"C'est une manière de montrer notre solidarité envers les habitants d'Hébron", a déclaré, lundi, Ghassan Khatib, porte-parole de l'Autorité palestinienne (AP). Il faisait référence au déplacement exceptionnel du conseil des ministres à Hébron.
Salam Fayyad.
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"Quelles que soient les connotations religieuses d'un site historique - qu'elles soient musulmanes, chrétiennes ou juives -, tant qu'il se trouve dans les territoires palestiniens ce site restera sous la responsabilité des Palestiniens", ajoute-t-il. Des propos immédiatement condamnés à Jérusalem : "Tous ceux qui se soucient de la paix doivent se dissocier de la réponse de l'Autorité palestinienne", affirme Ouzi Landau, ministre (Israël Beiteinou) des Infrastructures nationales. "Cette réponse prouve simplement que l'AP n'avait jamais l'intention de maintenir l'accès juif à ces sites."
Faut-il continuer à coopérer ?
A la Défense, certains vont jusqu'à accuser Fayyad d'inciter des actes de violence anti-israéliens en Judée-Samarie. Plus encore, certains hauts représentants de l'AP - et notamment Fayyad - encourageraient les jeunes Palestiniens à participer à des manifestations, les vendredis, près de la barrière de sécurité, à Nilin, Bilin et Hébron.
Le Premier ministre AP veut poursuivre la coopération avec Israël sur le plan économique, tout en conservant la possibilité d'utiliser la violence contre l'Etat hébreu, précisent des représentants de la Défense. "Il ne faut pas oublier que Fayyad a prévu de proclamer un Etat palestinien d'ici un an et demi si les négociations n'ont pas abouti avant. En attendant, la coopération israélienne sert précisément à lui fournir les bases de ce futur Etat." Et le gouvernement devra donc décider s'il est prêt ou non à poursuivre cette coopération, en l'absence de véritables garanties de paix.