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En janvier dernier, et en pleine opération Plomb durci dans la bande de Gaza, l'armée israélienne décide d'ouvrir un centre médical au passage d'Erez. Sa mission : soigner les blessés palestiniens. Pendant la durée des combats, la clinique reste active et dispense des soins à ceux qui en ont besoin. Quelques mois plus tard, les enquêteurs de la police militaire investissent le hall et les chambres, alors occupées par les médecins et leurs patients. Ils sont chargés de recueillir les témoignages de Palestiniens venus corroborer les 28 plaintes de "crimes de guerre" déposées à l'encontre de Tsahal.
Goldstone a parlé; mais Tsahal entend montrer dans son rapport un autre visage que celui dépeint par l’ONU.
Photo: DR , JPost
200 ambulances de la Croix-Rouge
Le mois dernier, le chef d'état-major Gabi Ashkenazi a nommé le brigadier-général Youval Halamish, un ancien haut officier du renseignement militaire, au poste de "gestionnaire de projet". Son rôle : contrer le rapport Goldstone et optimiser tous les efforts mis en place dans ce sens. Mesure phare : la compilation des efforts humanitaires déployés par l'armée au cours des trois semaines d'offensive.
Le chef de la Coordination de Gaza et de la liaison administrative, le colonel Moshé Lévi, a ainsi présenté cette semaine un volumineux rapport à l'état-major. Certains éléments apportés sont déjà bien connus. Notamment les 37 000 tonnes de matériel autorisés par l'armée à destination de la bande de Gaza, les trois pauses d'une heure quotidiennes, chaque jour de combat, pour permettre aux Palestiniens de se déplacer librement, de reconstituer leurs réserves et de réparer les infrastructures endommagées.
D'autres apportent une lumière nouvelle sur l'opération. Ainsi, parallèlement à la lutte contre le Hamas, les forces israéliennes ont trouvé le temps de nourrir bétail et animaux abandonnés, d'agencer l'entrée de camions de pompiers dans les zones fermées ou sous couvre-feu, et de transporter des Palestiniens ayant besoin de soins médicaux.
Au total, plus de 1 200 familles palestiniennes ont été évacuées au cours des combats, du nord vers le sud de Gaza. Les militaires ont permis à 80 équipes d'atteindre les zones de combat afin de réparer les infrastructures vitales, et autorisé près de 200 ambulances de la Croix-Rouge à traverser la bande de Gaza malgré le blocus imposé. Pour certains, les précisions de Tsahal arrivent trop tard. Mais l'armée israélienne entend montrer dans son rapport un autre visage que celui dépeint par l'ONU.