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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 17:15

« Hanan a marqué de son sceau l'archéologie juive moderne »

 

Hommage à cet immense professeur décédé le jeudi 08 Avril

hamodia

 No 120 28 avril 2010, Lag Baomer


Hamodia: Quelle était la particularité du Pr Eshel en tant qu'archéologue et historien? 

- Dr Doron Sar Avi : Le monde de l'archéologie se démarque souvent du monde de la théologie. Pour une bonne partie des archéologues, l'historiographie juive antique ne saurait être prise au sérieux, scientifiquement parlant. Pour Hanan, cet axiome n'avait aucun sens. Il cherchait toujours à faire aller de pair archéologie et judaïsme, découvertes historiques et textes talmudiques. C'est ainsi qu'il a réussi à marquer de son sceau l'archéologie moderne

- Comment Hanan Eshel abordait-il la révolte de Bar Kokhba ?

- Au niveau archéologique, cette période est très difficile à cerner. On n'a retrouvé que quelques documents et pièces de monnaie qui, ajoutés aux textes de la tradition juive, nous ont permis de dresser un portrait malheureusement encore incomplet de cet épisode de l'histoire. Hanan répétait toujours que si le récit des évènements qui ont ponctué les trois années qu'a duré la révolte n'existait pas, c'est parce qu'il n'y avait pas eu de vainqueur dans cette guerre. Il dressait la comparaison avec la sortie d'Egypte, à laquelle les Egyptiens ne font quasiment aucune allusion dans leurs textes officiels, et pour cause ! Lorsqu'on perd, on a rarement envie de s'en vanter... C'est un peu ce qui s'est passé pour la révolte de Bar Kokhba. D'un côté, les Juifs ont été massacrés et près d'un demi-million de personnes sont mortes durant les combats et suite à la politique de la « terre brûlée » adoptée par les Romains pour mettre un terme à l'insurrection. De l'autre côté, les Romains n'ont jamais considéré la fin de la révolte comme une victoire. L'historien Dion Cassius rapporte que lorsque l'empereur Hadrien se présenta devant la Sénat après l'insurrection, il ne prononça pas la formule consacrée : « Si vous êtes en bonne santé, tout est pour le mieux ; moi-même et l'armée nous nous portons bien », signe que l'armée romaine avait subi de graves pertes durant les batailles contre les soldats de Bar Kokhba. Il faut comprendre que l'armée de Chimon Bar Koziva était composée de véritables machines de guerre, comme le Talmud nous enseigne. Les soldats de Bar Kokhba devaient prouver leur courage en arrachant un de leurs doigts avec les dents. Ce n'est que lorsque les Sages accusèrent Bar Kokhba de transformer ses soldats en « Baalé Moum », de les difformer, qu'il mit fin à cette coutume et demanda aux postulants de « seulement » arracher un cèdre de leurs mains nues tout en galopant sur leur cheval. 

- L'histoire de la révolte de Bar Kokhva est souvent liée à Lag Baomer. Quel lien Hanan Eshel et vous-même avez-vous établi entre ces deux dates ?

- En fait, il n'y a pas de rapport direct. Il ne s'est absolument rien passé durant la révolte de Bar Kokhva, le 18 Iyar précisément. Mais si on tient absolument à trouver un lien, il concerne rabbi Akiva. Dans la Guémara Yébamot 62b, on nous raconte que 24 000 élèves de rabbi Akiva sont morts de Pessa’h à Chavouot. En évoquant ce nombre de 24 000, la Guémara veut peut-être dire exactement 24 000 mais elle veut peut-être aussi dire « énormément ». On sait que durant la révolte, au moins 586 000 personnes sont mortes, sans compter celles décédées des suites de maladies et d'épidémies. Il est plausible – et je tiens à être le plus prudent possible en avançant cette théorie – que nos Sages incluent ces morts dans le compte des élèves de rabbi Akiva décédés durant cette période qui a suivi la destruction du Second Temple. Mais encore une fois, il ne s'agit là que d'une hypothèse historique, qu'aucune preuve ne vient étayer. Un autre lien avec rabbi Akiva a justement été découvert par Hanan, dans une des grottes de Judée. C'est là qu'il a trouvé des pièces de monnaie, frappées par les insurgés, et ornées de symboles juifs comme les quatre espèces, utilisés durant la fête de Souccot. Or, dans ces dessins qui ornaient les pièces de monnaie des insurgés, on trouve un étrog (cédrat), un loulav (branche de palmier) mais seulement une branche de Hadass (myrte) et une branche de Arava (saule), alors que la Halakha exige deux branches de saule et trois branches de myrte. La réponse à cette énigme est simple : les soldats de Bar Kokhva suivaient scrupuleusement la Halakha telle qu'elle avait été édictée par rabbi Akiva. Or, rabbi Akiva prescrivait une branche de myrte et une branche de saule pour les Arbat Haminim...

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