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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 15:46

 

 

 

 

BANNERALDO

 

 

 

Iran : l'heure de vérité approche

 

Par Aldo-Michel Mungo

 

pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

Analyste en géostratégie

Directeur de la rédaction du magazine militaire Carnets de Vol

 

Face à l'entêtement iranien, peut-on imaginer une action au-delà des sanctions économiques ? On sait que ces dernières ont montré dans le passé qu'elles pouvaient aisément être contournées. A moins d'être complètement sourd et totalement aveugle, tout un chacun devrait être désormais en mesure de discerner que l'Iran ne veut plus qu'une seule chose : la guerre. L'Iran cherche la guerre. Il finira par l'avoir. Mais seuls les Américains ont la capacité militaire de mener une intervention brutale.

 

Elections truquées, prise du pouvoir par la frange la plus radicale de l'islamisme iranien, répression dure de toute opposition, arrestation des opposants politiques, refus de tout compromis avec les principales puissances de la planète et affirmation que la fuite en avant vers le nucléaire continuera. Mais que cherchent les dirigeants iraniens ? La confrontation ? Dans ce jeu, ils ne peuvent que tout perdre. Sont-ils fous ?

Pour répondre à cette question et comprendre pourquoi le pouvoir iranien est jusqu'au-boutiste, il faut intégrer quelques données relatives aux croyances des Chiites. Pour ceux-ci I'Imâm Mahdi, dit Imam az-Zaman (Maître des temps), le douzième Imam, qui fut occulté (caché) par Allah au 9ème siècle, survit de façon mystique et demeure le pôle du monde. Il réapparaîtra à l'issue de l'apocalypse pour faire régner la justice, la paix et la prospérité sur la planète.

La spécificité historique de l'Iran chiite, isolé depuis des siècles de ses voisins arabes sunnites s'est nourrie de cette croyance. Mais au sein du Chiisme iranien s'opposent deux écoles de pensée, celles des Sadeghis et celle des Hojjatiye.

Cette dernière professe que le retour du Mahdi sera accéléré par l'extension du désordre qui doit aboutir à l'Apocalypse. Ils préconisent de participer activement à cette accélération des évènements. Ce sont des millénaristes messianiques qui s'agrègent autours de quelques ayatollahs ultraréactionnaires.

A partir de 1979, les Hojjatiye infiltrent toutes les institutions révolutionnaires comme les Pasdaran, le renseignement militaire et l'assemblée consultative. Mais depuis le décès de l'Ayatollah Khomeiny, ils ont petit-à-petit pris le contrôle complet de l'ensemble de l'appareil d'Etat. Au sommet, l'Ayatollah Khamenei, le Guide spirituel de la République, la plus haute autorité politique iranienne, il est celui qui décide et dispose; à la présidence de la République, Amhadinedjad ; à la présidence de l'Assemblée,Larijani, ancien négociateur nucléaire ; tous sont des Hojjatiye. L'ensemble du corps des Pasdaran (Gardiens de la Révolution) l'est également, ainsi que tout l'encadrement des structures étatiques. Tous les opposants déclarés appartiennent au courant de pensée adverse.

Les Hojjatiye forment une Junte islamique qui contrôle totalement l'Etat iranien.

Le comportement étrange des membres du pouvoir ne peut se comprendre que par cette affiliation. Le Mahdi est le sujet de conversation le plus important en Iran ainsi que le rôle que l'Iran et Ahmadinejad joueront pendant son retour prévu.

C'est la nouvelle frénésie.

Des agences de presse se consacrent presque entièrement aux signes précurseurs de son arrivée. Ahmadinejad n'a manqué aucune occasion de se référer directement ou indirectement à la réapparition prochaine du Mahdi. Il aborde fréquemment le sujet. En novembre 2005, il dit que sa principale mission dans la vie est de «Paver le chemin pour la réapparition glorieuse de l'Imam Mahdi. Si je crois qu'il va arriver d'ici deux, trois, quatre ans, pourquoi agirais-je avec ménagement? C'est le moment de se montrer fort, pur et dur». Il a dit et répété dans ses discours que le Mahdi ne se révèlera qu'après une guerre apocalyptique sur la Terre qui provoquera la mort d'une bonne partie de la population du monde.

Il y a bien sûr des fous dans toutes les croyances.

La seule différence c'est qu'aucun d'eux n'est Président d'un Etat qui cherche à se doter d'armes de destruction massive.

Dans toute l'histoire de l'humanité, aucun mouvement messianique n'a dirigé un Etat et aucun n'a possédé un arsenal nucléaire. Les plus dangereux dirigeants de l'histoire moderne sont ceux qui, comme Hitler, disposent d'une idéologie totalitaire et d'une foi mystique en leur propre mission. Ahmadinejad remplit ces deux critères.

Il est évident qu'un système totalitaire dirigé par des utopistes mystiques s'avère plus dangereux que le même, dirigé par des pragmatiques. C'est pourquoi, le jusqu'auboutisme apocalyptique des dirigeants iraniens aboutira à une confrontation.

C'est dans ce contexte, et lui seul, qu'il faut comprendre tous les évènements qui se sont déroulés en 2009 en Iran. En se mesurant aux puissants de ce monde, les dirigeants iraniens croient précipiter l'avènement d'un salut. Le nucléaire n'est qu'un moyen pour la réalisation de cette stratégie politico-mystique. Certes, on parle de paix pour l'humanité, mais cette paix n'est rendue possible, d'après leur doctrine, qu'après une bataille décisive qui préparerait les conditions de l'avènement de Mahdi.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime, sont partie prenante dans cette vision mystique du rôle que doit jouer l'Iran pour le retour du Mahdi et le salut de l'humanité.

Il est désormais évident que les négociations sont totalement inefficaces dans le cas d'un régime aussi retors et belliqueux que celui des fondamentalistes iraniens.

L'histoire nous a appris que les pays dont l'idéologie est fanatique ne cèdent que devant leur défaite. Ils n'acceptent jamais de compromis, même s'ils se trouvent au bord du désastre.

Une transition par le haut, c'est-à-dire initiée et négociée par les élites, n'est pas envisageable compte tenu du peu d'influence des opposants et une sortie par le bas, par une révolution dans la rue, n'est pas non plus envisageable car la société civile est faible et inorganisée.

 

Les Iraniens veulent la confrontation

 

La stratégie d'Obama de la main tendue a échoué et le jeu du bâton et de la carotte ne fonctionne pas.

D'autant que des informations font état de l'installation secrète par les Pasdaran de missiles antinavires sol-mer dans les faubourgs du port érythréen d'Assab, situé à proximité du détroit de Bad-el-Mandeb à une trentaine de kilomètres d'Asmara sur la mer Rouge. Si cela est vrai, Téhéran pourrait, depuis cette base, menacer le trafic maritime en mer Rouge où débouche le canal de Suez. L´Erythrée aurait donné à l´Iran le contrôle de ce port dans le cadre de la coopération stratégique entre les deux pays. Dans ce même pays, la force Al-Qods, corps d'élite des Pasdarans, forme dans des camps d'entraînement les rebelles yéménites Houthis, des chiites en rébellion aux confins du Nord-Yémen et dont l'aviation saoudienne pilonne les camps. Sous l'influence de l'Iran, cette minorité cherche à faire sécession pour constituer un satellite pro-iranien pouvant agir dans la péninsule arabique. Les Houthis ont reçu une aide illimitée en armes et en approvisionnement, sous la surveillance des Pasdaran, ainsi que d'experts du Hezbollah libanais. L'objectif de Téhéran est de mettre durablement un pied dans cette région située à quelques encablures du Golfe d'Aden, et disposer ainsi d'un moyen de pression sur la route du pétrole. Une zone hautement stratégique en cas de conflit et qui pourrait être incluse dans les premières frappes en cas de conflit.

La seule solution désormais est donc la confrontation avec l'Iran des Mollahs, car la priorité absolue est la sécurité stratégique du Golfe et de la mer Rouge.

"Si la guerre est horrible, la servitude est pire", écrivait Winston Churchill.

Recevant le prix Nobel de la paix, le président américain a affirmé que «les outils de guerre ont un rôle à jouer pour préserver la paix». Il a aussi longuement disserté sur la notion de «Guerre Juste». Barak Obama sait qu'un Munich nucléaire est impossible. Il sait aussi que l'Amérique impériale n'a pas le droit de déléguer à un allié, Israël, la tâche de résoudre le problème. Si les USA veulent garder leur rang de superpuissance, ils doivent assumer la lourde mission de résoudre définitivement la question iranienne.

Après pas mal de tractations et de gages réciproques, les Américains ont pu convaincre les Russes et les Chinois du danger de laisser la junte islamique disposer d'un arsenal nucléaire.

Depuis trois ans, les Américains plaident sans succès pour un embargo sur les produits pétroliers raffinés que l'Iran importe en quantités énormes (plus de 50% de sa consommation). Le corollaire d'une application stricte d'un tel embargo serait le contrôle des cargaisons des navires de commerce et le blocus des côtes. Version plus soft : des sanctions pour les compagnies d'assurances qui couvrent les navires marchands iraniens. Du même coup, privée d'assurance, l'importante flotte de pétroliers iraniens ne serait plus autorisée à entrer dans aucun port.

L'étincelle nécessaire à une guerre.

La guerre à l'Iran nucléaire ne choquerait pas. Surtout si cette guerre consiste à détruire l'ensemble du potentiel militaire, de neutraliser les Pasdaran et de précipiter la chute du régime dictatorial.

Mais les Chinois et les Russes ne veulent pas paver le chemin vers une guerre programmée. En tout cas ils ne veulent pas paraître la cautionner. Ils refusent donc cet embargo qui mènerait trop directement à une guerre provoquée avec leur bénédiction.

Or les fenêtres d'opportunité ne sont pas nombreuses. Il faut pouvoir rassembler discrètement des forces aériennes considérables à proximité du théâtre d'opération et la prochaine opportunité sera le relèvement de la 5ème flotte de l'US Navy basée à Bahreïn.

En temps normal, le dispositif naval américain dans le Golfe persique est constitué de deux porte-avions et de deux porte-hélicoptères, accompagnés par une trentaine de bâtiments d'escorte et de soutien. Durant la guerre contre l'Irak, en 2003, sa capacité a été portée à cinq porte-avions et six porte-hélicoptères présents dans le Golfe. En septembre 2007, alors que le Conseil de Sécurité était à nouveau saisi du dossier iranien, l'US Navy a effectué une démonstration de force sans précédent qui a amené dans la zone du Golfe et de la mer d'Oman la plus importante concentration navale depuis le déploiement occidental au large de Beyrouth, en février 1984. Les Américains ont en effet profité de la relève des bâtiments de la 5ème Flotte pour faire coïncider celle-ci avec la fin de ses exercices annuels dans la zone Pacifique-Océan Indien. Depuis lors chaque année, en septembre, la tension remonte d'un cran.

Actuellement d'importantes forces navales se concentrent pour participer à l'exercice interallié et interarmes RimPac (Rim of the Pacific); un exercice de très grande envergure où 20.000 hommes de 14 nations vont se déployer, jusqu'à la fin août, au large de Guam. C'est dans ce cadre qu'une flotte de navires de guerre américains, accompagné d'un navire israélien, a franchi le canal de Suez il y a quelques jours. Ce qui a fait dire à certains que la guerre contre l'Iran était imminente. Mais une dizaine de bâtiments ne sont évidemment pas suffisants pour mener une opération sur l'Iran.

Dans le même temps dans les semaines à venir, la France va redéployer le porte-avions Charles de Gaulle, et son groupe aérien composé de Rafale F3, dans l'océan Indien face aux côtes pakistanaises.

 

La guerre préemptive

 

L'embargo pétrolier aurait été considéré par les Iraniens comme un acte de guerre.

L'annonce, par la presse, d'une part que l'Arabie saoudite aurait autorisé les Israéliens à utiliser leur espace aérien pour des frappes contre l'Iran et d'autre part que les Israéliens disposeraient d'une base en Arabie saoudite font partie des multiples rumeurs tendant à provoquer les Iraniens. La technique du mouchoir rouge agité devant le taureau ..

Ces informations sont d'autant plus suspectes que le roi Abdallah, lors de la visite à Djeddah d'Hervé Morin le 5 juin, a déclaré "Il y a deux pays au monde qui ne méritent pas d'exister : l'Iran et Israël".

Mais l'essentiel est de provoquer les Iraniens car ces derniers ont prévenus qu'à la moindre velléité à leur égard, ils lanceraient une attaque préventive sur les bases américaines dans le Golfe, s'attaqueraient à leurs navires et bloqueraient le détroit d'Ormuz. Le but recherché étant de faire le plus de morts possible dans les rangs US et de déstabiliser les monarchies du Golfe ; au prix de 500.000 morts iraniens s'il le faut. Car la doctrine iranienne est de frapper en premier sans attendre la première attaque adverse.

Les Etats-Unis, et la coalition qu'ils dirigeront, lancerons donc des frappes préemptives.

Les Américains font couramment la distinction entre les attaques préemptives et préventives, une différence qui va au-delà des arguties. Une attaque préventive est fondée uniquement sur la possibilité que l'ennemi attaque sous peu. Une attaque préemptive est menée contre un ennemi sur le point d'attaquer. C'est la riposte anticipée à une menace imminente, un concept également intégré dans la doctrine française. La préemption est donc légitime, elle est très proche de la notion de légitime défense autorisée par l'article 51 de la Charte des Nations Unies.

Mais la préparation doit être particulièrement discrète pour éviter que l'Iran ne mette ses menaces à exécution et tout particulièrement éviter que le détroit d'Ormuz ne soit bloqué.

La particularité d'Ormuz réside dans son extrême vulnérabilité. A son point le plus étroit, le détroit fait 6,5km, mais les eaux territoriales iraniennes sont peu profondes et inaptes à la navigation, les navires sont donc obligés de transiter entre les îles Quoin et Ras Dobbah en Oman. A cet endroit, les passages maritimes font 1,8km de large dans chaque direction. Ce n'est pas le seul passage étroit pour accéder au Golfe Persique, les navires doivent encore transiter entre les îles de Jazireh-ye Tonb-e Kuchek, Bozorg et Abu Musa. Ces trois îles ont été prises de force en 1971 par les Iraniens au détriment des Emiratis, un contentieux de plus dans la région. 17,4 Millions de barils de pétrole passent tous les jours par le détroit d'Ormuz, soit 33,1% du commerce de pétrole mondial. Ce point de passage est l'un des plus névralgiques du monde, mais aussi un des plus vulnérables puisqu'il suffit de couler quelques navires pour le fermer. Les Iraniens peuvent mettre en ouvre cette menace. Le port militaire de Bander Abbas se trouve juste à l'entrée du détroit et des bases militaires sont situées sur les îles. Le blocus du détroit d'Ormuz se ferait à l'aide de bateaux civils qui mouilleraient des mines par centaines. L'Iran possède quelques 5.000 mines d'origine nord-coréennes, des EM11, EM31 et les redoutables EM52 qui activent un missile lorsqu'une cible passe à portée. Les Russes ont également livré un millier de mines marines dont des MDM-6.

Discrétion pour rassembler les forces alliées: il est en effet impensable de procéder comme pour les deux guerres contre l'Irak et mettre près de six mois pour déployer le dispositif militaire sous les caméras des télévisions.

L'indispensable coalition est déjà connue : Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Jordanie et Pakistan ; auxquels se joindront en deuxième ligne, défensive et non offensive, tous les autres pays arabes qui sont alliés des Etats-Unis.

Dans le cadre d'une attaque, les Américains disposent d'une base au Qatar et d'une base navale et aérienne au Bahreïn, où siège la 5ème flotte. Les Français disposent d'Al Dhafra aux Emirats et de Djibouti. Deux porte-avions nucléaires de l'US Navy et leur groupe naval patrouillent les eaux du Golfe, et un troisième est dans le Nord-ouest de l'Océan Indien face au Pakistan.

Positionnée en Méditerranée, face à Israël et au Liban, la 6ème flotte américaine est à 1.100km des frontières iraniennes. Sont à disposition les bases aériennes du Koweït, de Jordanie, des Emirats, d'Oman, d'Irak, d'Afghanistan et de Djibouti, soit plus de 500 avions de combat déjà déployés. L'Egypte mettra ses infrastructures à disposition. Les bases saoudiennes ne seront pas utilisées par des militaires non-musulmans, l'erreur religieuse de 1990-91 ne sera pas répétée. Les bases aériennes en Turquie ne pourront pas être activées, Recep Tayyip Erdogan a déjà choisi son camp : l'Iran.

Des bombardiers lourds B-52 et B-1 seront prépositionnés en Grande-Bretagne, d'autres B-52, avec des B-2, le seront à Diego Garcia dans l'océan Indien. Les bases de l'Otan en Europe seront également impliquées pour le soutien, de même que la base géante de Santa Maria dans les Açores.

Début septembre, de retour de RimPac, 3 porte-avions de l'US Navy vont relever les 2 bâtiments positionnés dans le Golfe et celui positionné face au Pakistan dans l'océan Indien. Les bâtiments relevés sortiront d'abord du Golfe, une mer fermée et dangereuse, à ce moment là dans la mer d'Oman et à proximité, se trouveront, outre le Charles de Gaulle et les porte-aéronefs de la Royal Navy et des Marines, 6 groupes aéronavals ; soit 480 avions de combat et 65 bâtiments de guerre.

De quoi donner des sueurs froides aux Iraniens.

Alors que dans la presse arabe, il ne se passe plus une semaine sans qu'un éditorialiste ne réclame «Bombardez l'Iran».

Vraiment, la fin de l'année 2010 sera celle de tous les dangers pour l'Iran.

 

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commentaires

G
<br /> <br /> Article limpide !<br /> <br /> <br /> Félicitations, Aldo-Michel<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Si le jusqu'au boutisme POLITICO-MYSTIQUE des AYATOLAHS , vas aboutir à une confrontation , alors à la Grace de D... ! , je suis trés troublé !..., La situation est trés SUREALISTE !...J'ai du<br /> mal à admettre que nous sommes à la veille d'un Désastre Apocalyptique .Merci pour votre Article!...Ce qui me rassure partiellement , Est que l'ETAT d'ISRAEL , ne soit pas ammené à etre SEUL<br /> dans cette GUERRE contre le gouvernement des Ayatolahs.G.G.C.<br /> <br /> <br /> <br />
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