalitarisme Islamiste" et "Le Dilemme Turc" parus aux éditions des Syrtes.

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