Par Dominique BOURRA
D’après une récente étude publiée par Merrill Lynch, Israël présenterait le plus faible taux mondial d’investissement dans les infrastructures mobiles. Particulièrement dans le secteur de l’internet mobile. Les grands opérateurs Cellcom et Bezeq se trouvent épinglés, tandis que Partner Communications riposte, mettant en avant son leadership technologique et le passage de son réseau au 4G.
Les statistiques déconcertantes de la grande banque d’affaires américaine vont à l’encontre des idées reçues présentant Israël comme un leader et un pionnier en matière d’investissement dans le numérique en général. Le journal économique Globes souligne ainsi le paradoxe et s’inquiète de la qualité du service aux utilisateurs sur le long terme, alors que les tarifs restent relativement élevés. (Pour le moment car dans un délai de 3 ans le ministère des télécoms a promis de faire chuter les tarifs et d’abaisser la barrière d’entrée sur le 3G pour booster la concurrence).
Pour pondérer son constat, Merrill Lynch livre cependant plusieurs explications rassurantes et appelle la topographie à la rescousse. La taille minuscule du pays (moins étendu que la Lorraine) constitue en effet un avantage en matière de couverture. Par ailleurs 70% de la population vit dans 3 grandes agglomérations dont la superficie cumulée équivaut à celle de Moscou. Enfin, les régions les plus peuplées sur la zone littorale sont quasi plates, donc facile à couvrir avec un minimum d’antennes.
Merril Lynch n’étend pas toutefois son analyse au réseau militaire israélien. Tsahal étant l’un des plus grands opérateurs israéliens de téléphonie. Fermé aux abonnés certes, avec la particularité notable d’inclure le cryptage et la résilience à haute dose, d’où l’adoption de certaines dispositions spécifiques comme le recours massif à la fibre optique.
Dominique Bourra, CEO NanoJV.
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