.."Il n'y aura pas de sécurité pour Israël sans un "Etat palestinien" "démocratique"(terroriste) à ses frontières (sa place)..." Sarkozy clairvoyant
Quelle clairvoyance Monsieur Sarkozy, effectivement il n'ya aura pas d'Etat palestinien démocratique aux cotés d'Israël.
Le seul consensus qu'il peut y avoir est sur la manière de s'y prendre pour détruire l'Etat d'Israël.
Aschkel
Le monde bouge aussi au Moyen-Orient: quelle évolution pour la Palestine?
Premièrement, c'était une erreur de mettre la fin de la colonisation comme préalable à la discussion entre Israël et la Palestine. La France est sans ambiguïté contre la colonisation, mais cela n'a pas de sens de mettre son arrêt comme préalable à toute discussion, parce qu'on sait très bien qu'au terme de la négociation, certains territoires pourraient revenir à Israël, d'autres à la Palestine, dans le cadre d'un échange agréé. La question des frontières entre les deux États est donc fondamentale. Deuxièmement, ce sont les Israéliens et les Palestiniens qui feront la paix, pas les Occidentaux. Troisièmement, la paix ne se fera pas si les États-Unis ne s'impliquent pas davantage. Quatrièmement, les Américains ne réussiront pas seuls. La rencontre de septembre à Washington fut une erreur, car il n'y avait ni Dmitri Medvedev, ni Angela Merkel, ni David Cameron, ni la France... Cinquièmement, je vais parler cette semaine à Benjamin Netanyahou ; il doit, selon moi, dire plus clairement que les Palestiniens ont droit à leur État et agir en conséquence. La France attend de lui qu'il prenne le risque de la paix. Durant toute ma vie politique, j'ai été un ami d'Israël, mais il n'y aura pas de sécurité pour Israël sans un Etat palestinien viable, démocratique et moderne.
Qu'allez-vous faire?
L'Europe doit s'engager politiquement et pas seulement financièrement. Nous allons prendre une initiative avant l'été, avec les Européens, pour relancer, avec les Américains, le processus de paix, parce que l'Europe ne peut être le premier payeur pour la Palestine et demeurer un nain politique dans ce dossier. Je veux dire mon soutien au président Mahmoud Abbas, et ma satisfaction de le voir agir pour rassembler son peuple, car rien ne sera possible sans la réconciliation palestinienne. La France veut que le processus de paix soit relancé avant le rendez-vous difficile de septembre à l'ONU.
Quelle est votre position sur ce rendez-vous, où les Palestiniens vont demander aux Nations Unies de les reconnaître comme Etat?
Si le processus de paix reprend durant l'été, la France dira qu'il faut laisser les protagonistes discuter sans bousculer le calendrier. Si, à l'inverse, le processus de paix est toujours au point mort en septembre, la France prendra ses responsabilités sur la question centrale de la reconnaissance de l'Etat palestinien. Depuis 20 ans, on connaît les paramètres de la paix et on n'a guère avancé. L'idée qu'on a le temps est une idée dangereuse. Il faut conclure. Il y a deux bonnes nouvelles: la réconciliation palestinienne autour de Mahmoud Abbas et le mouvement démocratique dans les pays arabes. Israël ne peut se contenter de faire du développement économique dans les territoires occupés. Le devoir des amis d'Israël est de lui dire la vérité. Et la vérité, c'est qu'il n'y aura pas de sécurité pour Israël sans un Etat palestinien démocratique à ses frontières.