Meïr Weintrater était rédacteur en chef de la revue "l'Arche".
Le comité directeur du FSJU a décidé, le 6 juillet au soir, la création d’un site Internet de L’Arche, auquel sera associé un journal trimestriel. Le site et le trimestriel seront dirigés par Laurent David Samama (ce dernier est actuellement collaborateur du site La Règle du Jeu, dirigé par Bernard-Henry Lévy, lequel l’a recommandé à Pierre Besnainou). Le site Internet devrait être opérationnel à la mi-octobre. Dans les présentations du site Internet et du journal trimestriel, il n’est pas prévu de faire appel aux anciens collaborateurs de L’Arche.
"L'Arche" a, donc, été passée aux pertes et profits par la direction du FSJU, sous la houlette de Pierre Besnainou, et repris via les conseils d'un proche de la présidence.
C'est très inquiétant, de la part de Pierre Besnainou, l'homme qui vient également d'être nommé, le 21 juin, Président d'une "commission israélienne de lutte contre l'antisémitisme et la délégitimation d'Israël".
Car cette liquidation de l'équipe entière de "l'Arche" va à l'encontre des missions que Pierre Besnainou se dit lui avoir été attribuées, comme "d'intervenir auprès des professionnels de l'information" contre les "manipulations de l'opinion".
En réalité, sur de chaudes recommandations des "arcanes", c'est un ami de BHL qui prend les rênes de ce qui subsiste de cette revue, dans l'esprit de J-Call dont nous connaissons tous le travail délétère de délégitimation des choix politiques du peuple israélien.
Ainsi, comme s'en plaignait récemment Serge Hajdenberg (le 30 juin : http://lessakele.over-blog.fr/article-le-president-du-crif-chez-j-call-serge-hajdenberg-78610648.html) sur les ondes de RCJ, avec la visite partisane de Richard Prasquier aux éléments de J-Call, une partie des élites de la Communauté juive de France se range à des opérations de trafic d'influence, dans le sens du pouvoir, plutôt que conformément au sentiment profond de la communauté elle-même.
Pierre Besnainou est, également, le mentor de Gil Taïeb, candidat-député pour les Français à l'étranger, susceptible de briguer une future présidence du CRIF. Voilà comment s'organise un réseau de contrôle de l'information et des relations avec le pouvoir, de façon à taire les voix qui dérangent.
De la même façon, la revue "Controverses" de Shmuel Trigano et Raphaël Draï, donnant la parole à nombre d'intellectuels juifs et non-juifs aux idées bien accrochées hors bien-pensance, semble plus que menacé de disparaître, à la rentrée, pour des raisons élémentaires de manque de soutien financier. Une telle revue critique n'a jamais reçu l'appui d'un de ces nombreux fonds dits "communautaires", censés "lutter contre la délégitimation" d'Israël. Ils préfèrent plutôt regarder couler "les pôles de résistance" et ensuite crier au loup, en surfant sur l'angoisse de ceux qu'ils prétendent représenter, tout à leurs reniements et abandons en bonne et due forme sur le terrain de la lutte.
C'est précisément contre cet esprit de Cour que nous nous insurgeons ici et c'est aussi pourquoi nous sommes heureux de constater que d'autres billets en ligne ne suivent pas nécessairement celle de ceux censés nous "diriger" (dans le mur?) et leurs chaudes recommandations.
Gad.
Le billet de Meir Weintrater
par Israel Infos Redaction
http://www.israel-infos.net/Le-billet-de-Meir-Weintrater-7002.html
Ils ne sont pas pro-palestiniens, ils sont anti-israéliens
Les médias français ont relaté les aventures des militants pro-palestiniens qui ont été empêchés d’embarquer pour Tel-Aviv, ...
parce que leurs noms figuraient sur une liste d’indésirables adressée par les autorités israéliennes. Certains, nous dit-on, envisageraient d’intenter une action en justice contre les compagnies aériennes.
Je n’ai pas de conseils à leur donner, mais il me semble que, s’ils veulent manifester pour la défense des droits de l’homme, ils devraient exiger la conversion de leurs billets en vols pour Damas.
Je plaisante, bien sûr. Ils ne le feront pas, et pas seulement parce qu’ils ont peur. Ils ne le feront pas, parce que toute leur passion est mise au service de la dénonciation d’Israël. J’ai qualifié précédemment ces militants de «pro-palestiniens».
En fait, j’aurais dû dire: «anti-israéliens». Car telle est la nature de leur combat, et c’est cela que je leur reproche.
On peut être, comme moi, partisan des droits légitimes des Palestiniens – y compris le droit à un État souverain coexistant pacifiquement avec l’État d’Israël, selon le principe «deux peuples, deux États» – et condamner vivement le comportement de ces soi-disant «pro-palestiniens». Ils sont moins pour les Palestiniens qu’ils ne sont contre les Israéliens. Ils ne militent pas pour la réconciliation et pour la paix, ils appellent sans relâche à la haine et à l’affrontement. Il suffit, pour s’en rendre compte, de lire leurs proclamations et de consulter leurs sites Internet.
Les militants dont l’activisme se polarise sur les Palestiniens, à telle enseigne qu’ils ne rêvent que de les rejoindre par les airs ou par la mer, se sont-ils interrogés une fois, une seule, sur ce qu’éprouvent les Israéliens?
Non pas les élites du pays ni le gouvernement de Binyamin Netanyahou, que je ne cherche pas à défendre à tout prix, mais les hommes et les femmes de la rue. Se sont-ils demandé à quoi les Israéliens aspirent, ce qu’ils craignent, ce qu’ils veulent vraiment? J’en doute.
Une telle conception du monde ne laisse pas de place à l’autre. Nos rêves de paix, ce n’est pas avec ces gens-là que nous pourrons les partager. Et pourtant, Dieu sait si la paix a besoin de bâtisseurs.