The mess of our making
ynetnews
Adaptation française : Galila sur sionisme.xooit.com
pour aschkel.info/, lessakele ,desinfos
Dans quel pétrin on s'est mis !
Par Arlene Kushner
L'image concernant les proches pourparlers n'est pas belle et c’est la seule raison d’être pessimiste. Nous devons nous demander comment nous sommes arrivés à cette situation - qui a évolué au fil des décennies, avec divers gouvernements israéliens ayant fait des erreurs désastreuses - et comment nous allons nous en sortir. La première erreur a été en 1967, lorsque nous avons acquis le contrôle de la Judée, de la Samarie et de Gaza et de n'avoir pas annexer ces régions (bien que finalement nous avons mis Jérusalem-Est et le Golan sous notre droit juridique). Les Arabes de Judée Samarie s’attendaient à être jetés. Après tout, c'est ce que la Jordanie a fait pour nous en 1949 en rendant Judenrein les zones dont ils ont pris possession. Mais, non, tout grand sportifs que nous étions, nous avons dit, restez …
Passons ensuite à 1993, lorsque nous avons fait la seconde désastreuse erreur de signer Oslo, qui nous a engagé à négocier un statut définitif pour les arabes palestiniens vivant en Judée et en Samarie et à Gaza. En fait, ce fut une longue série d'erreurs désastreuses, entremêlées les unes aux autres.
Ce que nous avons fait a été d’accepter, en théorie, une certaine notion de droit aux arabes palestiniens à vivre sur une partie de notre terre - ou à en revendiquer une partie comme la leur. Nous avions embrassé le concept de : la terre en échange de la paix "concept qui s'est avéré être une farce.
Démentiel ! - Parce qu'ils étaient considérés comme les seuls pouvant avoir une influence suprême et qu’ils pouvaient monnayer la paix - les terroristes de l'OLP ont été ramenés par le gouvernement Rabin de Tunis à Jéricho et à Gaza, et, finalement, à Ramallah. Mais la «paix» n'était pas dans leur programme.
Tandis que les concertations réciproques via Oslo progressaient, nous les stoppions à plusieurs reprises devant le peu d’empressement des arabes: non pas vraiment qu'ils tenaient leurs engagements, mais simulaient tout comme s’ils les avaient honorés. Les publications à l'incitation, qui font les nouveaux titres ces derniers jours, servent d'exemple. Arafat instaura l’incitation comme initiative de premier plan : il enseigna à son peuple que Israël n’était pas légitime, et que nous, les Juifs étions ce qu’il y avait de plus bas, de sorte que nous tuer était ¬ louable. Pourtant, Oslo a appelé à la cessation de toute incitation. Avons-nous arrêté notre coopération avec Arafat parce qu'il n'a pas respecté cette clause? Ne soyez pas stupides. C'est comme si nous devions continuer, quoi qu'il arrive.
Le pire de tout, depuis 1993, c'est que nous avons eu des gouvernements qui ont adopté le récit des arabes palestiniens dans une certaine mesure: l'histoire d'un peuple qui souffre avec sa longue histoire sur cette terre, peuple déplacé par les Juifs, opprimé par l'occupation, et la nostalgie d'un état qui leur serait propre. Autrement dit, nous avons eu au moins quelques dirigeants qui ont littéralement oublié qui ils étaient, et qui ont plaidé non seulement contre notre propre intérêt mais pour celui de nos ennemis. Nous étions ce genre de personnes, si sensibles à nos adversaires, tellement prêts à faire des sacrifices. …
C'est ce que j'appelle l’esprit diasporatique. Ayant été à la merci des autres pendant 2.000 ans, nous sommes restés excessivement empressés à les satisfaire.
On parle souvent de nos jours de «récits» différents de l’histoire, ce qui impliquerait tout simplement une différence de perception : ils ont leur version de l'histoire et nous avons la nôtre. Pourtant, parfois, il ne s'agit pas de contester un récit plutôt qu’un autre, mais plutôt de contester une invention face à la réalité Vous pourriez dire que nous avons échoue à raconter notre histoire - mais nous l’avons fait d’un cœur saignant, en prouvant des faits qui ont démenti les récits des pays arabes.
Les arabes ont parlé des frontières de 67 et il n'y pas eu de riposte claire et immédiate de la part du gouvernement israélien – plus souvent répétée que nécessaire - que la ligne 67 était une ligne d'armistice et n’était pas destinée à être permanente . Par défaut du contraire, nous avons laissé l'impression que ce qui était derrière la ligne 67, ce qui était le cas, nous «appartenait» en propre. Le revers de la médaille, c'est que tout de l'autre côté de cette ligne était "palestinien".
Quand les Arabes ont parlé "de Jérusalem-Est," nous n'avons pas eu la force de clarifier le fait qu'une partie de Jérusalem avait une population majoritairement arabe pour la seule raison que la Jordanie avait expulsé tous les Juifs, et que cette zone se trouvait pourtant être le coeur du patrimoine juif. Nous n'avons pas raconté notre histoire et fait notre revendication de façon claire.
Les arabes ont représenté l'UNRWA comme étant un organisme humanitaire qui aide les "réfugiés palestiniens" démunis à survivre jusqu'à ce qu'ils puissent «retourner» en Israël. Avons-nous jamais exposé énergiquement le fait que les règles de l'UNRWA sont différentes des règles appliquées à tous les autres réfugiés dans le monde, et que celles-ci doivent être gérées par le HCR ( Agence des Nations Unis pour les réfugiés )? Ne soyez pas stupides.
En général, trouvons-nous des gens choqués par les différences de règlements, pourtant c'est quelque chose que les occidentaux politiquement avises devraient savoir. Très peu réalise qu'un réfugié palestinien »ayant acquis la citoyenneté américaine est toujours considéré comme un réfugié» dans les livres de l’UNRWA parce qu'il n'est pas "retourné" en Israël, où son grand-père y était arrive en 1948.
Le fait le plus significatif de tous est que l'OLP n'a jamais officiellement renoncé à son appel à la destruction d'Israël, et le Fatah continue toujours à étreindre le concept de «résistance armée». À cela s'ajoute le fait que lorsque les arabes parlent de "l'occupation", ils font référence à tout, depuis la rivière jusqu’à la mer. Selon cette conceptualisation, il n'y a pas, aucune place ici pour les juifs. Pourtant, nos gouvernements, en acceptant la «solution à deux Etats", prétendent que ce n'est pas le cas.
Les arabes sont passés maîtres dans la promotion de leur vision dans des termes acceptables pour l'Occident. Et ainsi, sans surprise, les dirigeants de la communauté internationale ont mordu à l’hameçon. Pourquoi ne l’auraient-ils pas attrapé ? Ils étaient plus que pressés d’arriver à n’importe résultat quel qu’il soit, et ils ne se sont même pas présentés avec une version alternative, efficace et convaincante. Ils ont même pu voir que certains dirigeants israéliens étaient de leur coté.
Combien de personnes savent que la Conférence de San Remo (plus correctement : Sanremo) et le Mandat sur la Palestine sont sauvegardés jusqu’à ce jour dans le droit international et nous donnent le droit à cette terre? Combien ont entendu parler de San Remo et du Mandat? Qui sait que la Résolution 242 de 1967 ne parle ni d'un peuple palestinien ou même d'un Etat palestinien - alors qu’elle parle du droit d'Israël à des frontières sûres?
La principale préoccupation internationale est «justice» pour le pauvre peuple palestinien assiégé. Les mêmes gens, il convient de noter, qui, par habitant, reçoivent plus d’aide financière que tout autre.
Pendant longtemps, une grande partie de la population israélienne – aspirant à la paix et désireuse d’être acceptée par ses voisins – crut au processus d'Oslo. Cela a beaucoup changé. Les gens ont été désabusés de cette conception quand ils ont vu ce que les concessions leur avaient apporté, et la façon dont ils avaient souffert sous les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza des lors que nous nous sommes retirés.
Retraits prématurés
Ainsi, aujourd’hui, les gens exigent que le train sur lequel nous nous étions embarqués soit arrêté avant qu'il ne nous mène à la catastrophe. C'est flagrant. Il y a une différence de ton qui est extrêmement important. Il y a aussi ceux qui disent que nous devons, rapidement faire marche arrière et ramener le train à sa case de départ. Toutefois, cela ne se fera pas du jour au lendemain. Cela dépend de nous tout d’abord, que nous nous renforcions nous-mêmes en tant que peuple.
Il est temps pour nous de prendre des positions dures et de différentes manières. Il ne devrait y avoir aucune concession faite aux arabes palestiniens et, surtout, aucun abandon de notre terre. Les faits doivent être exposés avec force, et conduire à un changement dans la perception internationale, malgré les protestations.
Malheureusement, nous n'avons pas remporté de victoire dans nos guerres car elles ont, été interrompues avant terme pour des raisons politiques. Nous n’aurions pas du nous arrêter au Liban comme nous l’avons fait, et nous aurions du continuer pour un plus grand résultat dans la bande de Gaza, l'an dernier. Cette situation doit changer. Nous devons bombarder l'Iran, parce que personne d'autre ne le fera, et que cela doit être fait.
Cependant, nous ne devons pas nous illusionner de pouvoir tout simplement braver le monde en toute impunité. L'antisémitisme est endémique et une grande partie du monde, sans réfléchir à deux fois, se fera une joie d’en justifier la raison.
Je me surprends moi-même quand je dis cela (car c’est tellement contre intuitif et si intrinsèquement obscène ), mais je crois que la communauté internationale prendrait plus rapidement contre nous , des sanctions écrasantes qu’elle ne serait spontanément disposée à le faire contre l'Iran. Le monde serait tenté de nous mettre à genoux, si nous tentions maintenant d'annexer toutes les terres qui nous reviennent de droit. Priver les Palestiniens de leurs droits «légitimes»? Agir comme un pays d"apartheid"? Cela nous prendra beaucoup de temps.
Et ce qui importe au moins, c’est autant la façon dont nous réagissons au monde extérieur que le processus de développement de notre propre résilience, à fortifier notre foi en la justesse de notre position. Etape par étape, jusqu'à ce que nous sachions comment garder la tête haute en tant que nation - forte dans notre sens de l'héritage, et dans notre détermination à demeurer fidèles à nos droits.
Arlene Kushner est auteur et journaliste à Jérusalem, et a le titre d'analyste principal au Centre de recherches pour le Proche-Orient. www.arlenefromisrael.info