Iran : Le Jundallah est sur le point d'executer le scientifique nucléaire kidnappé
DEBKAfile Reportage spécial 22 Décembre2010, 9:05 PM (GMT+02:00)
Adapté par : Marc Brzustowski
Pour © 2010 lessakele et © 2010 aschkel.info
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L’expert nucléaire iranien Amir Hossein Shirani capturé par le Jund Allah
Le mouvement clandestin baloutche Sunnite iranien Jund Allah a annoncé mercredi 22 décembre, son intention d’exécuter Amir Hossein Shirani, un expert nucléaire important, que l’organisation a enlevé le 8 octobre à l’entrée de l’installation nucléaire secrète d’Ispahan, à 340 kilomètres au sud de Téhéran. Si le Jund Allah se conforme à sa décision, Amir Shirani deviendra le premier expert atomiste iranien de haut rang à avoir été capturé et mis à mort par une organisation terroriste. Il sera également le second scientifique nucléaire que l’Iran aura perdu en un seul mois : le 29 novembre, des tueurs non-identifiés ont assassiné le Dr Majid Shahriari, chef du programme qui combat le ver Stuxnet ayant envahi des ordinateurs en Iran.
Le porte-parole du Jund Allah, Abdel Raouf Rigi, a fait cette déclaration mercredi : “ Nous exécuterons cet homme suite au refus des autorités iraniennes de répondre à nos exigences”.
Ces exigences, selon les sources de l’anti-terrorisme de DEBKAfilecomprenaient la libération de 200 individus emprisonnés désignés comme des « politiciens baloutches iraniens » et membres du Jund Allah. Il a démenti que les 11 hommes pendus par l’Iran, lundi 20 décembre, aient pu être membres du Jund Allah, comme l’a prétendu Téhéran.
“”L’Iran ment, comme toujours”, a expliqué Rigi. « Ceux [qui ont été pendus] n’étaient pas membres de l’organisation. Ils ont des liens tribaux avec certains combattants de la résistance, mais ils n’ont rien à voir avec ns récentes opérations en Iran. » Nos sources du renseignement rappellent qu’après le kidnapping de Shirani, Téhéran a essayé de prétendre qu’il n’était qu’un banal chauffeur et nettoyeur de voiture à Ispahan et n’avait rien à voir avec les activités du projet scientifique. Mais les renseignements occidentaux en savait plus et l’ont même identifié comme le cousin d’Ahmed Sultani, l’une des lumières conduisant le programme nucléaire iranien et directeur du site d’Ispahan, qui est une installation d’enrichissement d’uranium pour la production d’armes nucléaires.
L’Iran a pour pratique courante d’employer les membres d’une même famille sur ses sites les plus secrets, comme précaution contre les fuites d’information, d’espionnage et de désertion.
Le 28 novembre, le Jund Allah a diffusé une interview enregistrée du scientifique captif sur la chaîne TV Al Arabiya saoudienne, dans laquelle il admettait travailler depuis trois ans à l’enrichissement d’uranium dans le centre de recherche nucléaire secret d’Ispahan, avait été recruté par un proche, Ahmed Sultani, manager général de l’installation. « Durant le temps où j’ai travaillé là, j’ai appris que le centre servait à enrichir l’uranium pour fabriquer des bombes nucléaires », avouait-il. « Parce que l’ingénieur Sultani était mon proche parent, on m’a permis d’assister à la plupart des réunions », ajoutait le scientifique capturé.
“Le travail au centre”, dévoilait-il, « tournait 24h par jour et était subdivisé en trois changements d’équipe. Environ 50 ingénieurs travaillaient à chaque tour ».
Ayant extorqué tous les secrets que l’expert kidnappé détenait, dont les noms et fonctions de l’équipe présente à Ispahan, le Jund Allah a offert de le rendre en retour des internes détenus dans les prisons iraniennes. Mais Téhéran a décidé qu’il n’avait plus besoin de l’expert et n’a aucun remord de l’abandonner au sort que lui réservent ceux qui l’ont capturé.
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