Israël a salué le dernier rapport de l'AIEA (Agence internationale de l'Energie atomique), publié jeudi. Le document confirme le risque de fabrication de l'arme nucléaire en Iran. "Le nouveau rapport de l'AIEA aborde de manière plus claire les aspects militaires du programme nucléaire iranien", estimait le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
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S'agissant du premier rapport de l'Agence sous le mandat du nouveau directeur, le Japonais Yukiya Amano, l'Etat hébreu estime que l'AIEA "possède une grande quantité d'informations fiables concernant les activités iraniennes passées et présentes susceptibles de prouver leur caractère militaire". Parmi ces activités figure la récente décision d'enrichir à 20 % l'uranium iranien ainsi que celle de poursuivre la construction de la centrale de Qom.
Une position plus claire
Dans son rapport, l'AIEA a suggéré pour la première fois que Téhéran a soit repris ces activités soit ne les a jamais suspendues - alors que les renseignements américains pensaient le contraire. Ainsi, l'Agence semble désormais rejoindre le camp de l'Allemagne, de la France, de la Grande-Bretagne et d'Israël. Pourtant, selon l'envoyé iranien auprès de l'Agence atomique, Ali Asghar Soltanieh, le rapport "confirme la nature pacifique des activités nucléaires iraniennes".
Le langage du document onusien semble, par ailleurs, beaucoup plus critique concernant le manque de coopération de la République islamique. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères s'est dit "très alarmé" par l'incapacité de l'Iran à prouver que ses intentions sont pacifiques. Ses déclarations pourraient suggérer un rapprochement russe avec les pays occidentaux, notamment en faveur d'un renouvellement des sanctions économiques à l'encontre de Téhéran. Une éventualité néanmoins écartée par le vice-ministre russe, plus tard dans la journée.
Enfin, pour le ministère français des Affaires étrangères, le rapport de l'AIEA prouve "à quel point il est urgent de prendre des mesures contre l'Iran". Jusqu'à présent, les Etats-Unis et ses alliés occidentaux ont systématiquement appelé à un quatrième round de sanctions. Mais la Chine, qui dépend des exportations énergétiques iraniennes, refuse de soutenir une telle décision.
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