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Alors qu’Ahmadinejad répète « qu’Israël doit être rayé de la carte », Israël a élaboré, si les USA refusaient d'agir, des plans secrets pour utiliser des armes nucléaires à faible rendement afin d’éliminer une menace nucléaire iranienne.Israël préfère certes user de moyens diplomatiques pour arriver à ses fins mais Barak déclare qu’Israël n’aura pas peur d’utiliser en dernier recours et pour assurer sa survivabilité des frappes préventives.
Tout se passe comme si, exhibant déclarations et missiles, Téhéran voulait imposer son fait accompli en prouvant l’impossibilité des frappes militaires préventives, son pari étant que l'Amérique n'aura pas la volonté politique de se lancer dans un conflit, qui générerait des menaces sur le pétrole.
Cependant, le ‘Conplan 8022’ US est un scénario militaire d’attaque rôdé et l’élimination des sites nucléaires qui impose des centaines de sorties aériennes pendant des semaines est à la hauteur des capacités américaines avec leurs 120 bombardiers capables d'attaquer 5000 cibles en une seule mission. "Je pense que la fabrication par l'Iran d'armes nucléaires est inacceptable. Nous devons organiser un effort international pour empêcher que cela puisse se produire. L'Iran soutient des organisations terroristes. Je pense que c'est quelque chose qui doit cesser", a dit M. Obama lors de sa première conférence de presse.
Israël peut et avec du 'mini-nuke'
Cependant et même si le nucléaire rendait l’Iran intouchable, l’élection de l’aile pacifiste d’Obama lui redonne des ailes et cantonne les USA à une pure non intervention, rendant, en conséquence, une intervention israélienne quasi sûre.
Soucieux de ne pas favoriser un "front arabo-musulman", Washington devrait dissuader mollement Israël d'intervenir. Pour Tsahal, l'objectif serait plus difficile à atteindre que le réacteur irakien Osirak en 1981. Ses 70 avions devraient franchir une distance bien plus importante de plus de 3000 KM aller-retour avec un ravitaillement en vol nécessitant bien plus que leurs 5 petits C-130, c'est-à-dire un soutien logistique américain qui, lui, ne serait pas refusé. Israël dispose de son propre réseau de satellites espions qui surveille constamment tous les sites considérés comme "suspects" disséminés en Iran. L’Air israélien a ciblé ses investissements récents pour une frappe anti Iran.
2 escadres de l'armée de l'air d'Israël s'entraînent à utiliser des bombes nucléaires "anti-bunkers"** ('mini-nukes') pour démolir l’enrichissement d’uranium car des frappes conventionnelles ne seraient pas suffisantes pour raser ces installations construites sous une chape de 20 m de béton. Israël a identifié 3 cibles principales au sud de Téhéran, dont Natanz pour l'enrichissement sous terre de l'uranium. Des pilotes israéliens s’entraînent vers Gibraltar pour des voyages de plus de 3000 km vers l'Iran.
** Suivant des bombes conventionnelles à guidage laser ouvrant des tunnels dans les cibles, des mini-bombes nucléaires anti-bunkers seraient tirées, explosant profondément dans le sol. De tels engins rompraient le tabou nucléaire, provoquant une réprobation internationale et une solidarité des pays musulmans envers l'Iran. Les américains y sont hostiles. L'alternative reste l'héliportage de commandos chargés de la destruction des sites, avec les risques inhérents à ce type d'opérations
Les Cibles d'Israël en Iran
Les cibles sont nombreuses et le secret du succès est d’identifier les nœuds essentiels du développement d’armes nucléaires et les plus difficiles à remplacer. Parmi ces 100 sites,
- le réacteur de Bushehr, un site vulnérable, fixe et hautement visible sur la côte sud de l’Iran.
- une autre cible serait l’usine d’eau lourde secrète près d’Arak, pour la production de plutonium.
- une 3ème cible serait la centrifugeuse de Natanz, enterré sous plusieurs couches de béton armé.
- un autre objectif serait l’Aciérie Nationale d’Ispahan, susceptible de fournir des produits métallurgiques liés au nucléaire.
- l’installation d’eau lourde d’Arak et celle d’UF6 à Rudan près de Shiraz sont accessibles, mais plus proches du centre de l’Iran
Les Routes des avions de Tsahal
Les avions passeraient probablement par une route contournant la Jordanie par le sud – au-dessus des déserts saoudiens – puis débouchant sur le Golfe Persique. Ce qui exigerait 2 ravitaillements en vol. Mais il y aurait aussi l’option d’utiliser un corridor à travers l’espace aérien jordanien, syrien ou irakien – tout en empêchant des missiles sol-air ou des chasseurs ennemis d’engager d’autres éléments des forces aériennes.
Israël préférerait frapper à partir d’un point de départ dans l’espace aérien ami de la Turquie, mais cela nécessite également une grande dextérité diplomatique. De plus, comme la plupart des cibles se trouvent au sud et au centre de l’Iran, une frappe aérienne israélienne à partir du sol turc aurait besoin de voler exactement au-dessus de la ligne de front des défenses aériennes iraniennes. Une route alternative à partir de la côte érythréenne, au-dessus d’Oman et du Yémen, aux faibles défenses aériennes, pourrait supprimer 1000 km que les chasseurs-bombardiers devraient franchir.
La riposte iranienne : Un risque de 20000 morts israéliens
L'aviation de combat iranienne ne saurait offrir une résistance crédible à une campagne aérienne massive. Mais la défense antiaérienne et antimissile de l'Iran a bénéficié d'une montée en puissance grâce aux matériels livrés par Moscou.
L’intervention israélienne conduirait, dans tous les scénarios, à des pertes israéliennes très sévères, même si Tsahal est assurée d’arriver, in fine, à ses fins. Il faut savoir que l’Iran enverra, dès détection d’une attaque sur son sol, des frappes aériennes suicides, nombreuses et destructrices sur les environs de Tel Aviv. Les Etats Majors évaluent qu’une partie de ces avions seront arrêtés par les défenses anti aériennes mais restent persuadés que les dégâts causés par les avions ennemis rescapés occasionneront pas moins de 20000 victimes israéliennes.
La menace que fait peser Téhéran est également d'ordre "asymétrique" avec d’autres menaces : son régime dispose de relais, avec le Hezbollah au Liban et le Hamas en Palestine, où il pourrait déclencher des violences. Ses missiles Shahab3 sont capables d'atteindre Israël et les monarchies du Golfe. L'Iran peut aussi favoriser une recrudescence d'attentats en Irak, en Afghanistan, et partout où des commandos-suicides pourraient menacer les intérêts américains ou occidentaux.
Israël est fin prêt
"Nous sommes convaincus que l'Iran continue d'agir pour obtenir l'arme nucléaire et continue à tromper le monde en menant des négociations sur le contrôle de cet armement". Tzipi Livni, a mis en garde Obama, "contre toute tentative de dialogue direct avec l'Iran, qui serait interprété comme une marque de faiblesse".
Israël, tous partis confondus, est donc prêt à affronter de tels risques et impacts :
a) après épuisement des essais de négociation, b) si sa survie était en jeu et
c) si les USA refusaient lâchement d’intervenir.
Au nom de la sacro sainte"doctrine" élaborée il y a plus de 25 ans par Begin, qui prône l’action militaire pour empêcher les pays du Moyen-Orient de se doter d'armes de destruction massive, notamment nucléaires, qui pourrait rayer Israël de la carte.
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