Lire également
>Tsahal vous parle désormais en français
> Vidéo : Le Blocus Maritime sur la Bande de Gaza en Cinq Points
Par le passé, Tsahal a déjoué de nombreuses tentatives de contrebande d’armes à destination de la bande de Gaza, justifiant ainsi la nécessité d’imposer un blocus maritime – que la prochaine flottille a l’intention de violer.
Le mardi 15 mars 2011 au matin, des soldats des Forces Spéciales de la Marine israélienne (la Shayetet 13) ont intercepté un bateau transportant un chargement d’armes équivalent à celui saisi sur le Karin-A en 2002, à 200 miles à l’ouest des côtes israéliennes, sans rencontrer aucune résistance de la part des membres de l’équipage. La cargaison du Victoria, un navire battant pavillon libérien et naviguant entre le port de Mersin en Turquie et celui d’Alexandrie en Égypte, était destinée aux organisations terroristes de la bande de Gaza. Les armes, d’origine iranienne, devaient être déchargées en Égypte avant d’être infiltrées dans la bande de Gaza . Les services de renseignements israéliens avaient suivi de près le déroulement des événements et ont joué un rôle majeur dans la saisie du bateau, effectuée en conformité avec les lois internationales.
Le Victoria transportait 50 tonnes d’armes et autres équipements militaires, dont : 66 960 balles de Kalachnikov de calibre 7.62mm, 230 obus de mortier de 120mm, 2270 obus de mortier de 60mm, 2 systèmes de radar fabriqués en Angleterre, 2 grues hydrauliques de montage pour le système de radar, 2 dispositifs de lancement et 6 missiles antinavires C-704 d’une portée de 35 km de manufacture chinoise. Des guides d’utilisation en persan ainsi que des symboles des Gardes de la Révolution Islamique ont également été trouvés sur le navire, mettant en évidence la lourde implication iranienne dans la tentative de contrebande. L’obtention de missiles antinavires C-704 aurait constitué un gain stratégique significatif pour les organisations terroristes opérant dans la bande de Gaza.
Le Francop a été intercepté au large des côtes de Chypre en route de l’Iran vers la Syrie d’où son chargement devait être transféré clandestinement au Hezbollah au Liban par voie terrestre. Le bateau transportait 36 conteneurs d’armes, pour un poids total de 500 tonnes : 9000 bombes de mortier, 3000 roquettes Katioucha, 3000 cartouches de fusil, 20 000 grenades et 500 000 balles d’armes à feu. Ni l’armateur ni l’équipage n’étaient au courant du contenu de la cargaison, dissimulée dans les conteneurs sous des sacs en polyéthylène. La cargaison avait été chargée au port de Bandar-Abbas en Iran sur un navire iranien et transférée sur le Francop, un navire allemand, lors d’une escale dans le port égyptien de Damiette. La quantité d’armes saisies était dix fois plus importante que celle du Karin-A.
Le Hansa India, naviguant en provenance d’Iran et battant pavillon allemand, était censé décharger sa cargaison de 8 conteneurs en Égypte. Suite aux avertissements lancés par les autorités allemandes, le vaisseau n’a pas été déchargé et a continué sa route jusqu’à Malte où il a été saisi. On y a découvert une cargaison de munitions et de matériel industriel conçu pour la production d’armes, apparemment destiné à la Syrie.
L’Abu Hasan a été intercepté dans les eaux à l’ouest de Haïfa, alors qu’il naviguait du Liban vers l’Égypte en transportant à son bord des explosifs du Hezbollah destinés à la bande de Gaza. Le bateau lui-même était un bateau de pêche, utilisé afin de dissimuler ses intentions. La cargaison contenait un système d’activation par radio pour faire exploser des bombes à distance, des CD d’instructions sur la façon de perpétrer des attentats suicides à la bombe, 5 boîtes pleines de détonateurs de roquettes et 25 détonateurs de roquettes de type Katioucha. Les cerveaux de la tentative de contrebande d’armes étaient liés à l’Autorité Palestinienne d’Arafat et au Hezbollah.
Après de nombreuses tentatives de lier contact avec un bateau de pêche palestinien inconnu se dirigeant de la bande de Gaza vers Israël, le bateau piégé à la bombe, a explosé près d’une bateau de patrouille de sécurité israélien, faisant 3 blessés modérés et 1 blessé léger parmi les soldats israéliens.
Deux Palestiniens ont été surpris en train de nager le long de la côte dans le nord de la bande de Gaza, munis de 4 grenades, un fusil d’assaut AK-47, et 4 chargeurs remplis de munitions, dans une tentative d’infiltrer une communauté israélienne du sud du pays.
Le Karin-A a été intercepté en Mer Rouge, alors que son chargement était destiné à l’Autorité Palestinienne. Il transportait 50 tonnes d’armes dans 80 conteneurs immergeables, dont : des roquettes RPG-7, des lance-roquettes antichar RPG-18, des mines antichar et antipersonnel de fabrication iranienne, 2200 kilogrammes d’explosifs brisants, des missiles et lance-missiles antichar de type Sagger, ainsi que des fusils d’assaut, mitrailleuses, AK-47, 735 grenades, 700 000 balles de petit calibre et de l’équipement de plongée. Les conteneurs immergeables devaient être plongés dans la mer, ramenés vers la bande de Gaza par le courant marin et enfin être récupérés par un plus petit bateau pour être livrés dans la bande de Gaza.
L’ancien conseiller financier et bras droit de Yasser Arafat de l’époque, Fouad Shubaki, était largement impliqué dans la tentative de trafic d’armes. Parmi les membres d’équipage se trouvaient des membres de l’Autorité Palestinienne et Arafat finit par admettre l’implication de l’Autorité Palestinienne dans la tentative de contrebande. Le bateau avait été acheté au Liban et transportait des marchandises à usage civil (graines de pastèques, graines de sésame, riz, jouets, vêtements) entre le Soudan et le Yémen, dans le but de dissimuler les armes à bord.
Le Santorini a été intercepté alors qu’il naviguait en provenance du Liban à destination de la bande de Gaza. Il contenait une importante cargaison de 40 tonnes d’armes, dont des missiles anti-aériens Strela du même genre que celui utilisé par les terroristes ayant visé et manqué de peu l’avion d’Arkia transportant des passagers israéliens, au décollage de Mombassa au Kenya en novembre 2002. La cargaison contenait également des mortiers, fusils d’assaut et armes à feu, grenades, mines et matériel explosif, des lance-missiles antichar portatifs RPG-7 et des fusées d’artillerie.
Trois membres de l’équipage à bord du Santorini ont été condamnés pour tentative de trafic d’armes du Liban vers la bande de Gaza : la capitaine (un trafiquant d’armes professionnel) et deux membres de sa famille à bord du bateau. Les trois hommes avaient déjà été impliqués dans trois tentatives précédentes de contrebande soutenues par le Hezbollah et le FPLP-CG (Front Populaire de Libération de la Palestine – Commandement Général).
Le Santorini avait été acquis par le FPLP-CG dans une petite île au large de la Syrie et était immatriculé en tant que bateau syrien. Lors de précédentes tentatives de contrebande par l’équipage, les armes avaient été empaquetées en Syrie et transférées du Liban par un bus syrien. Une partie de l’armement antichar provenait d’Iran.
commenter cet article …