Bienvenue en Indonésie, pays où règnerait, si l’on en croit les contes à dormir mille et une nuits debout, l’inénarrable islam modéré™, cet islam des lumières qui n’existe que dans la fertile imagination de nos belles âmes. Tandis que ces idiots utiles des barbus devisent jusqu’à l’écœurement sur un Avicenne ou un Averroès, les minorités religieuses en terre d’islam vivent dans leur chair la dure réalité des persécutions musulmanes.
On n’ose imaginer les cris d’orfraie de la communauté internationale et les gros titres des médias si un millier de Suisses, dont femmes et enfants, avaient pris d’assaut une mosquée. Mais ici les agresseurs sont musulmans, et la scène se déroule en terre d’islam. La communauté internationale bâille, les médias chantent leurs berceuses.
Le bâtiment qui était en construction était près d’être livré, et devait servir à l’occasion de la messe de Noël. Les catholiques ont peur que d’autres attaques puissent avoir lieu durant la période des fêtes. La police et les autorités locales poussent cependant les catholiques à célébrer la messe de Noël.
Djakarta - La nuit dernière, une foule de musulmans en colère, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont pris d’assaut l’église de Saint-Albert dans le département du Bekasi à 30 kilomètres à l’est de Djakarta. La situation est désormais sous contrôle, mais la communauté catholique de la région a peur d’une nouvelle escalade avant Noël.
Kurniadi est un membre du comité responsable de la construction de l’église. Il raconte : « soudain, un groupe de motocyclistes sont arrivés là où se trouve l’église. Ils avaient des panneaux et du kérosène. Nous ne savons pas pourquoi ils nous ont attaqués. ».
Selon Kristina Maria Renteana qui était sur les lieux lors de l’attaque, « la foule comptait environ un millier de personnes, pas seulement des hommes, il y avait aussi des femmes et des enfants. »
C’est une tradition pour les musulmans indonésiens de faire un tour en voiture et en motocyclette pendant les « fêtes nationales ».
C’était la nuit dernière le début de la nouvelle année musulmane, le début du mois de Mouharram. Selon des sources anonymes, « la foule était composée de gens de Tarumajaya et de Babelan » deux villages dans le nord du Bekasi composés en majorité d’extrémistes musulmans.
L’église Saint-Albert, chapelle faisant partie de l’église Saint-Arnold du Bekasi, n’était pas complètement terminée. Commencée le 11 mai 2008, la chapelle disposait d’un permis de construction pour lieu de culte et était à 80% terminée. Les ouvriers avaient fini les murs et le toit. Ne restait plus à poser que le carrelage.
Bien que pas encore finie, elle était prête pour accueillir la messe de Noël de la communauté catholique.
Elle est désormais endommagée, mais la police et les autorités gouvernementales ont insisté pour que le prêtre de la paroisse, Père Joseph Jagadwa, maintienne toutefois la messe.
Source : AsiaNews