
Les liens de plus en plus étroits entre le gouvernement libanais et le Hezbollah préoccupent sérieusement Israël. Les autorités du pays voient en effet d’un mauvais œil la décision récente du parlement libanais qui, dans le cadre de la formation d’un gouvernement d’union nationale, a permis au Hezbollah de conserver ses armes malgré les vives critiques émises par des juristes pro-occidentaux.
On se souvient que la semaine dernière, le Premier ministre Netanyahou avait mis en garde contre ce danger, soulignant que le Hezbollah était « devenu l’armée du Liban » et constituait une force prédominante dans le pays du Cèdre.
De son côté, le président libanais Michel Sleimane, en visite à Washington, a demandé expressément aux Américains de lui délivrer dans les plus brefs délais les armes commandées pour son armée. Cet appel pressant témoigne de la confusion qui règne actuellement au sein du gouvernement du Liban composé d’une part de pro-occidentaux et de l’autre de groupes conduits par le Hezbollah et donc proches de la Syrie.
Les Etats-Unis procurent depuis longtemps une assistance militaire au Liban, leur octroyant notamment des équipements pour un montant de 410 millions de dollars pour son armée et sa police. Toutefois, ils se sont toujours gardés de lui fournir des armements sophistiqués, de crainte qu’ils ne parviennent finalement aux terroristes du Hezbollah.
Pour Hisham Jaber, directeur du Centre du Proche-Orient pour les Etudes et les Relations publiques dont le siège est à Beyrouth, l’appel lancé par Sleimane s’inscrit dans le cadre des efforts qu’il déploie à l’heure actuelle pour intégrer éventuellement l’armement du Hezbollah au sein des forces régulières libanaises.
[Dimanche 13/12/2009 11:22]