DB.
Retour sur une information décisive publiée au début du mois d’août par le journal panarabe Asharq Al-Awsat, reprise et confirmée par Haaretz sous la plume d’Avi Issacharoff, spécialiste des affaires palestiniennes. Le quotidien arabe relatait la rencontre discrète, organisée à proximité de l’aéroport du Caire, le 5 août dernier, entre le patron israélien des services de sécurité intérieure (antiterroriste) et son homologue égyptien. A l’ordre du jour: les tirs de roquettes sur la zone stratégique d’Eilat -Aqaba survenus le 2 août.
La veille de la rencontre furtive du Caire, des militaires israéliens s’étaient rendus au checkpoint de Taba dans le Sinaï pour participer à une première réunion de coordination. Le lendemain de l’échange de vues israélo-égyptien au sommet, l’état d’urgence était déclaré dans tout le Sinaï.
Les autorités égyptiennes, qui détiennent des prisonniers palestiniens liés au trafic d’armes vers Gaza, suggèrent que l’attaque a reçu l’approbation du commandement du Hamas à Damas en coordination avec l’Iran. Selon Haaretz, Nehru Massoud, l’un des membres de la branche militaire du Hamas à Gaza, aurait été arrêté antérieurement par les égyptiens dans le Sinaï (The Egyptians earlier reported the arrest…). Ndlr: Nehru Massoud présente la particularité d’être l’ancien collaborateur de Mahmoud Al Mabhouh, l’armurier du Hamas, décédé à Dubaï dans des circonstances non réellement élucidées le 19 janvier dernier alors qu’il était recherché par l’Egypte et la Jordanie.
Deux anciens membres des services de sécurité palestiniens soupçonnés d’être liés à son assassinat ont été arrêtés en Jordanie puis extradés vers Dubaï. Le troisième palestinien catégoriquement désigné par la police de Dubaï était justement Nehru Massoud dont l’extradition a d’ailleurs été formulée sans succès auprès de la Syrie. La police de l’Emirat avait, sur la base d’éléments en sa possession, souligné des dysfonctionnements au sein du Hamas, laissant entendre que Nehru présent à Dubaï la veille de la mort de Mahbou, l’avait peut-être vendu à des agents étrangers (un réseau d’une trentaine de personnes, dont deux ont pris la fuite vers l’Iran, aurait été mis en évidence) avant de rentrer précipitamment à Damas. Bizarrement, le jour de la découverte du corps, le 20 janvier, dans un palace de Dubaï (Al Bustan Rotana), les Brigades Izz al-Din al-Qassam avaient publié un communiqué repris par l’agence de presse palestinienne Maan, annonçant que M. Mabhouh venait de décéder d’un cancer en phase terminale dans un hôpital des Emirats Arabes Unis.
DB.
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