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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 09:48



par http://yerouchalmi.web.officelive.com/Yer113.aspx



 L’échec de la Bombe Nazie Partie 1 - 1939
          A l’heure où des pays vraiment très peu démocratiques comme l’Iran islamique ou la Corée du Nord veulent avoir leur Bombe, il n’est pas inutile de revenir sur les heures les plus sombres de notre Histoire. Comment avons-nous échappé à la catastrophe intégrale qu’aurait été une Bombe atomique nazie ? 
Aujourd’hui encore, il faut rester vigilants car des relents nauséabonds dans notre propre pays nous rappellent que le combat pour la Liberté est un combat permanent. Certains tentent de réécrire l’Histoire et cela n’est pas admissible. Nous commençons dans cette 1è partie par l'année 1939 : 
- a) prise de conscience des possibilités militaires par les scientifiques 
- b) idem pour les Etats qui classifient et protègent ces recherches 
- c) puis les encouragent et les coordonnent plus ou moins bien. 


A) Prise de conscience des scientifiques

          Depuis le début du XIXè siècle, avaient été accumulées des connaissances qui devaient  conduire à l’âge du Feu nucléaire, la Guerre en ayant été un accélérateur :
   - Modèles atomiques : noyau, protons+ rassemblant la masse, électrons périphériques-
   - Equivalence masse-énergie
   - Radioactivité spontanée et provoquée grâce à l’instabilité de certains noyaux lourds
   - Schéma de "fission" d’un noyau-père en 2 noyaux-fils, avec "défaut de masse" et dégagement conséquent d'une énergie immense
   - Identification du neutron (lourd non chargée, donc, idéal pour bombarder un noyau lourd)
           A la veille de la Guerre, l’intérêt se portait sur la fission par bombardement neutronique de l’Uranium U92 (92 protons) en ses 2 isotopes U238 (99% /non fissile) et U235 (0,7% /fissile), avec dégagement d’une énergie considérable correspondant au défaut de masse résultant de la fission. La difficulté consistait à enrichir l'Uranium en isotope 235,  au-dessus du seuil nécessaire à la réaction et des 0,7% de l’Uranium naturel. Une autre piste était de maintenir de l’Uranium naturel sous un flux de neutrons "ralentis" dans un "réacteur nucléaire", pour obtenir du Plutonium Pu239 fissile. Le seul ralentisseur de neutrons connu était "l’eau lourde" (
D2O au lieu de l'eau H2O), où l’Hydrogène (1 proton) est remplacé par le Deutérium (1 proton + 1 neutron). 


B) Prise de conscience des Etats 

-) Allemagne 

Après la publication de Hahn & Strassmann
 (photo), les informations des scientifiques commencent à remonter vers l’Etat dès la fin 1939. Les Pr. Harteck et Bothe, le Dr Diebner évoquent la possibilité d’aboutir à une Bombe atomique (fission explosive), ce, dans un contexte militaire. D.ieu merci, ces quelques nazis fanatiques restés en Allemagne étaient des savants de second plan, la stupide dictature nazie ayant fait fuir ses meilleurs physiciens.

-) France 

La France s'inscrit dans le peloton de tête en nucléaire : à la même époque, au Collège de France, le trio Frédéric Joliot 
(photo)/ Halban/ Kowarski montre les possibilités de «réaction en chaîne» par fission de l’Uranium, le Brevet et les détails, vu leur contenu militaire potentiel, s’étant logiquement vus interdire toute divulgation par le Président Daladier.

-) Royaume-Uni

Les physiciens émigrés d’Europe pour fuir les Nazis, comme Rotblat qui travaille à Liverpool avec Chadwick (l’inventeur du neutron), ou encore Peierls et Otto Frisch,  au Centre de Recherches de Birmingham, représentent, en 1939, un apport considérable. 

-) USA

   . Le physicien italien Fermi (
à gche, Nobel 38 pour la radioactivité par bombardement neutronique), a quitté l’Italie car son épouse est Juive. D’autres physiciens italiens, formant avec lui le Groupe de Rome viendront le rejoindre aux USA pour travailler sur l'Uranium.
   . Léo Szilard (
& Einstein - photo) avec Wigner et Teller, juifs chassés de Hongrie par les Nazis, aboutissent aux mêmes conclusions que l’équipe Joliot en France. En 1939, 3 ans avant l’entrée en guerre des US, Szilard est à l’origine d’une initiative courageuse incitant les scientifiques à rompre tout contact avec les savants nazis.
   . La lettre d’Einstein à Roosevelt d'aôut 39 est un élément important et connu dans lequel il évoque les résultats de Joliot, Fermi, Hahn et Szilard : " On peut maintenant envisager une réaction en chaîne avec l'Uranium, par laquelle des masses d’énergie et des nouveaux éléments pourraient être générés, pour des bombes ultra-puissantes d’un nouveau type."
La lettre se veut avertissement, en pointant le danger que des physiciens nazis fanatiques, puissent fabriquer une bombe atomique pour Hitler.

C) Les décisions des autorités

-) Allemagne

On note, fin 39, une coexistence d’équipes concurrentes, dispersées, sans coordination, à l'exception des recherches du Dr Diebner sur l’enrichissement en U235 et l’obtention d’eau lourde supervisées par le Ministère de la Guerre. Echappant à son contrôle 3 autres pôles de recherches nucléaires :
- A Berlin, le Pr. von Ardenne s’attelle à la réalisation d’un réacteur et d’un cyclotron, tandis que le Pr. Werner Heisenberg s’attaque directement au réacteur nucléaire 
- A Heidelberg, le Pr. Bothe se consacre à la construction d’un cyclotron.

-) France

Les perspectives militaires des travaux du trio Joliot étant reconnues, le Gouvernement lui fournit les éléments matériels nécessaires au développement de ses recherches.
. Minerai d’uranium : la Belgique livre 6 T d’oxyde d’Uranium de qualité du Congo belge.
. Eau lourde : le Laboratoire de Joliot ne dispose que de... 50 g de D2O ! Sur sa demande, le Ministère de l’Armement acquiert en 'prêt gratuit' en mars 1940 le seul stock situé en Norvège (moins de 200 litres /"Bataille de l’Eau lourde), qui veut éviter d'aider les Allemands.

-) USA

En réaction à la missive d’Einstein, Roosevelt crée une "Commission Uranium" avec Briggs à sa tête et qui recommande de s’assurer de la disponibilité d’oxyde d’Uranium et de graphite, pour la fission contrôlée de l’Uranium.

D) Conclusion pour l'année 1939

          L’année 1939 aura vu un fantastique bouillonnement scientifique : en peu de mois, et de façon simultanée dans les divers pôles de recherche mondiaux, s’ouvrent de nouvelles perspectives, jusque-là insoupçonnées. 
          Mais le conflit débute en Europe, et, avec lui, s’imposent les notions de confidentialité et même de secret absolu. La communauté scientifique internationale se brise...
          Ils’agit, pour les belligérants d’explorer ces nouvelles perspectives, de défricher les chemins qui pourraient éventuellement mener à la maîtrise de la puissance nucléaire. Vient le temps, maintenant, des évaluations et des études de faisabilité...
    A suivre...
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