L’Egypte prolonge encore de deux ans sa loi d’urgence qui permet d’arrêter et d’emprisonner sans autre forme de procès
Selon Hafez Abu Saeda, secrétaire général de l’Organisation des droits humains d’Egypte, l’administration Obama semble plus encline à protéger les régimes dictatoriaux dans la région, qu’à promouvoir la démocratie.
C’est ainsi que le 11 mai dernier, le parlement égyptien a approuvé la prolongation de la loi d’urgence, promulguée en 1981 après l’assassinat du Président Anouar el-Sadat.
Les défenseurs des droits humains ont depuis 30 ans dénoncé le fait que cette loi – qui permet d’arrêter et d’emprisonner sans autre forme de procès – avait été utilisée à l’encontre de toutes sortes d’opposants au régime et pas uniquement à l’encontre des Frères musulmans.
En 2005, le Président Moubarak avait pourtant promis de transformer cette loi en une loi anti-terroriste.
Les défenseurs des droits humains en Egypte s’inquiètent du fait que Washington et l’Union Européenne ne fassent aucune pression contre les dictatures arabes.
Selon Abu Saeda, l’administration Obama exercerait moins de pression en faveur de la promotion des droits humains et de la démocratie que la précédente administration Bush durant son deuxième mandat.
Ainsi, l’assistance financière pour la promotion de la démocratie dans le monde arabe aurait été réduite de 200 millions de dollars US.
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