A envoyer aux prélâts du Synode
![Chenouda III, pape et patriarche de l'Eglise copte orthodoxe (Noël 2009) Chenouda III, pape et patriarche de l'Eglise copte orthodoxe (Noël 2009)](http://www.conspiracywatch.info/photo/2412193-3380592.jpg?v=1287050222)
« Le 16 août dernier, explique le présentateur de la chaîne qatarie, le journal égyptien Al-Shourouq publiait la nouvelle selon laquelle les agences de sécurité avaient retenu un bateau en provenance d'Israël transportant des explosifs cachés dans des containers. L'Agence pour la sécurité de l'Etat a arrêté le propriétaire du bateau, Joseph Boutrus Al-Jalabawi, fils du vice-directeur de l'Eglise copte de Port Saïd. L'accusation a décidé de l'arrêter pour quatre jours d'interrogatoires. (…) Beaucoup affirment que les monastères sont remplis d´armes et qu'ils ne sont pas contrôlés par l'Etat, qui ne peut y entrer, alors que les musulmans sont arrêtés tous les jours pour extrémisme et détention d'armes ».
« Les armes que les coptes emmagasinent dans une église ne peuvent avoir d'autre objectif que d'être utilisées à l'avenir contre les musulmans. Le père Bishoy a déclaré qu'ils en arriveraient au martyre, qui ne peut signifier que la guerre. Il a dit : "Si vous parlez de nos églises, nous atteindrons le stade du martyre." Cela signifie la guerre. L'Eglise et une partie du clergé se préparent à une guerre contre les musulmans. (…) Il existe un effort continu, organisé et systématique pour se préparer au jour où sera réclamée la scission de l'Egypte en deux pays : l'un pour les coptes et l'autre pour les musulmans. Et peut-être plus de deux : peut-être que les Nubiens voudront un Etat, comme on a dit il y a quelques années » (trad. fr. : MEMRI ).
L’International Union for Muslim Scholars (Union internationale des érudits musulmans) est une association islamiste présidée par Youssouf Al-Qaradawi, qui s’est rendu célèbre en Europe pour ses multiples dérapages antisémites (1). Basée au Royaume-Uni, elle diffuse sur la page d’accueil de son site internet des textes intitulés « La cinquième colonne juive » ou encore « Les complots sionistes contre la mosquée Al-Aqsa ».
La minorité copte représente environ 8 % de la population égyptienne. Victimes de discriminations et parfois de harcèlements, les Coptes forment la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient. Assimilés à l’Occident, ils sont, depuis les années 1980, l’une des principales cibles des groupes islamistes égyptiens.
Note :
(1) Youssouf Al-Qaradawi vit en exil au Qatar. Il approuve l’assassinat d’Américains en Irak (civils ou militaires), et a même défendu les attentats-suicides en général, lors d’une conférence en Suède en juillet 2003. La vision du monde de Qaradawi, dont l’émission de télévision, diffusée sur Al-Jazeera, est l’une des plus suivies, confine à la paranoïa. « L’invasion laïque et athée qui poursuit sa mission jusqu’au cœur même des terres d’islam,dit-il, est probablement la plus vicieuse et la plus dangereuse (…) des attaques visant à déraciner la société musulmane » (source : « Le danger de l’apostasie... et la lutte contre la zizanie », islamophile.org, 30 décembre 2002). Ou encore : « Ce qui se passe en Irak ne sert en réalité que le sionisme et Israël. Le premier à profiter de tous ces événements est Israël. L'affaiblissement de l'Irak est un renforcement d'Israël, la destruction des armes de l'Irak sert les intérêts d'Israël. Tout ce qui se passe sert les intérêts d'Israël. Cherchez Israël, cherchez le sionisme derrière tous les événements et vous verrez que leur main invisible intervient dans grand nombre d'affaires » (source : sermon du vendredi prononcé dans une mosquée du Qatar le 14 mars 2003 – cité par Paul Landau, Le Sabre et le Coran, éd. du Rocher, 2005).
Egypte : les Coptes en proie à la haine | |
Que les médias négligent cette réalité est indubitable. La situation de la communauté Copte en Égypte est de plus en plus alarmante. La succession de Moubarak est propice à cette radicalisation. Radicalisation dont dépend, plus que tout autre pays, l’avenir du Moyen-Orient. Lire sur Primo, la lettre de Jean-Pierre Chemla à l’ambassadeur égyptien. Campagnes d'intimidation, incitations à la haine, propagation de rumeurs, tout est bon pour préparer un massacre dont les puissances occidentales porteront la responsabilité. Les Coptes sont les Égyptiens autochtones chrétiens. Ils représentent 12 à 15% de la population égyptienne, soit environ dix millions de personnes. Leur présence en Égypte est bien antérieure à l’avènement de l’Islam. Au-delà des scénarios sans fin et de la répétition de la violence, la discrimination, l'aliénation et la persécution, dont les Coptes sont victimes dans leur vie quotidienne, il existe, de plus, une recrudescence alarmante des activités anti-Copte au cours de ces dernières semaines. Quelques exemples : On se souvient de l’hystérie des foules fondamentalistes lors de la pandémie H1N1. On accusait alors les Coptes d’empoisonner les Musulmans avec le virus de la grippe porcine. Cela a donné lieu à des massacres, à peine cités par la presse et sitôt oubliés. • Des personnalités islamiques de renommée nationale ont déclenché (depuis le 15 septembre et les jours suivants) des virulentes attaques télévisées contre les Coptes, les accusant de « stockage d’armes et de munitions [importés d’Israël] dans leurs églises et monastères », et de « préparer une guerre contre les musulmans». Les Coptes ont été, en outre, accusés de « l’incitation aux luttes sectaires, cherchant à former leur propre État indépendant en Égypte ». Ces accusations, ridicules et sans fondement, auraient pu être facilement, réfutées ou condamnées par les autorités égyptiennes, habituellement intrusives. Mais celles-ci ont préféré garder le silence, ce qui prouve, encore une fois de plus, qu'elles cherchent, effectivement, l'utilisation du radicalisme islamique, comme un moyen pour canaliser le mécontentement social qui monte dans le pays. • Très remarquablement, des foules d’islamistes (environ dix mille personnes) ont manifesté d'une manière sauvage, après la prière de vendredi à Alexandrie. Ciblant l'Église Copte, son pape, et les Coptes en général, celle-ci fait partie d'une série des manifestations (la plus récente d'entre elles est celle du 8 octobre) qui s'est déroulée au Caire, mais aussi dans d'autres grandes villes d'Égypte. Plusieurs slogans de haine et de violence, normalement punissables par la loi, ont été criés, sans qu'aucune action de la part des autorités politiques et sécuritaires ne soit prise. L'une des exigences des islamistes tourne autour d'une fausse rumeur: il est question de l’épouse d’un prêtre copte qui se serait converti à l’Islam et en serait empêché par sa communauté. Celle-ci a démenti, par la voix de ses représentants officiels, cette fausse rumeur. Il y a même eu la diffusion d'un enregistrement vidéo, certifié par la femme en question, sur sa foi chrétienne. Rien n’y fait. Les islamistes continuent à exiger sa délivrance par tous les moyens, y compris ceux de la mobilisation de la foule et des manifestations, jusqu'à ce qu’elle entre officiellement dans l'Islam. • Dans un pays où les Livres Saints des Chrétiens et des Juifs sont systématiquement ridiculisés et jugés « falsifiés », une simple remarque sur un verset du Coran, qui concerne la Crucifixion, faite par un membre du clergé copte lors d'une réunion interne sur le dogme, a été dénoncée comme « blasphématoire ». Des excuses publiques ont été présentées pour calmer les passions des musulmans. Le Conseil suprême des affaires islamiques, un organisme officiel de l’État, dirigé par le Grand Imam d'Al Azhar, a fortement condamné la remarque en question (le 26 septembre dernier). Il a, en outre, profité de l’occasion pour souligner que « l'Égypte est, selon sa constitution, un État islamique » et que « les droits de citoyenneté des non musulmans sont conditionnés par le fait qu'ils doivent respecter l'identité islamique de l'État ». Ainsi, il a remis en cause le progrès moderne et a renvoyé les Coptes à leur ancien statut de dhimmis,c'est-à-dire des gens réprimés et humiliés, vivant sous la « protection » et la volonté de l'Islam. Ces menaces, à peine voilées, risquent encore de faire des Coptes une cible facile, destiné à plus de persécution et de violence. L'Égypte entre dans une période de changements politiques instables. Il est à craindre que de telles incitations flagrantes à la haine et à la violence dégénère en violence généralisée contre les Coptes et leurs chefs spirituels. Pour plus d’information veuillez contacter:AISCE Solidarité Copte – Europe, 21Bis, rue du Simplon 75018 Paris | |
| Solidarité Copte © Primo, 20-10-2010 |