Téhéran vit au rythme des émeutes, affirme la télévision « Al Arabiya ». Les fonctionnaires iraniens font état de leur profond désaccord avec les mesures prises par le gouvernement pour faire face aux sanctions économiques internationales. Téhéran vient en effet de supprimer les subventions sur l’essence, provoquant une hausse de près de quatre fois du prix du litre. Les files d’attente sur les stations services s’allongent et un vent de rébellion souffle sur la population. Reste à savoir sur l’opposition (mouvement vert) peut surfer sur ce mécontentement et capitaliser politiquement, alors que le régime des mollahs renforcent la répression.
C’est dans ce climat marqué par une très forte tension sociale et politique que les autorités ont annoncé, ce matin, l’exécution de 11 membres présumés de l’organisation Jund Allah. Ce mouvement sunnite, qualifié de terroriste, avait revendiqué l’attentat suicide commis la semaine dernière à Chabahar. Ses onze militants ont été exécutés tôt ce matin dans la prison de Zahedan, la capitale de la province de Sistan, dans le sud-est de la République islamique. Ces mises à mort semblent surtout destinées à terroriser la population et l’opposition et à les empêcher de tenter la moindre déstabilisation du régime.
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