Par Dominique BOURRA
“Cluster bomb”, c’est ainsi que le Pr Peer décrivait cet été sa création pour Science Daily. Tous ceux qui ont été confrontés au problème directement ou indirectement connaissent les effets secondaires ravageurs des chimiothérapies.
Les nouvelles thérapies à l’étude entre autres en Israël, permettront de cibler directement les tumeurs sans propager des substances médicales toxiques dans l’ensemble de l’organisme. Une avancée fondamentale (on ne comprend pas d’ailleurs que ces recherches ne soient pas la priorité numéro 1 en Europe) pour les patients et leurs proches, c’est à dire l’ensemble de la population.
Le Pr. Peer expliquait donc cet été qu’il avait mis au point avec le Pr Rimona Margalit du département de biologie moléculaire de l’université de Tel-Aviv un “nano-véhicule” permettant de déposer les médicaments hautement toxiques directement dans les cellules cancéreuses en limitant les effets secondaires pour l’organisme.
L’astuce consiste à recouvrir le “nano-missile” d’un sucre reconnu par les récepteurs de la plupart des tumeurs cancéreuses. Le transformant ainsi en cheval de Troie biologique. Et Peer comparait cela aux bombes à sous-munitions. Une métaphore politiquement correcte en Israël ou tout le monde se bat pour la sécurité civile et militaire des citoyens. Dans un autre domaine biomédical la pilule endoscopique développée par Given Imaging (succès mondial) s’inspirait de technologies militaires mises au point par le missilier Rafael. Les transferts systématiques du militaire vers le civil étant l’un des facteurs de succès de l’industrie high-tech israélienne.
Un accord de transfert de technologie sur la ”nano cluster bomb anticancer” a déjà été passé depuis longtemps entre l’équipe du Pr Peer et la société californienne Oruus qui effectuera les essais cliniques dans les prochaines années et donnera sa chance au produit.
Le “nano sous-marin” biotechnologique du Pr Dan Peer a été “redécouvert” par les européens à l’occasion du très récent salon NanoIsrael 2010, vitrine du savoir-faire israélien (simple partie émergée de l’iceberg comme NanoJV l’explique souvent à propos de ce genre de manifestation). On remarquera juste au passage que les américains n’ont pas attendu le salon pour s’extasier sur les avancées israéliennes et travailler avec eux. But that’s another story. A suivre.
Dominique Bourra, CEO NanoJV.
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